Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
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L’économie américaine s’envole. Dopée par le recul de l’épidémie de Covid-19 autant que par des transferts budgétaires sans précédent, l’activité croîtra d’au moins 6% en 2021, pour dépasser son niveau de 2019. L’inflation accélérera, jusqu’à s’établir assez sensiblement au-dessus de la cible de 2% visée par la Réserve fédérale. Pour autant, la Banque centrale ne déviera pas de sa ligne accommodante. Sa priorité reste l’emploi, qui porte encore les stigmates de la crise et est loin d’avoir récupéré tout le terrain perdu avec celle-ci. Les conditions monétaires resteront donc favorables, pour l’économie comme pour les marchés, quitte à encourager quelques excès.
Jouer comporte des risques, mais peut parfois rapporter gros. Adepte des paris hasardeux (Brexit, immunité collective contre la Covid-19) le premier ministre britannique Boris Johnson n’en reste pas moins celui qui, en misant vite et beaucoup sur les vaccins, aura permis au Royaume-Uni d’entrevoir avant d’autres le bout du tunnel. Plombée en début d’année par un confinement strict, souffrant aussi du recul des échanges avec l’Union européenne, l’économie semble avoir touché le fond ; les enquêtes de conjoncture ainsi que les rapports de mobilité promettent du mieux. Les politiques publiques, budgétaire comme monétaire, soutiendront quant à elles la reprise avant de songer à s’attaquer aux déficits, un premier tour de vis étant prévu pour 2023.
Avec relativement peu de décès et une chute limitée de son PIB en 2020, le Danemark a plutôt bien résisté à la pandémie de Covid-19. Début 2021, une seconde vague de contaminations forçant à des mesures sanitaires plus contraignantes a décalé l’horizon de la reprise, sans toutefois la compromettre. Celle-ci interviendra, à la faveur d’une campagne vaccinale qui va bon train et d’un soutien budgétaire qui se prolonge. De manière à mieux contrôler le « peg » liant la couronne à l’euro, la Banque centrale du Danemark a procédé à d’importants ajustements de sa politique monétaire.
Particulièrement endeuillé par l’épidémie de Covid-19 (plus de 126 000 Britanniques y ont déjà succombé), le Royaume-Uni n’en reste pas moins l’un des pays qui, aujourd’hui, vaccinent le plus. Avec 31 millions de doses injectées depuis le début de l’année, le taux de couverture de sa population atteint 46%...
D’un montant de 1 900 milliards de dollars ou 9 points de PIB, l’American Rescue Plan figure parmi les plus vastes dispositifs de relance jamais engagés aux États-Unis. Les mesures visent à surmonter l’épidémie de Covid-19, mais pas seulement. Peu discriminantes, s’ajoutant à celles déjà votées en décembre 2020, elles pourraient rapidement mettre l’économie sous tension. Bien qu’appelée à dépasser 2%, l’inflation n’est pas le principal danger. Le rebond des prix serait transitoire, la concurrence mondiale ainsi que l’accélération de la révolution numérique jouant plutôt dans le sens d’une modération. L’encouragement d’excès sur certains segments de marchés (valeurs technologiques, dette à haut rendement, etc.) s’inscrit en revanche sur la liste des effets indésirables possibles.
Alors que les États-Unis ont franchi le cap dramatique des 500 000 morts de la Covid-19, d’autres statistiques, plus réjouissantes, font s’envoler les marchés. L’accélération de la campagne vaccinale, le recul concomitant du taux des contaminations, pratiquement au plus bas depuis le début de l’épidémie, confortent jour après jour l’espoir d’en sortir...
Les partisans de l’annulation de la dette arguent parfois du fait qu’elle ne pourra pas être remboursée, mais là n’est pas le sujet. En France, la dette publique exprimée en euro (ou en franc équivalent euro avant 1999) a constamment augmenté au cours de l’après-Guerre, sans que personne ne songe à l’éteindre. Les taux de croissance et d’inflation élevés des Trente Glorieuses ont fait leur œuvre. Entre 1945 et 1975, la dette a vu son encours multiplié par dix environ - la dépréciation du franc ayant notamment gonflé sa composante extérieure - alors que son poids dans le PIB a chuté, de plus de 100% à moins de 20%
Alors que l’épidémie de Covid-19 n’a jamais fait autant de victimes aux États-Unis, l’espoir d’en sortir n’a jamais été aussi réel. Avec près de 3 000 décès par jour en moyenne depuis le 15 janvier, soit 50% de plus que lors du pic d’avril 2020, la situation sanitaire reste objectivement mauvaise. Parallèlement, la campagne vaccinale s’accélère...
