Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
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Notre baromètre met en évidence une dégradation conjoncturelle de l’économie chinoise sur la période août-octobre 2021 par rapport aux trois mois précédents. Alors que la situation du secteur industriel s’est améliorée en octobre après le fort ralentissement du mois de septembre, la correction dans le secteur immobilier s’est poursuivie.
La croissance économique chinoise a marqué le pas au T3 2021, atteignant 4,9% en glissement annuel (g.a.) contre 7,9% au T2 2021. Dans le secteur des services, la croissance avait fortement ralenti en août (+4,8% en g.a.), notamment à cause des restrictions de mobilité réintroduites face à la résurgence de cas de Covid-19. Elle s’est redressée en septembre (+5,2%) mais reste faible. L’activité dans les services est pénalisée par un durcissement réglementaire dans une série de secteurs tels que le numérique, le soutien scolaire ou les jeux vidéo.
L’économie chinoise traverse une période d’importants ajustements. Ceux-ci sont d’abord la conséquence des resserrements réglementaires soudains imposés par Pékin dans divers secteurs tels que l’immobilier, certaines nouvelles technologies ou des activités liées aux enjeux sociétaux du pays. Les ajustements résultent également des problèmes d’excès de dette de certaines entreprises, publiques et privées, et de la volonté des autorités de durcir leur accès au crédit et d’assainir les pratiques financières. Les défauts de paiement des entreprises se multiplient donc, et les difficultés du promoteur immobilier Evergrande sont symptomatiques des changements en cours
En Chine, la situation des finances publiques se dégrade depuis plusieurs années et cette dynamique s’est accélérée en 2020 avec la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Les réformes introduites depuis 2014 ont conduit à une plus grande transparence des comptes publics et permis d’améliorer la gestion des budgets et de la dette des collectivités locales. Ces changements n’ont toutefois pas empêché une montée des déséquilibres budgétaires. Par ailleurs, d’importantes opérations quasi- et extrabudgétaires coexistent avec le budget officiel, et les liens entre les différentes administrations et entités publiques sont multiples et parfois opaques – ce qui fait de l’analyse des finances publiques un exercice souvent compliqué.
L’économie chinoise a affiché un ralentissement marqué pendant l’été. Les restrictions de mobilité, réintroduites en réponse à la résurgence épidémique et à la menace du variant delta de la Covid-19, ont porté un nouveau coup dur à la consommation privée. La hausse des volumes de ventes au détail est tombée à 6,4% en g.a. en juillet puis à 0,9% en août, contre 11,9% en moyenne au T2 2021.
La croissance économique a atteint 7,9% en glissement annuel (g.a.) au T2 2021, contre 18,3% au T1 2021. Cette normalisation – qui concerne les taux de croissance de l’activité de tous les secteurs et de toutes les composantes de la demande – était largement anticipée étant donné les effets de base beaucoup moins favorables constatés depuis le printemps.
Le rebond de l’activité à la suite du choc du Covid-19 a été particulièrement rapide, mais également caractérisé par des performances différenciées entre secteurs et entre composantes de la demande. La croissance de la production industrielle et des exportations a accéléré vigoureusement jusqu’au début de 2021 et se normalise maintenant progressivement. Le redressement dans les services et de la consommation privée a été plus lent et se révèle toujours fragile au second trimestre. En conséquence, les autorités devraient se montrer de plus en plus prudentes dans le resserrement de la politique économique. Le ralentissement du crédit et l’ajustement des déficits budgétaires devraient toutefois rester leurs priorités.
Déjà fragilisée par plusieurs années de faible croissance et de tensions sociales et politiques, l’Afrique du Sud a été durement affectée par la crise du Covid-19. Le PIB a chuté de 7% en 2020 et les finances publiques se sont fortement dégradées. Toutefois, le pays a également bénéficié d’une amélioration sensible de ses comptes extérieurs, et le boom des recettes d’exportation depuis un an a aidé au rebond de l’activité et des recettes fiscales. Cette meilleure performance macroéconomique a rassuré les investisseurs et facilité la couverture des besoins de financement du gouvernement. Les défis à moyen terme restent néanmoins intacts : de vastes et difficiles réformes demeurent indispensables pour élever le potentiel de croissance et assurer la soutenabilité de la dette publique.
