Les dernières données sur l'inflation aux États-Unis ont été saluées par les marchés financiers, cette dernière ayant baissé plus que prévu. Cependant, une analyse détaillée montre un tableau mitigé. D'une part, les signes de désinflation s’accumulent (relâchement des pressions sur les prix des intrants, raccourcissement des délais de livraison, baisse de l'inflation des prix des biens) mais, d'autre part, l'inflation des prix des produits alimentaires demeure élevée et le coût du logement contribue largement à l'inflation. Les prix de certains services augmentent rapidement en raison de la hausse des coûts salariaux. Cela implique globalement que la Réserve fédérale continuera à augmenter son taux directeur à court terme et maintiendra un ton ferme par la suite
Un nouveau premier ministre vient d’être nommé, mais la situation politique reste instable. Pour autant, depuis plus de trois ans, l’économie malaise reste solide et résiste bien aux chocs. La croissance est robuste. Les finances publiques bien que toujours plus fragiles qu’à la veille de l’épidémie de COVID-19 se sont consolidées.
Depuis une dizaine d’années, l’appétence des investisseurs non-résidents pour les titres du Trésor américain fléchit. À la lumière des projections officielles qui annoncent un quasi-doublement de la dette fédérale américaine au cours des dix prochaines années, le renforcement de leur appétit apparaît primordial.
Depuis le début de l’année 2022, la croissance allemande n’a cessé de surprendre par sa résistance, bien aidée par la fin des effets de rattrapage post-Covid. Pour autant, la dégradation de la situation conjoncturelle est désormais telle que tous les moteurs de la croissance plient et s’éteignent un à un. De la consommation, l’investissement, en passant par le commerce extérieur, tous sont orientés à la baisse pour le 4ème trimestre. Il semble donc peu probable que l’Allemagne continue d’afficher une croissance positive de son PIB sur les trois derniers mois de l’année. Malgré tout, la récession qui attend l’Allemagne en 2023 devrait être d’ampleur modérée et limitée dans le temps du fait d’un soutien public massif.
Le patrimoine des ménages – la différence entre leurs actifs (immobiliers, financiers) et leurs dettes financières – revêt une grande importance dans la mesure où, à plus long terme, ce patrimoine devrait leur permettre de financer leurs dépenses une fois à la retraite. Durant la pandémie, on a assisté à une montée en flèche du taux d'épargne dans la zone Euro ainsi qu'à une hausse des prix immobiliers supérieure à la tendance, tandis que les actifs financiers subissaient des effets de valorisation négatifs. La Commission européenne estime qu'entre le début de la pandémie et la fin 2021, le patrimoine des ménages s'est globalement accru de quelques 2 700 MdEUR au-delà de la tendance normale
Avec près de EUR 19 mds débloqués entre le début de l’année 2022 et la mi-septembre, un tiers de plus qu’à la même époque en 2021, le plan de relance et de résilience national en Espagne monte en puissance. Certains obstacles à sa mise en œuvre sur le terrain demeurent néanmoins.
L’inflation s’est singulièrement accélérée depuis le début de l’année 2022. Après une pause au cœur de l’été, suite au reflux du prix du carburant, elle a même atteint un nouveau point haut dès le mois d’octobre. L’inflation sous-jacente gagne en intensité et les hausses attendues des prix alimentaires et de l’énergie suggèrent une inflation qui devrait croître au 1er trimestre 2023, avant de refluer graduellement. Dans ce contexte, la croissance des salaires devrait modérément s’accélérer, tant et si bien qu’une progression modérée du pouvoir d’achat des ménages devrait intervenir en 2023.
Selon les derniers chiffres de l’Autorité bancaire européenne, les ratios des prêts non performants des systèmes bancaires espagnol, italien et portugais ont atteint des plus bas historiques au deuxième trimestre 2022. Il apparaît également que leur coût du risque se maintient à un niveau relativement faible après leur forte hausse en 2020. Toutefois, le coût du risque des banques d’Europe du Sud est fortement susceptible de repartir à la hausse au cours des trimestres à venir sur fond de ralentissement de l’activité économique en lien avec une inflation élevée, une remontée des taux d’intérêt et une augmentation des prix de l’énergie.
