L’indice composite du climat des affaires de l’INSEE s’est légèrement amélioré en janvier (+1 point, à 92) alors que le PMI composite de Markit s’est nettement replié (-3 points, à 47). Il arrive souvent que les deux enquêtes évoluent dans une direction opposée un même mois. Laquelle croire cette fois-ci ? L’indice de l’INSEE a notre préférence. D’une manière générale, il est plus fiable. Dans le cas présent, son signal relativement positif – au regard du contexte sanitaire toujours préoccupant – paraît également plus juste. Il est notamment en ligne avec la stabilité de l’indicateur Google mobility residential en janvier par rapport à décembre (moyenne mensuelle).
Cet indicateur fait partie des nouveaux venus permettant de suivre au plus près, en temps réel, l’impact de la crise de la Covid-19 sur l’activité économique. Il est ici représenté avec un signe négatif et se lit comme suit : en janvier 2021, le temps hebdomadaire passé chez soi a été supérieur de 10% à une situation normale. Ce pourcentage est une fonction croissante des mesures de confinement : plus elles sont strictes, plus on passe de temps chez soi, plus leur impact économique négatif est fort.
C’est ce qu’illustre le graphique : l’indicateur Google mobility residential est une assez bonne approximation de la perte mensuelle globale d’activité estimée par l’INSEE et la Banque de France (autre nouvel indicateur de suivi de la crise). Ces évolutions de l’indice INSEE du climat des affaires comme de l’indicateur Google mobility residential confortent, par ailleurs, l’estimation préliminaire de la Banque de France d’une perte d’activité en janvier similaire à celle de décembre (soit 7%).