Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
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Les enquêtes de conjoncture japonaises restent globalement positives malgré des résultats contrastés pour le mois d’août : le PMI composite s’est redressé de 0,4 point à 52,6 mais l’Economy watchers survey a baissé de 0,8 point, retrouvant à 53,6 son niveau de juin. La tendance entre les secteurs manufacturier et non-manufacturier est marquée depuis plusieurs mois par une importante disparité entre les indicateurs
La hausse des taux d’intérêt et le ralentissement de l’activité en zone euro n’entraînent toujours pas de retournement sur le front des créations d’emplois en Espagne, bien au contraire.
Après plusieurs mois d’amélioration, les perturbations des chaînes de production mondiales semblent avoir atteint un point bas, mais quelques signes de « détérioration » émergent à nouveau. L’indicateur synthétique de la Réserve fédérale de New York (FRNY ; graphique 3), qui mesure ces tensions, est remonté légèrement en juin, pour la première fois en 2023, tout comme l’indice PMI relatif aux délais d’approvisionnement de marchandises (indice intégré dans l’indicateur agrégé de la FRNY).
L’activité économique en zone euro montre des signes d’affaiblissement de plus en plus manifestes et notre Nowcast prévoit désormais une stagnation du PIB réel au deuxième trimestre 2023. Les ventes au détail sont restées stables au cours des deux premiers mois du T2. Les données d’enquête offrent, par ailleurs, peu de réconfort et semblent attester d’une possible rechute d’activité au T3 que nous estimons actuellement à -0,1% t/t : l’indice PMI composite s’est en effet nettement détérioré en juin, et retombe sous le seuil des 50, à 49,9. L’indice du secteur manufacturier s’enfonce davantage en zone de contraction et se situe désormais à des niveaux comparables à ceux observés durant l‘année 2020, en pleine pandémie.
La croissance du PIB réel devrait ralentir de moitié au deuxième trimestre par rapport au trimestre précédent, à 0,3% t/t, avant un nouveau fléchissement au T3. La production industrielle (en baisse de 0,5% sur les deux premiers mois du T2) et les ventes au détail (en légère hausse de 0,1%) attestent de la fragilité de l’activité dans le pays. L’indice composite PMI pour les nouvelles commandes à l’exportation continue par ailleurs de se détériorer en juin (-4,4 points à 43,3).
L’activité économique en Espagne conserve un certain dynamisme. La baisse de l’inflation, combinée aux gains d’emploi cette année, constitue un soutien important à l’activité, qui fera contrepoids au renchérissement des coûts du crédit auquel est confrontée une partie des ménages. Nous anticipons désormais une croissance stable et modérée de l’activité à 0,4% t/t pour le deuxième et le troisième trimestres.
L’économie britannique s’est contractée en mai (-0,1% m/m) selon l’ONS, après une croissance de 0,2% m/m en avril. Le secteur des services a stagné alors que la production industrielle et la construction ont chuté respectivement de 0,6% et 0,2% m/m. Selon l’enquête PMI du mois de juin, l’activité, se serait accrue dans le secteur des services, mais aurait décru dans le secteur manufacturier. Si le jour férié supplémentaire lié au couronnement du roi Charles III a probablement participé au repli de l’activité en mai, l’économie britannique reste néanmoins sur une phase de ralentissement plus étendue dans le temps. L’économie a, du reste, stagné en moyenne sur 3 mois en mai.
L’économie japonaise a poursuivi sa reprise postpandémique en mai et juin, même si celle-ci reste fragile. Selon l’estimation finale pour le mois de mai, la production industrielle s’est contractée de 2,2% m/m en mai mais a augmenté de 4,2% sur un an. Dans le même temps, l’activité du secteur tertiaire a progressé de 1,2% m/m et de 1,8% a/a.
Après l’inflation, serait-ce au tour des salaires de changer de braquet au Japon ? Les chiffres publiés ce 7 juillet par le ministère du Travail font en effet état d’une augmentation notable des salaires de base en mai, de 1% m/m, soit la plus forte augmentation mensuelle jamais enregistrée depuis le début des statistiques actuelles en 1990.
Avec un poids de 34,4%, les loyers constituent le principal poste de l’indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis. Leur progression s’est fortement accélérée depuis 2021 et la reprise économique post-pandémique : de 1,5% en glissement annuel en février 2021, leur hausse a atteint un pic à 8,2% en mars 2023 et n’a que très légèrement reflué depuis, à 8,0% en mai. La contribution importante de cette composante « loyers » maintient l’inflation américaine à un niveau élevé.
Les chiffres publiés le 4 juillet par l’agence pour l’emploi espagnol (SEPE) ont surpris à nouveau favorablement. Le nombre d’actifs sans emploi recule de 1,8% sur un mois, soit 50 268 demandeurs de moins, pour s’établir à son plus bas niveau depuis septembre 2008.