Depuis le 1er janvier 2022, le forint hongrois fait partie des devises les moins performantes en Europe centrale. Le forint a perdu respectivement 11 % et 23 % de sa valeur vis-à-vis de l’euro et du dollar. La Banque centrale hongroise est même intervenue la semaine dernière pour soutenir sa monnaie. Pourquoi le forint est-il plus chahuté que les autres devises de la région ? Quelques éléments d’explication.
L’économie du Qatar est dominée par la rente gazière qui fournit des revenus très élevés et amortit les chocs externes. Grâce à l’augmentation attendue de 60% de sa production, le Qatar continuera de bénéficier des perspectives favorables du marché du gaz à court et moyen terme. A long terme, dans un contexte de décarbonisation des économies, le gaz naturel devrait jouer le rôle d’énergie de transition. Néanmoins, la dépendance du Qatar aux hydrocarbures restera très élevée.
Les rendements des obligations souveraines britanniques (gilts) ont explosé tout le long de la courbe des taux, accentuant la tendance baissière de la livre sterling.
La remontée des taux de marché depuis le début de l’année 2022 a entraîné un début de hausse des taux des prêts bancaires dans la zone euro. Ces évolutions ont concerné notamment les taux des prêts à l’habitat et ceux des prêts aux sociétés non financières. Pour l’heure, les évolutions des encours de crédit bancaire ne sont pas encore affectées par le resserrement des conditions mais les premières conséquences devraient se matérialiser en 2023.
Une inflation de la nature de celle enregistrée par la France depuis le début de l’année 2022 est-elle nécessairement suivie d’une récession ? Pas toujours, mais il semble que, cette fois, l’économie française risque de ne pas y échapper. Au premier semestre, déjà, c’est largement grâce au rebond du tourisme que la France a évité la récession. Avec la multiplication des chocs : sécheresse, prix de l’énergie, et contraintes sur l’offre d’énergie, les entreprises commencent d’ores et déjà à réduire leur activité et une récession pour les six prochains mois gagne en probabilité.
L’inflation en Amérique latine connait sa plus forte progression en plus de 20 ans. En 2021, l’inflation avait déjà doublé en un an à 6.6 % – un niveau comparable à celui relevé lors de la crise financière de 2008. En 2022, les projections sont encore à la hausse et devraient se situer dans une fourchette de 8 à 10 %. Alors dans quels pays les hausses des prix sont-elles les plus importantes ? A quoi sont-elles dues ? Et que font les autorités pour y remédier ?
Si la première moitié d’année a été meilleure que prévu dans la zone euro, les perspectives sont négatives pour la seconde moitié. D’après nos prévisions, la zone euro n’échappera pas à une contraction de son PIB à l’horizon des prochains trimestres. La conjonction actuelle inédite des chocs (inflationniste, sanitaire, géopolitique, énergétique, climatique, monétaire) devrait avoir raison de la résistance observée jusqu’ici.
Au cours des douze derniers mois, l'évolution de l'inflation est sortie de la théorie économique et a surpris tout le monde. Nous avons été confrontés à une série de chocs d'offre (covid-19, perturbations et pénuries, guerre en Ukraine, conditions climatiques) et la force de la demande a été sous-estimée. L’importance de l'inflation et sa persistance sont aujourd'hui les véritables problèmes, qui ne permettent pas de prévoir son évolution. De ce fait, les banques centrales ont décidé de passer à un mode où "seules les données comptent". Aujourd'hui, le risque est que l'inflation, bien trop élevée, prenne beaucoup de temps à baisser. La principale préoccupation de la BCE et de la Fed est que l'inflation persiste et influence l’augmentation des prix et les négociations salariales
La situation économique de la Turquie offre toujours un contraste saisissant avec, d’un côté, une croissance qui résiste et, de l’autre, une inflation galopante, des réserves de change qui s’amenuisent et une livre qui se déprécie. Bref, le roseau plie mais ne rompt pas. Éléments d’explications dans cette nouvelle édition d’Eco TV Week.
