Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
« Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques. »
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La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Ce document reprend les mesures jusqu’au 15 juin. Il sera mis à jour régulièrement.
L'une des conséquences les plus durables de cette crise est l’augmentation forcée de l’endettement des entreprises. Si celui-ci reste durablement très élevé, il risque d’agir comme un frein à la reprise. D'après la recherche économique, les sociétés les plus endettées réduisent davantage leurs investissements que les autres, ce qui limite l'efficacité de l'assouplissement monétaire. Ces entreprises lourdement endettées vont subir une perte durable de compétitivité vis-à-vis de leurs concurrentes mieux capitalisées. Une politique économique visant leur recapitalisation devrait avoir des effets favorables durables sur la croissance économique.
La publication par la BCE de différents scénarios illustre l’ampleur de l’incertitude qui entoure les prévisions des variables macroéconomiques. Les entreprises peuvent ainsi reporter leurs investissements dans l’attente d’une meilleure visibilité. Compréhensible au niveau microéconomique, un tel attentisme peut freiner la croissance et conforter la conviction des dirigeants d’entreprises que leur prudence était justifiée. La forte augmentation de la dispersion des prévisions de résultats traduit un degré d’incertitude considérable à l’échelle de chaque société. Or, cela n’a pas empêché la poursuite du rebond du marché actions américain.
Comme prévu, l’assouplissement progressif des mesures de confinement a conduit, au mois de mai, à une amélioration des PMI manufacturiers dans tous les pays, à l’exception des Pays-Bas et du Japon. L’ampleur du rebond varie néanmoins considérablement d’un pays à l’autre [...]
La Commission européenne propose un plan global pour soutenir la croissance et donner à l’UE les moyens de ses ambitions en termes de politique climatique et de stratégie numérique. Un tel effort est nécessaire. Il doit permettre d’éviter que la crise n’aggrave les divergences économiques entre les Etats membres, ce qui fragiliserait le fonctionnement du marché unique et pèserait sur la croissance à long terme. La Commission propose un ensemble de subventions et de prêts à des conditions favorables, financés par la dette émise directement par l’UE. Compte tenu de la réticence de certains pays à l’octroi de subventions, les négociations sur cette proposition s’annoncent difficiles.
Quels que soient les pays et les époques, les crises financières et, plus généralement, les récessions et les reprises avaient, jusqu’à présent, de nombreux traits en commun. Ainsi, les récessions impactaient principalement la demande et, dans une moindre mesure, l’offre. Cette fois, la récession induite par la pandémie aura un effet plus durable sur l’allocation des dépenses des ménages, sinon sur leur niveau. Elle aura également des répercussions majeures sur l’offre, du fait de la modification des chaînes de valeur mondiales, du télétravail ou de la situation économique des entreprises, confrontées à une réduction forcée de leurs capacités pour respecter les impératifs de distanciation physique.
Les commentaires de Jerome Powell sur ce qu’il adviendrait si la récession venait à se prolonger ont considérablement pesé sur les marchés actions américains. Historiquement, les récessions s’accompagnent de fortes baisses des cours boursiers. Le recul observé depuis le début de l’année, relativement limité, est sans commune mesure avec l’effondrement de l’activité. Le soutien monétaire et budgétaire massif a induit une réévaluation de la distribution des risques, expliquant dans une large mesure le rebond des marchés actions. L’attention se concentre désormais sur les perspectives de résultats des entreprises, d’où l’importance du débat sur la configuration de la reprise.
