Dans beaucoup de pays développés, la dette publique en pourcentage du PIB est depuis quarante ans sur une tendance à la hausse. Une dette publique élevée affaiblit la résilience de l’économie aux chocs de croissance et de taux d’intérêt. Un ajustement budgétaire s’imposera donc tôt ou tard. À l’évidence, le moment n’est pas venu. L’économie ne s’est pas encore remise du choc de la pandémie de Covid-19 et les perspectives restent très incertaines. Il n’y a pas non plus d’urgence, compte tenu du niveau très faible des taux d’intérêt. Pour autant, l’absence d’urgence à court terme ne doit pas faire oublier la nécessité d’agir, au risque d’affaiblir davantage la résilience de l’économie
L’économie chinoise a maintenu la même dynamique en septembre qu’au cours des deux mois précédents : le redressement s’est poursuivi et renforcé. Le PIB réel a ainsi enregistré une croissance positive de 0,7% en g.a. sur les trois premiers trimestres de 2020, et de 4,9% en g.a. sur le seul T3. Les principaux secteurs ont affiché une croissance positive sur les trois premiers trimestres : de 2,3% dans le secteur primaire (contre 3,1% en 2019), de 0,9% dans le secteur secondaire (contre 5,7% en 2019) et de 0,4% dans le secteur tertiaire (contre 6,9% en 2019). Ces chiffres soulignent à la fois la solide capacité de l’économie à rebondir après le choc du T1 et la fragilité particulière du secteur des services, dont la reprise a été plus tardive et plus lente...