Aux États-Unis, la situation sanitaire et économique empirera avant de s’améliorer. Les conditions hivernales ainsi que les déplacements liés aux fêtes de fin d’année ont favorisé la recrudescence de l’épidémie de Covid-19, dont la vitesse de propagation bat des records : 225 000 nouveaux cas par jour le 13 janvier (en moyenne sur 7 jours), soit 68 cas pour 100 000 habitants, un taux de contamination deux fois plus élevé que dans l’Union européenne (UE)...
C’est peu dire que le mandat du 46e président des États-Unis, Joe Biden, s’annonce compliqué. Au moment d’être investi, le 20 janvier prochain, celui-ci héritera d’une économie en rechute, conséquence d’une épidémie de Covid-19 qui s’emballe et promet d’aggraver un bilan humain déjà lourd. Au-delà de l’urgence sanitaire, la nouvelle administration démocrate devra faire face à des antagonismes politiques et sociaux qui n’ont jamais paru aussi profonds qu’à l’aube de cette nouvelle décennie. Réputé homme de dialogue, Joe Biden n’aura pas trop de sa longue expérience politique et de sa science du compromis pour parvenir à apaiser l’Amérique.
Depuis mars 2020, la Suède se distingue des autres pays européens par l’absence de confinement et connaît actuellement une reprise des infections. Cette recrudescence de l’épidémie vient assombrir les perspectives de reprise au quatrième trimestre de 2020.Les exportations et l’investissement des entreprises suédoises restent freinés par l’incertitude ambiante tandis que la consommation des ménages vient soutenir la reprise économique. En 2021, la Riksbank poursuivra et approfondira son vaste programme de rachats d’actifs. De nouvelles mesures de soutien viendront également renforcer une politique budgétaire déjà accommodante.
L’économie danoise s’est rapidement redressée après la réouverture des frontières mais un rattrapage complet prendra du temps puisque la recrudescence de l’épidémie de Coronavirus maintient la situation économique du pays dans l’incertitude. Les exportations de services ont été durement touchées par la crise en 2020 mais sont compensées par le regain de la consommation des ménages danois, soutenu par des mesures gouvernementales. La politique budgétaire devrait rester accommodante en 2021 et la Banque centrale du Danemark continuera de défendre son peg vis-à-vis de l’euro.
Un vaccin serait-il disponible rapidement qu’il faudra encore de longs mois aux États-Unis et au reste du monde pour surmonter le traumatisme causé par la pandémie de Covid-19. Si l’économie américaine compte parmi celles qui ont le mieux récupéré - la Chine se plaçant hors concours - elle porte encore de nombreux stigmates, certains bien visibles dans notre « baromètre »...
Avec près de 80 millions de voix et 306 grands électeurs obtenus sur un total de 538, le démocrate Joe Biden remporte l’élection présidentielle américaine. Battu, son adversaire Donald Trump est toutefois loin de réaliser le mauvais score que lui promettaient les sondages ; le parti républicain progresse, par ailleurs, à la Chambre des représentants, et pourrait conserver le Sénat. La priorité du futur président Biden sera de combattre une crise sanitaire qui s’aggrave et menace de faire rechuter l’économie. Or sur ce terrain, comme dans d’autres domaines (environnement, fiscalité, politique étrangère), Donald Trump cherchera à marquer son empreinte et ne fera rien pour faciliter la transition
Le démocrate Joe Biden apparaît bien placé dans les sondages pour remporter l’élection présidentielle du 3 novembre 2020 face au républicain Donald Trump. En raison d’un mode de scrutin particulier, le résultat est pourtant loin d’être acquis ; menacé de contestations, il pourrait, en outre, se faire attendre. Le bilan de la présidence Trump, qu’il convient pour plus d’honnêteté d’arrêter avant la crise sanitaire, est mitigé. Si l’économie, l’emploi et, plus encore, la Bourse, ont crû rapidement, les finances publiques ont connu une dérive inédite en temps de paix, tandis que les inégalités se sont creusées. L’inflation des droits de douane a peu fait pour réduire le déficit commercial. La protection de l’environnement a gravement régressé
Cinq mois après leur contraction historique de mars-avril, les indicateurs constituant notre baromètre de l’activité aux États-Unis affichent un redéploiement incomplet...
