Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques.
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Les effets sur l’économie espagnole de la remontée des taux d’intérêt et de la baisse du pouvoir d’achat des ménages devraient se durcir au fil de l’année. La poursuite des créations d’emplois permet, pour le moment, d’amortir le choc.
La croissance du PIB réel a progressé au cours des deux derniers trimestres au Japon, mais évolue encore légèrement sous les niveaux de 2019. Un ralentissement de l’activité est toutefois attendu à partir du deuxième trimestre et jusqu’à la fin de l’année 2023.
La dynamique de l’inflation au Royaume-Uni continue d’inquiéter, tandis qu’au Japon, les anticipations de marché s’ajustent encore timidement au nouveau contexte inflationniste. L’inflation sous-jacente aux États-Unis est restée élevée en avril, mais certains indicateurs alternatifs s’améliorent quelque peu. En zone euro, plusieurs secteurs des services connaissent une poussée inflationniste de plus en plus importante, alimentée pour certains par la hausse des salaires.
La réouverture de l’économie chinoise en fin d’année dernière a finalement produit ses effets avec quelques mois de décalage. Le volume des exportations en provenance de Chine a en effet bondi de 19,8% m/m en mars selon les chiffres publiés par le CPB.
L’estimation préliminaire de la croissance économique italienne au premier trimestre a surpris favorablement, avec un rebond du PIB réel de 0,5% t/t. Nous anticipons cependant une décélération de l’activité au T2, avant une contraction au troisième trimestre. À 0,9% en 2023, la croissance du PIB italien resterait toutefois au-dessus de celle de la zone euro dans son ensemble.
La croissance espagnole s’est légèrement renforcée au T1 2023, à +0,5% t/t, selon les chiffres préliminaires de l’INE. Toutefois, cette accélération, soutenue par l’investissement et la demande extérieure, ne permet pas au PIB réel de franchir le seuil de l’avant-Covid. Il affiche en effet encore un léger déficit de 0,2% par rapport au T4 2019.
La croissance japonaise a retrouvé des couleurs au T1 2023, affichant une progression de +0,4% t/t. Néanmoins, ce rebond est à relativiser car il fait suite à deux trimestres décevants (-0,2% t/t au T3 2022 et 0,0% t/t au T4). Le PIB japonais reste ainsi au même niveau qu’au T2 2022.
Dans cette série de trois podcasts « Focus sur la productivité du travail en Espagne » Hélène Baudchon, chef économiste adjoint et en charge de l’équipe OCDE, au département des études économiques de BNP Paribas et Guillaume Derrien, senior économiste au sein de la même équipe, discutent de la productivité qui constitue une faiblesse endémique du modèle espagnol. Ce premier épisode passe en revue les grandes tendances de l’évolution de la productivité en Espagne par rapport à ses voisins européens au cours des 25 dernières années.
Dans ce second épisode de la série consacrée à la productivité du travail en Espagne, Hélène Baudchon et Guillaume Derrière discutent des principaux facteurs permettant d’expliquer la faiblesse de la productivité espagnole
Ce troisième et dernier épisode de la série dédiée à la productivité du travail en Espagne aborde certaines évolutions à même de redresser la productivité en Espagne, notamment à travers le plan de relance national (2021-2026) et la stratégie España 2050.
La Banque d’Angleterre (BoE) a procédé à une nouvelle hausse de 25 points de base de son taux directeur lors de la réunion du 11 mai, portant celui-ci à 4,5%. La forward guidance est restée restrictive, et le rapport du comité de politique monétaire (MPC) laisse présager que le cycle de hausse des taux pourrait se poursuivre.
Les dynamiques inflationnistes actuelles pourraient encourager la BoJ à réévaluer sa politique de contrôle de la courbe des taux d’intérêt, voire à entamer un resserrement monétaire, même si le moment et l’ampleur de l’ajustement sont difficiles à prévoir, et pourrait intervenir au-delà de 2023
La Grèce, le Portugal et, dans une moindre mesure, l’Espagne, ont affiché une baisse notable de leurs déficits publics en 2022. Selon les résultats préliminaires d’Eurostat publiés le 21 avril, le déficit primaire s’est, en effet, réduit de près de moitié en Espagne (-2,4% du PIB), il a été résorbé en Grèce, tandis que le Portugal affiche à nouveau un excédent (1,6% du PIB). En Grèce et au Portugal, le déficit public est repassé sous la limite des 3% de PIB fixée par le pacte de croissance et de stabilité, sur laquelle ils s’étaient déjà réalignés entre 2016 et 2019. Bien qu’en nette baisse, le déficit en Espagne reste conséquent, à 4,8% du PIB
Les banquiers centraux restent confrontés à une inflation élevée qui s’est généralisée à la quasi-totalité des postes de l’indice des prix à la consommation. Si l’inflation des produits alimentaires demeure l’un des principaux moteurs de la hausse des prix, la dynamique dans les services reste très vigoureuse.
