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Inflation française | Nouvelle désinflation attendue en mars, avant 6 mois de stabilisation probable

28/03/2024
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Selon notre prévision, l’inflation aurait de nouveau diminué en mars à 2,4% a/a contre 3% en février, en raison de la nette accalmie sur les prix alimentaires. Toutefois, l’inflation française resterait ensuite entre 2 et 2,5% a/a jusqu’à fin août, du fait de l’épuisement des effets favorables liés à la fin de l’inflation sur l’alimentation et les biens manufacturés et du maintien de l’inflation sur les services, avant de probablement passer sous les 2% en septembre.

La publication par l’Insee de son estimation préliminaire de l’inflation pour le mois de mars, le vendredi 29 mars, devrait attester d’une poursuite de la désinflation en France (à 2,4% a/a selon nos prévisions contre 3% en février), en ligne avec la dynamique de ces derniers mois (3,1% en janvier et 3,7% en décembre).

Cette désinflation, assez marquée, s’explique par des prix alimentaires beaucoup plus sages qu’en 2023 à la même époque (inflation m/m non cvs de 0,2% en janvier 2024 contre 1,7% en janvier 2023, puis de -0,3% en février 2024 contre 1,7% un an auparavant). Cette dynamique devrait se prolonger en mars 2024 (prévision de 0,1% m/m contre 1,8% en mars 2023) avant de s’essouffler par la suite. En complément, la désinflation sur les biens manufacturés, qui a, elle aussi, contribué à la baisse de l’inflation globale, est déjà bien avancée, puisqu’elle est d’ores et déjà retombée à 0,4% a/a en février, contre 4,8% a/a au plus haut en mars 2023.

En parallèle, les prix des services n’ont pas encore connu une telle désinflation. Leur hausse s’élève à 3,1% a/a en février, notamment en raison de la progression des tarifs d’assurance et du prix des services de transports. Et, dans les prochains mois, nous prévoyons que les prix des services continueront de croître à peu près au même rythme, à plus forte raison à l’approche des Jeux Olympiques et, principalement, de par la hausse attendue des prix du transport aérien. L’’inflation sur les services atteindrait ainsi encore 3,1% a/a en août.

En conséquence, la désinflation, toujours significative en mars marquerait un arrêt. S’ensuivrait une période de 6 mois au cours de laquelle l’inflation globale fluctuerait entre 2 et 2,5% a/a selon les mois jusqu’en août. Si elle ne franchit pas la barre des 2%, c’est aussi en raison du retrait du bouclier énergétique. Ce retrait a accru l’inflation de 0,4 pp par rapport à un scénario sans hausse de taxes sur le gaz (en janvier) et sur l’électricité (en février).

A partir de septembre, le reflux de l’ « effet JO » sur les prix des transports et des locations devrait permettre à l’inflation globale de repasser sous les 2% pour la 1e fois depuis août 2021.

LES ÉCONOMISTES AYANT PARTICIPÉ À CET ARTICLE