Dans son jugement rendu le 5 mai, la Cour constitutionnelle allemande demande au Conseil des gouverneurs de la BCE de démontrer que les objectifs de politique monétaire de son programme d’achat de titres du secteur public ne sont pas disproportionnés par rapport aux effets de politique économique et budgétaire de ce programme. Dans la plupart des cas, les politiques monétaire, économique et budgétaire se renforcent mutuellement. Pour évaluer l’adéquation de la politique monétaire, il convient de tenir compte de l’orientation des politiques économique et budgétaire
Les grandes banques centrales ont redoublé d’efforts pour atténuer l’impact économique de la pandémie, ce qui pose une question importante : y a-t-il une limite à l’expansion monétaire ? Un programme d’achat d’actifs (assouplissement quantitatif ou QE) peut se poursuivre sur une longue période compte tenu de la possibilité d’élargissement de l’univers d’investissement. Les distorsions des cours des actifs et les inquiétudes suscitées par l’augmentation du niveau de risque du bilan des banques centrales constitueront, très probablement, la véritable contrainte
Des progrès rééls ont été réalisés lors du Conseil européen de cette semaine. Les propositions faites lors de la dernière réunion de l’Eurogroupe sur la création de trois filets de sécurité ont été approuvées. Il y a accord pour travailler sur un fonds de relance destiné aux secteurs et zones géographiques les plus touchés en Europe. Son financement serait lié au cadre financier pluriannuel. Fait important, la chancelière Merkel a déclaré que, dans un esprit de solidarité, il fallait se tenir prêt à verser temporairement une contribution plus élevée au budget européen.
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Ce document reprend les mesures jusqu’au 20 avril. Il sera mis à jour régulièrement.
La pandémie de Covid-19 révèle la nécessité de mieux prendre en compte les aspects liés à l’offre dans les analyses macroéconomiques. Des chaînes de valeur mondiales longues, optimales en termes de coûts et de prix, peuvent s’avérer très complexes d’un point de vue opérationnel et, surtout, vulnérables. Une offre plus résiliente a un coût au plan micro et macroéconomique. Cet arbitrage est un exercice difficile dans une économie de marché. C’est pourquoi les politiques publiques ont, dans une certaine mesure, un rôle à jouer.
La pandémie de Covid-19 a fait s’envoler la plupart de nos indicateurs d’incertitude. En L’indicateur basé sur la couverture médiatique est, à présent, à un niveau record. Après une stabilisation à un niveau élevé, l’incertitude des entreprises allemandes a encore augmenté tandis que celle de leurs homologues américaines a enregistré un bond notable. L’indicateur de l’évolution du risque géopolitique fait figure d’exception...
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Il reprend les mesures jusqu’au 10 avril. Il sera mis à jour régulièrement.
Les pays de l'Eurogroupe sont parvenus à un accord portant sur 500 milliards d'euros supplémentaires - 4,2% du PIB de la zone euro - pour atténuer l'impact économique immédiat de la pandémie de Covid-19. Trois outils seront utilisés : le programme SURE pour soutenir temporairement les filets de sécurité nationaux, la BEI qui garantit des prêts aux entreprises - en particulier les PME - et un soutien via le Mécanisme de stabilité européen. Les travaux sur la création d'un fonds de relance pour dynamiser les investissements européens se poursuivront. Toute la difficilité sera de s'entendre sur son financement.
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Ce document reprend les mesures jusqu’au 3 avril. Il sera mis à jour régulièrement.
La pandémie de Covid-19 a provoqué un arrêt brutal de l’activité économique dans un nombre croissant de pays. Ce coup de frein a eu des répercussions internationales avec la baisse du commerce extérieur et la hausse de l’aversion au risque des investisseurs. Celle-ci a déclenché une quête mondiale effrénée de liquidité en dollar ainsi que des sorties de capitaux dans les pays en développement. Les grandes économies ont réagi en prenant des mesures énergiques de politique monétaire et budgétaire. L’évolution à court terme de la demande et de l’activité dépendra entièrement de la durée et de la sévérité du confinement des populations. Une fois qu’il sera levé, la reprise sera probablement progressive et inégale
Dans la zone euro, la composante « emploi » des indices des directeurs d’achats (PMI) est en baisse, tandis qu’aux Etats-Unis les demandes initiales d’allocation chômage ont grimpé en flèche. Les entreprises ont besoin de souplesse pour gérer leur base de coûts, mais la perte de revenu des ménages en cas de hausse du chômage agirait comme un vent contraire pour la reprise une fois le confinement terminé. Aux États-Unis, le gouvernement fédéral complétera les indemnités de chômage qui varient d’un État à l’autre. En Europe, plusieurs pays ont pris des mesures pour faciliter le chômage partiel dans les entreprises, tout en limitant l’impact sur les ménages.