Selon nos prévisions actuelles, la contraction de l’activité économique italienne, enregistrée au dernier trimestre 2022, n’aurait été que temporaire et serait suivie d’un rebond du PIB de 0,3% t/t au premier trimestre 2023. La croissance économique devrait toutefois ralentir.
Les enquêtes PMI enregistrent un net regain depuis le début de l’année. L’indice composite a notamment atteint son meilleur niveau en près d’un an et demi (58,2), tiré par les services (59,4). Cependant, la détérioration du pouvoir d’achat affecte encore lourdement le moral des ménages et leur capacité à épargner.
Le PIB britannique a stagné en février selon l’ONS, après une hausse de 0,4% m/m en janvier. Le rebond du secteur de la construction (+2,4% m/m), qui s’était nettement contracté en janvier (-1,7% m/m), a compensé la contraction dans les services (-0,1% m/m) et dans l’industrie (-0,2% m/m). L’économie a donc bien résisté malgré l’impact négatif des grèves
Un rebond de l’activité japonaise est attendu au premier trimestre 2023, en lien avec l’amélioration des enquêtes de confiance auprès des entreprises et des ménages. L’indice PMI composite est repassé en janvier au-dessus du seuil d’expansion et a poursuivi sa progression modérée, atteignant 52,9 en mars. La confiance des ménages – au plus haut depuis un an – a, elle aussi, repris quelques couleurs en mars.
Industrie, services : lequel des secteurs entrainera l’autre dans son sillage ? C’est la question qui se pose lorsqu’on observe la divergence actuelle des indices PMI de S&P Global pour la zone euro.
Le 5 avril dernier, l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a dévoilé ses nouvelles prévisions économiques pour 2023, et les premières pour 2024. Pour cette année, la croissance attendue des exportations mondiales en volume s’élève désormais à 1,7%, contre 1,0% lors du rapport d’octobre dernier. Cela reste une hausse timide, mais l’OMC anticipe un rebond de 3,2% en 2024.
L’inflation énergétique continue de perdre en vigueur. Les pressions sous-jacentes progressent néanmoins en zone euro, et certaines mesures alternatives scrutées par la BCE – la médiane pondérée et l’IPCH supercore – ont atteint un nouveau sommet (respectivement à 7,8% et 6,3% en février). Aux États-Unis, l’inflation sous-jacente a ralenti légèrement en février mais la progression mensuelle de l’indice, si elle se poursuit, est toujours cohérente avec un niveau d’inflation supérieur à 3%. L’inflation britannique (totale et sous-jacente) est légèrement remontée en mars.
Face à une inflation inquiétante, le nouveau gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Kazuo Ueda, n’aura aucun répit. Si l’augmentation des prix devrait décélérer au premier trimestre 2023 grâce aux subventions gouvernementales sur l’énergie, l’inflation sous-jacente a poursuivi sa hausse cet hiver. La dynamique des prix complique la capacité de la BoJ à maintenir inchangée sa politique de contrôle des taux d’intérêt, même si les rendements obligataires se sont retranchés à la suite de l’épisode de faillites bancaires aux États-Unis. L’économie japonaise a stagné au dernier trimestre 2022, certes soutenue par le commerce extérieur et par la consommation privée, mais freinée par l’investissement public et privé
Si le pic de l’inflation en zone euro a probablement été atteint en octobre dernier, le processus de désinflation s’annonce lent, et un retour à la cible de 2% n’est pas attendu avant 2025. Les dernières projections macroéconomiques de la Banque centrale européenne (BCE) abondent dans ce sens. La seconde vague d’inflation est très soutenue – l’IPCH hors énergie progresse de 7,9% a/a en mars – alors même que de nouvelles hausses de prix dans l’alimentation sont à craindre au cours des prochains mois. Malgré cela, l’activité économique au sein de l’Union monétaire résiste mieux qu’attendu face au double choc, inflationniste et sur les taux d’intérêt. Le scénario d’une récession en 2023 est actuellement écarté, mais la croissance reste sur un fil
L’économie espagnole a mieux résisté que prévu en 2022 (+5,5%), mais une décélération de l’activité est attendue cette année. La production industrielle est en baisse, freinée par le secteur de l'énergie et des biens intermédiaires. L'investissement et la consommation privée se sont repliés sensiblement au T4 2022 et subiront en 2023 la pression de la remontée des taux d’intérêt et de l’inflation élevée. Hors énergie, la hausse des prix à la consommation accélère encore, à 8,2% en février. La résorption du déficit public, plus importante qu’anticipé en 2022, facilite la poursuite du soutien budgétaire en 2023
Les données du commerce international indiquent clairement une accentuation du ralentissement de l’activité ces derniers mois. Les exportations mondiales en volume (graphique 1) ont poursuivi leur repli d’après les dernières données disponibles (décembre 2022). Les restrictions sanitaires en Chine, qui n’ont été assouplies qu’à la mi-décembre, ont pesé sur les chiffres du pays. Les exportations mondiales enregistrent tout de même une hausse de 2,6% sur l’ensemble de l’année 2022 par rapport à 2021.