Le rebond de l’activité à la suite du choc du Covid-19 a été particulièrement rapide, mais également caractérisé par des performances différenciées entre secteurs et entre composantes de la demande. La croissance de la production industrielle et des exportations a accéléré vigoureusement jusqu’au début de 2021 et se normalise maintenant progressivement. Le redressement dans les services et de la consommation privée a été plus lent et se révèle toujours fragile au second trimestre. En conséquence, les autorités chinoises devraient se montrer de plus en plus prudentes dans le resserrement de la politique économique. Le ralentissement du crédit et l’ajustement des déficits budgétaires devraient toutefois rester leurs priorités.
Les chiffres de croissance de la production industrielle continuent de se normaliser (+8,8% en glissement annuel en mai) après leur très fort rebond post-Covid19. Il en est de même pour la performance des exportations qui reste toutefois solide (+27,6% en g.a. en valeur). Le redressement de l’activité dans les services et la consommation privée se poursuit, mais il se révèle toujours beaucoup plus fragile.
Les investisseurs étrangers ont fortement augmenté leurs achats de titres obligataires sur le marché local chinois depuis le T2 2020. Ces achats se sont concentrés sur les obligations souveraines. Ils détiennent ainsi actuellement seulement 3% du stock total d’obligations chinoises en monnaie locale, mais 10% des obligations émises par le gouvernement central. Le stock d’obligations locales détenues par les étrangers a augmenté de RMB 120 mds par mois en moyenne entre avril 2020 et février 2021, contre +RMB 41 mds au cours des douze mois précédents. Cette dynamique s’est soudainement interrompue en mars. Elle devrait reprendre à court terme, sans toutefois retrouver les niveaux d’achats de 2020
D’après les derniers indices PMI et chiffres d’activité, le dynamisme de l’économie chinoise est resté solide au début du T2 2021, tiré notamment par le secteur exportateur. En revanche, le marché intérieur a légèrement perdu en vigueur en avril. Son activité devrait toutefois se renforcer de nouveau à court terme.
La croissance de l’économie a atteint 18,3% en glissement annuel au T1 2021, et 0,6% en glissement trimestriel corrigé des variations saisonnières (données du Bureau statistique chinois). Les derniers indicateurs d’activité, ainsi que la lecture de notre baromètre, sont fortement biaisés par de très importants effets de base entre les premiers mois de 2020 (lorsque les mesures de confinement ont stoppé l’activité) et les premiers mois de 2021.
À l’issue des « deux sessions », temps fort de la vie politique chinoise, Pékin a annoncé ses objectifs économiques pour 2021 ainsi que les priorités du nouveau Plan quinquennal. En fixant pour cette année une cible de croissance simplement « supérieure à 6% », soit un taux en dessous des prévisions, les autorités signalent que le redressement de l’activité à la suite du choc de la Covid-19 est désormais moins au centre de leurs préoccupations. Elles devraient donc poursuivre le resserrement prudent de la politique monétaire et réduire progressivement les mesures de soutien budgétaire. Surtout, les autorités réaffirment leur stratégie de développement à moyen terme visant, notamment, à accroître fortement l’innovation et l’indépendance technologique de la Chine.
D’après les derniers indicateurs d’activité, le redressement de l’économie chinoise est resté dynamique sur les deux premiers mois de 2021, avec toutefois une légère perte de vigueur de la demande interne...
La croissance chinoise a atteint 2,3% en 2020. Le rebond de l’activité depuis mars a été rapide et s’est étendu progressivement de l’industrie aux services. L’investissement, surtout tiré par les projets d’infrastructures et immobiliers, devrait se renforcer dans le secteur manufacturier, encouragé par la solide performance des exportations. Enfin, la consommation privée, bien que toujours à la traîne, se redresse plus vivement depuis l’été. Alors que la politique budgétaire devrait continuer de soutenir la demande à court terme, les autorités monétaires réajustent leurs priorités. Les conditions de crédit commencent à être resserrées via de nouvelles normes prudentielles. Une hausse des défauts des entreprises devrait accompagner les efforts d’assainissement du secteur financier.
