Dans ce numéro d'EcoWeek découvrez l'éditorial de William De Vijlder, l'analyse de Laurent Quignon sur l'impulsion du crédit dans la zone euro, le scénario économique et la revue des marchés.
Dans les prochains trimestres, la croissance économique devrait ralentir aux États-Unis et dans la zone euro, tandis que l’inflation sous-jacente devrait marquer nettement le pas. Les délais de transmission de la politique monétaire à l’économie étant longs et variables, l’impact de la hausse des taux ne s’est pas encore tout à fait matérialisé. Le processus prend plus de temps que prévu et l’attente se fait longue. Aux États-Unis, l’économie a été particulièrement résiliente malgré le recul récent de certaines données. Dans la zone euro, le marché du travail reste dynamique mais de nombreux chiffres s’inscrivent en repli, y compris dans les services
Les effets du resserrement de la politique monétaire sur la distribution du crédit bancaire dans la zone euro, patents depuis le quatrième trimestre 2022, se sont encore intensifiés au deuxième trimestre 2023. En recul continu depuis l’automne 2022, l’impulsion du crédit au secteur privé est négative depuis février 2023. Elle a atteint, en juin 2023, son niveau le plus bas depuis 2010. L’impulsion du crédit aux sociétés non financières a enregistré un recul d’ampleur inédite depuis 2008 : à partir d’un niveau historiquement élevé à l’été 2022, elle est devenue négative en l’espace de 8 mois (avril 2023). Malgré une diminution plus contenue, l’impulsion du crédit aux ménages est entrée plus tôt en territoire négatif (novembre 2022) du fait d’un niveau initial moins élevé.
Croissance du PIB, inflation, taux d'intérêt et taux de change