L’inflation au Japon poursuit sa progression en se diffusant à l’ensemble des postes de l’indice des prix à la consommation. Les anticipations d’inflation demeurent ancrées autour de la cible des 2% et la hausse des prix devrait se maintenir à ce niveau à moyen terme. Nous prévoyons que la Banque du Japon (BoJ) réhausse le plafond du taux souverain à 10 ans à 1% en juillet, avant de mettre fin à sa politique de contrôle de la courbe des taux d’ici la fin 2024. Le PIB japonais a crû de 0,7% t/t au 1er trimestre (+2,7% en rythme annualisé), principalement soutenu par la consommation des ménages et l’investissement non-résidentiel. Le retour des touristes étrangers (+71% t/t au T1) a également permis à l’activité de rebondir après deux trimestres décevants
La zone euro est entrée en récession technique au premier trimestre 2023, Eurostat ayant rabaissé son estimation de la croissance trimestrielle du PIB pour le T1, de +0,1% à -0,1% t/t, soit une contraction identique à celle du T4 2022. Ces résultats ne modifient pas profondément notre grille de lecture pour l’année 2023 : une activité économique faible ou légèrement négative, trimestre sur trimestre, même si la croissance pour 2023 dans son ensemble devrait être plus positive grâce à des effets d’acquis favorables. Nos prévisions actuelles tablent sur un taux de refinancement terminal de 4,5%, qui serait atteint lors de la réunion de politique monétaire du 14 septembre prochain
Le recul de l’inflation en Espagne n’a offert aucun répit à la coalition au pouvoir. Le revers du Parti socialiste aux élections régionales et locales du 28 mai dernier, au profit du Parti populaire, a conduit le Premier ministre, Pedro Sanchez, à annoncer des élections législatives anticipées le 23 juillet, cinq mois avant la date initialement prévue. Malgré un marché de l’emploi toujours dynamique, la baisse du pouvoir d’achat et la crise du logement pénalisent le parti au pouvoir, dont le retard dans les sondages s’est accentué au cours du printemps. Le marché immobilier montre des signes de retournement contenus pour le moment, mais la poursuite du resserrement monétaire et la hausse des taux d’emprunt qui en découle risquent d’accentuer ce repli.
Le PIB du Royaume-Uni a crû de 0,1% t/t au T1 2023. La récession hivernale annoncée à l’automne 2022 n’a pas eu lieu grâce à l’investissement public, au dynamisme des services et à la résilience de l’industrie. Cette vigueur est une bonne nouvelle mais risque de rendre l’inflation plus persistante à moyen terme, alors que les derniers chiffres ont encore surpris à la hausse. La Banque d’Angleterre (BoE) devra poursuivre sa hausse de taux. Cela pèsera sur la croissance qui devrait être nulle en 2024, après déjà seulement 0,4% en 2023.
Le volume des exportations mondiales s’est nettement replié en avril. Cette correction était attendue après la forte progression du mois précédent, liée notamment aux effets de rattrapage du déconfinement en Chine.
L’économie italienne a surpris favorablement au premier trimestre 2023, le PIB réel enregistrant une croissance de 0,6% t/t. Nous anticipons toutefois que cette bonne performance soit suivie d’un ralentissement au deuxième trimestre, puis d’une contraction ponctuelle au troisième trimestre.
Les effets sur l’économie espagnole de la remontée des taux d’intérêt et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages devraient se durcir au fil de l’année. La poursuite des créations d’emplois permet, pour le moment, d’amortir le choc.
La croissance du PIB réel a progressé au cours des deux derniers trimestres au Japon, mais évolue encore légèrement sous les niveaux de 2019. Un ralentissement de l’activité est toutefois attendu à partir du deuxième trimestre et jusqu’à la fin de l’année 2023.
La dynamique de l’inflation au Royaume-Uni continue d’inquiéter, tandis qu’au Japon, les anticipations de marché s’ajustent encore timidement au nouveau contexte inflationniste. L’inflation sous-jacente aux États-Unis est restée élevée en avril, mais certains indicateurs alternatifs s’améliorent quelque peu. En zone euro, plusieurs secteurs des services connaissent une poussée inflationniste de plus en plus importante, alimentée pour certains par la hausse des salaires.
La réouverture de l’économie chinoise en fin d’année dernière a finalement produit ses effets avec quelques mois de décalage. Le volume des exportations en provenance de Chine a en effet bondi de 19,8% m/m en mars selon les chiffres publiés par le CPB.
L’estimation préliminaire de la croissance économique italienne au premier trimestre a surpris favorablement, avec un rebond du PIB réel de 0,5% t/t. Nous anticipons cependant une décélération de l’activité au T2, avant une contraction au troisième trimestre. À 0,9% en 2023, la croissance du PIB italien resterait toutefois au-dessus de celle de la zone euro dans son ensemble.
La croissance espagnole s’est légèrement renforcée au T1 2023, à +0,5% t/t, selon les chiffres préliminaires de l’INE. Toutefois, cette accélération, soutenue par l’investissement et la demande extérieure, ne permet pas au PIB réel de franchir le seuil de l’avant-Covid. Il affiche en effet encore un léger déficit de 0,2% par rapport au T4 2019.
La croissance japonaise a retrouvé des couleurs au T1 2023, affichant une progression de +0,4% t/t. Néanmoins, ce rebond est à relativiser car il fait suite à deux trimestres décevants (-0,2% t/t au T3 2022 et 0,0% t/t au T4). Le PIB japonais reste ainsi au même niveau qu’au T2 2022.
Dans cette série de trois podcasts « Focus sur la productivité du travail en Espagne » Hélène Baudchon, chef économiste adjoint et en charge de l’équipe OCDE, au département des études économiques de BNP Paribas et Guillaume Derrien, senior économiste au sein de la même équipe, discutent de la productivité qui constitue une faiblesse endémique du modèle espagnol. Ce premier épisode passe en revue les grandes tendances de l’évolution de la productivité en Espagne par rapport à ses voisins européens au cours des 25 dernières années.