L’épidémie de Covid-19 a été bien contenue l’an dernier et le confinement rapidement allégé. L’activité productive a vite redémarré à partir de mai, particulièrement soutenue par le solide rebond des exportations. D’ampleur modeste, le plan de soutien budgétaire a surtout reposé sur la mise en œuvre accélérée de projets d’investissement déjà planifiés. Au final, la croissance et les déséquilibres macroéconomiques n’ont été que modérément et temporairement dégradés en 2020. Il demeure néanmoins un maillon faible, lié à la vulnérabilité des banques, insuffisamment capitalisées, et à l’excès de dette des entreprises, notamment publiques. Certaines institutions pourraient s’avérer très fragilisées lorsque les mesures d’aide des autorités monétaires prendront fin en 2021.
Le rebond de l’activité depuis mars a été rapide et s’est étendu progressivement de l’industrie aux services. L’investissement, s’il reste tiré par les projets d’infrastructures et immobiliers, commence à se renforcer dans le secteur manufacturier, encouragé par la solide performance des exportations. Enfin, la consommation privée, bien que toujours à la traîne, se redresse plus vivement depuis l’été. Alors que la politique budgétaire devrait continuer de soutenir la demande à court terme, les autorités monétaires chinoises peuvent réajuster leurs priorités et revenir à la maîtrise des risques financiers. Les conditions de crédit commencent à être resserrées via de nouvelles normes prudentielles
D’après les derniers indicateurs d’activité, le redressement de l’économie chinoise s’est encore renforcé en octobre. Sur notre baromètre, l’amélioration s’est étendue sur la période août-octobre 2020 par rapport aux trois mois précédents...
La crise liée à l’épidémie de Covid-19 a frappé une économie qui était déjà en récession depuis la mi-2019. Au T2 2020 (période du confinement le plus strict), le PIB réel s’est effondré de 16% t/t corrigé des variations saisonnières. L’activité s’est fortement contractée dans tous les secteurs, avant de commencer à redémarrer lentement. Le redressement de la croissance à partir du second semestre devrait rester difficile. Le PIB réel devrait chuter de 8,5% sur l’ensemble de cette année, puis croître de seulement 2,5% en 2021. L’activité devrait en effet rester contrainte par le faible potentiel de croissance de l’Afrique du Sud, qui s’explique notamment par des freins structurels importants tels que l’insuffisance du capital humain et des infrastructures
L’économie chinoise a maintenu la même dynamique en septembre qu’au cours des deux mois précédents : le redressement s’est poursuivi et renforcé. Le PIB réel a ainsi enregistré une croissance positive de 0,7% en g.a. sur les trois premiers trimestres de 2020, et de 4,9% en g.a. sur le seul T3. Les principaux secteurs ont affiché une croissance positive sur les trois premiers trimestres : de 2,3% dans le secteur primaire (contre 3,1% en 2019), de 0,9% dans le secteur secondaire (contre 5,7% en 2019) et de 0,4% dans le secteur tertiaire (contre 6,9% en 2019). Ces chiffres soulignent à la fois la solide capacité de l’économie à rebondir après le choc du T1 et la fragilité particulière du secteur des services, dont la reprise a été plus tardive et plus lente...
Le redressement de la croissance économique se poursuit. D’abord principalement tiré par le redémarrage de la production industrielle et de l’investissement, il s’est étendu au cours de l’été notamment grâce au rebond des exportations. L’activité dans les services se redresse également, mais elle reste néanmoins contrainte par la reprise encore timide de la consommation des ménages. Celle-ci semble en effet encore loin d’un retour à la normale. Le taux de chômage est rapidement reparti à la baisse après la fin du confinement, mais son recul s’accompagne d’une montée des emplois précaires et des disparités entre les individus, les moins qualifiés et les jeunes diplômés étant particulièrement fragilisés.