Les barrières érigées contre la pandémie de Covid-19 ont sévèrement entravé l’économie américaine au deuxième trimestre de 2020, qui a vu le PIB chuter de 9,1%, un record. Si une reprise a suivi, elle est incomplète et, surtout, très inégale, les quelque dix millions d’Américains toujours sans emploi du fait de la crise étant souvent les plus modestes. Le bilan sanitaire s’est, quant à lui, alourdi, plaçant les États-Unis au premier rang des pays les plus endeuillés (près de 200 000 victimes comptabilisées à ce jour). Donald Trump, qui a longtemps minimisé la maladie, doit en gérer les conséquences au moment d’affronter l’élection présidentielle du 3 novembre prochain. Bien que les sondages ne lui soient pas favorables, l’issue du scrutin reste très incertaine.
Aux États-Unis comme presque partout ailleurs, l’économie s’est trouvée partiellement paralysée au printemps 2020, du fait des mesures de protection imposées par la pandémie de Covid-19...
En partie paralysée par l’épidémie de Covid-19, l’économie américaine aura connu, au printemps 2020, sa pire récession depuis 1946. La perte d’activité, proche de 10% au deuxième trimestre, se réduit toutefois depuis le mois de mai, la principale question étant de savoir ce qui pourra, in fine, être récupéré. À l’approche de l’été, l’amélioration des enquêtes auprès des chefs d’entreprise, tout comme le rebond boursier, témoignaient d’anticipations assez optimistes, peut-être trop. Dopés par les injections de liquidité de la Réserve fédérale, les marchés sous-estimeraient le risque de défaillance d’entreprises, dont la dette s’est beaucoup alourdie. Les dernières statistiques concernant la progression de la maladie étaient, quant à elles, mauvaises.
Le baromètre de l’activité aux Etats-Unis présenté cette semaine intègre les premières statistiques du mois de juin, nettement meilleures. C’est notamment le cas des indices du climat des affaires calculés par l’ISM (Institute for Supply Management), repassés au-dessus de la barre des 50 dans l’ensemble des secteurs (commerce de détail, construction, activités manufacturières) [...]
Avec 50 000 infections recensées chaque jour - deux fois plus qu’au début du mois de juin - et un nombre d’hospitalisations en hausse, l’épidémie de Covid-19 connait une recrudescence inquiétante aux Etats-Unis. Certes, le nombre de cas augmente avec celui des tests, mais l’explication ne s’arrête pas là. La réponse gouvernementale à la crise est aussi en cause. Dans l’Union européenne, où la restriction des mouvements de personnes et la fermeture des commerces ont été à la fois plus précoces et systématiques qu’aux Etats-Unis, la situation apparaît mieux contrôlée. Quant aux pertes économiques, leur évaluation doit forcément rester prudente. Des deux côtés de l’Atlantique, l’activité rebondit, après avoir connu un recul historique de l’ordre de 10% au deuxième trimestre
Il n’y a pas eu d’exception. Comme attendu, le baromètre de l’activité américaine, qui couvre tout ou partie des données disponibles jusqu’au mois de mai 2020, témoigne de la pire récession jamais traversée par les Etats-Unis depuis 1946...
Aux États-Unis comme ailleurs, la paralysie de l’activité provoquée par la pandémie de Covid-19 affecte la production des statistiques, devenues plus ou moins interprétables. Le rebond des revenus horaires au mois d’avril, indiqué par notre baromètre, fait partie de ces quelques faux signaux dont il convient de se méfier : il s’explique par la chute du temps de travail face à laquelle les salaires marquent toujours une certaine inertie. Outre que l’information collectée auprès des entreprises est incomplète, un décalage a pu exister entre le moment où l’activité a dû s’interrompre et celui où les rémunérations ont cessé d’être versées ...
Comme dans de nombreux pays, la population et l’économie des Etats-Unis payeront un lourd tribut à l’épidémie de coronavirus. La progression de la maladie, qui semblait un temps s’infléchir, accélérait à nouveau au moment d’écrire ces lignes (plus de 30 000 nouveaux cas recensés par jour). L’activité donnait, quant à elle, ses premiers signes de décrochage...
La population et l’économie des États-Unis ne seront pas plus épargnées que d’autres par l’épidémie de coronavirus. Arrivée tard sur le sol américain, longtemps minimisée par le président Trump, celle-ci progresse désormais rapidement, à tel point que l’Organisation mondiale de la santé pourrait déclarer les États-Unis nouvel épicentre de la maladie. Espace fédéral, le pays a réagi en ordre dispersé, les mesures de confinement restant à l’appréciation des États ; et si la Maison Blanche a fermé les frontières (à l’Union européenne, au Canada…) elle répugne par principe à restreindre les flux intérieurs de biens et de personnes. Anticipant une récession, les marchés ont lourdement chuté, la banque centrale déclenchant, quant à elle, un véritable « plan Marshall » monétaire.