La perspective de multiples resserrements monétaires de la Réserve fédérale, ainsi que le risque de disruption de l’offre de gaz en Europe, avec des conséquences néfastes pour la croissance, sont les principaux facteurs qui ont récemment causé une baisse du taux de change de l’euro par rapport au dollar, conduisant à une parité entre les deux devises. Les conséquences économiques pour la zone euro sont surtout négatives, le seul point positif étant le gain de compétitivité. À court terme, un changement de tendance est peu probable mais à moyen terme l’euro devrait finir par s’apprécier contre le dollar
Après un rebond de croissance spectaculaire en 2021 ; la croissance ralentit au Pérou. L’environnement international et la crise politique pèsent sur les perspectives économique et les finances publiques du pays.
Il est important de parler, souvent, du changement climatique et de la transition énergétique car cela permet d’accroître la sensibilisation au sujet, la compréhension de ce qu’il faut faire et l’acceptabilité des mesures. Continuons donc de parler climat en faisant le point sur les avancées européennes importantes de ces derniers jours.
La celèbre formule « quand le bâtiment va, tout va » accompagne la conjoncture française depuis plusieurs décennies. Comme un symbole, le carnet de commandes de la profession culmine encore aujourd’hui à un niveau jamais égalé auparavant, à près de 9 mois. Pourtant, le secteur est aux prises avec des difficultés croissantes. Il est l’un des plus concernés par les hausses de coûts, ce qui a commencé à peser sur les marges, qui se sont nettement réduites. En parallèle, il semblerait que la demande soit en train de se tasser : plusieurs indicateurs d’un retournement à venir.
Jusqu’ici, le Portugal a été globalement moins affecté par les répercussions économiques de la guerre en Ukraine que ses voisins européens. La situation s’est durcie au printemps, l’inflation a atteint 8% au mois de mai entrainant un net plongeon de la confiance des ménages. Selon les projections actuelles, le Portugal devrait néanmoins être parmi les pays de la zone euro qui s’en sortent le mieux en 2022.
Sur fond de guerre en Ukraine et de ralentissement prononcé de l’activité économique, la rentabilité financière des grandes banques italiennes s’est sensiblement repliée au premier trimestre 2022. La hausse du coût du risque a effacé l’effet de ciseaux positif de l’augmentation du produit net bancaire et de la baisse des dépenses courantes. Les ratios des prêts non performants demeurent néanmoins à des niveaux historiquement faibles tandis que les ratios de fonds propres se maintiennent à des niveaux historiquement élevés.
Le changement climatique et la transition énergétique figurent en tête de liste de l’agenda européen. L’an dernier, «Fit for 55» a été présenté. Ce plan doit permettre à l’UE d’atteindre ses objectifs climatiques à l’horizon 2030 en la mettant sur la voie de la neutralité climatique et en visant une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici 2030. En réaction à la guerre en Ukraine, « REPowerEU » a été lancé, avec l’ambition de réduire rapidement la dépendance aux combustibles fossiles russes et d’accélérer la transition verte. Ces initiatives impliquent que des millions de ménages et d’entreprises devront investir pour économiser de l’énergie et recourir à des sources d’énergie alternatives.
Aux Émirats Arabes Unis, les perspectives économiques sont positives à court terme grâce à la hausse des prix du pétrole et à la reprise de l’activité dans les services. A moyen terme, la poursuite des réformes du secteur public va renforcer la solidité budgétaire. Néanmoins, la dépendance aux hydrocarbures restera significative et les conglomérats publics sont vulnérables au durcissement des conditions de financement en raison d’une dette importante.