Dans la première phase de l’assouplissement quantitatif, les marchés financiers considèrent que la forward guidance sur les rachats d’actifs et celle sur les taux directeurs sont étroitement liées. Cela génère un renforcement mutuel de ces deux instruments. Par la suite, la crainte que cet effet de signal agisse aussi dans l’autre sens peut se renforcer. La réduction des achats mensuels d’actifs peut être interprétée comme l’annonce d’un relèvement prochain des taux, une fois que les achats nets auront pris fin. Aux États-Unis, Jerome Powell a été très clair : une réduction progressive des achats d’actifs n’annoncerait pas un changement de perspective pour les taux des Fed funds
Le PMI manufacturier mondial a encore baissé en août et il se situe à présent à environ deux points au-dessous du pic atteint en juin. Les niveaux restent très élevés dans les pays développés mais la dynamique récente par pays reflète une divergence considérable. Le PMI mondial des services a poursuivi son déclin en juillet, accusant un nouveau repli notable, en août, aux États-Unis. Le PMI composite mondial est ressorti en baisse en juillet et, au vu des données disponibles par pays, il devrait céder encore du terrain en août.
A l’occasion de son traditionnel discours de politique monétaire au symposium annuel de Jackson Hole, le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, s’est réjoui des dernières statistiques du marché du travail. Non sans raison. Sur les trois derniers mois de juin à août, ce sont plus de 2,2 millions de postes qui ont été créés dans l’ensemble de l’économie (hors activités agricoles), dont plus de 800 000 dans le seul secteur du tourisme (hôtellerie, restauration, loisirs, etc.) en pleine renaissance. Si la Covid-19 laisse toujours derrière elle un large déficit d’emplois (d’environ 5,5 millions) ainsi qu’un taux de chômage trop haut pour les standards américains (5,2%), la situation se normalise peu à peu.
Après avoir augmenté pendant près de deux mois, les chiffres de la pandémie de Covid-19 se stabilisent dans le monde mais restent à un niveau élevé. Néanmoins, la situation n’est pas homogène dans le monde, avec une hausse en Amérique du Nord (4,6%), et une baisse en Amérique du Sud (-15,2%) et en Afrique (-6,4%), tandis que la situation se stabilise en Europe (grâce à une baisse en France et en Espagne et en Asie. En parallèle, la vaccination continue de s’intensifier dans le monde.