Aux États-Unis, le marché du travail extrêmement tendu joue un rôle central dans les efforts mis en œuvre par la banque centrale pour ramener l’inflation vers son objectif. Une augmentation moindre du revenu du travail devrait freiner la demande finale, tandis que le tassement des hausses salariales contribuera à atténuer la pression sur les marges des entreprises, qui seront moins enclines à relever leurs prix de vente. Le marché du travail se caractérise par une interaction dynamique entre les offres d’emploi, les postes non pourvus, les départs volontaires et licenciements. Aux États-Unis, le nombre de postes non pourvus et le taux de démission ont commencé à baisser. On peut s’attendre à une accélération de cette dynamique et donc à un fléchissement de la hausse des salaires
Les tensions sur le commerce mondial continuent, globalement, de se résorber, mais de nouvelles frictions émergent en raison de la guerre en Ukraine. L’indice synthétique de la Réserve fédérale de New York, qui évalue ces tensions sur les chaines d’échanges internationaux, s’est replié significativement depuis le début de l’année, pour atteindre en août son plus bas niveau en dix-huit mois. Autre indicateur visible de ce désengorgement, les délais de livraison qui se réduisent. Il reste néanmoins en deçà de sa moyenne historique d’avant pandémie.
Les résultats des élections législatives ont conduit une coalition de droite, menée par Giorgia Meloni, au pouvoir. La nouvelle administration devrait être rapidement mise à l’épreuve puisqu’elle prendra les rênes d’une économie en proie à des difficultés croissantes, avec un risque de récession élevé cet hiver. Nos prévisions actuelles tablent sur un repli du PIB réel de 0,4% t/t au quatrième trimestre, suivi d’une baisse de 0,2% t/t le trimestre suivant. Le secteur industriel, premier pan de l’économie affecté par les perturbations liées à la guerre en Ukraine et la hausse des coûts de production, subit un coup d’arrêt important.
Malgré un marché du travail tendu, l’économie britannique montre des signes évidents de ralentissement de la croissance alors que l’inflation atteint un plus haut depuis 40 ans. En moyenne mobile sur trois mois, d’après l’estimation mensuelle du PIB publiée par l’ONS, la croissance britannique a été nulle en juillet, légèrement en dessous des attentes (+0,1%). Ce chiffre masque des évolutions mensuelles plus marquées.
3,4 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le monde entre le 14 et le 21 septembre, soit une baisse de 4% par rapport à la semaine précédente. Il s’agit de la plus faible diminution depuis le mois d’août dernier. L’ensemble des régions du monde est concerné à l’exception notable de l’Europe qui, pour la première fois depuis le mois de juillet dernier, a enregistré une hausse. Dans les autres régions du monde, la tendance reste à la baisse.