La pandémie de Covid-19 a suscité des réactions importantes en termes de politique économique afin d’en atténuer les conséquences pour l’économie. Ce document passe en revue les mesures prises par les banques centrales et les gouvernements d’un large nombre de pays, de même que celles prises par des institutions internationales. Ce document reprend les mesures jusqu’au 27 mars. Il sera mis à jour régulièrement.
Les mesures visant à arrêter la propagation de la pandémie ont un impact profond sur l'économie ; c’est ce qui apparaît de plus en plus dans les données économiques. La baisse record du sentiment des entreprises illustre le bien-fondé des mesures fortes qui ont été prises. La levée des confinements entraînera, mécaniquement, un rebond de l'activité mais une relance supplémentaire sera probablement nécessaire pour maintenir la dynamique.
Les données récentes sur l’activité et la demande en Chine montrent l’ampleur du choc de l’épidémie de coronavirus. Les attentes des entreprises allemandes, qui ont connu une baisse mensuelle sans précédent en mars, en sont une autre illustration. La chute du prix du pétrole agit comme un frein supplémentaire à la croissance et accroît le risque de crédit.Le renforcement du dollar US préoccupe les émetteurs de pays émergents dont la dette est libellée en dollars. Malgré l’action rapide des grandes banques centrales et l’annonce d’un soutien budgétaire de plus en plus massif dans divers pays, les marchés boursiers ont à peine réagi. Le manque de visibilité domine.
Après avoir perdu plus de 20 % par rapport à son plus haut, Wall Street est entré dans un marché baissier. Les marchés actions internationaux se sont effondrés cette semaine et les spreads des obligations d’entreprises se sont sensiblement creusés. Malgré des nouvelles rassurantes en provenance de Chine, la propagation ininterrompue du coronavirus à l’échelle internationale a plombé les anticipations relatives aux perspectives de croissance pour les mois à venir. Le choc pétrolier n’a fait qu’aggraver les choses. Les banques centrales ont réagi. Après la baisse des taux opérée par la Réserve fédérale, la semaine dernière, la Banque d’Angleterre en a fait autant et la BCE a également pris plusieurs mesures pour soutenir l’activité
L’épidémie de coronavirus constitue un triple choc de demande, d’offre et d’incertitude. Elle a des effets indirects sur les cours du pétrole et les conditions financières, ce qui devrait finir par peser sur la croissance. La chute brutale des prix du pétrole, en l’absence d’un accord sur des baisses de production au sein de l’OPEP+, aggrave la situation. Les pays producteurs sont particulièrement touchés et la pression financière sur les entreprises du secteur croît (en particulier pour les plus endettées), tandis que la demande souffre de l’épidémie et du manque de visibilité. La timide amélioration des enquêtes de conjoncture de fin 2019 a été interrompue. Les dernières données indiquent une forte détérioration en Chine et à Hong Kong
La Réserve fédérale américaine a créé la surprise, cette semaine, en abaissant ses taux directeurs de 50 points de base, exceptionnellement entre deux réunions de politique monétaire. De par la nature même du choc, la politique monétaire n’est pas, a priori, l’instrument le plus approprié. La chute de la demande et la disruption de l’offre ne sont pas liées au niveau des taux d’intérêt. Toutefois, la politique monétaire a un rôle important à jouer dans l’environnement actuel afin d’éviter une détérioration des conditions financières et monétaires. Il s’agit là d’une mesure défensive, l’autre possibilité étant de courir le risque que le resserrement de ces conditions exerce un frein supplémentaire sur l’activité.Il semble qu’une telle approche ait joué un rôle dans la décision du FOMC
En début de mois, les indices des directeurs d’achats sont parmi les premiers à fournir des informations pour le mois précédent. Ils étaient tout particulièrement attendus en raison de l’épidémie de coronavirus. Le tableau du secteur manufacturier est extrêmement mitigé avec une baisse marquée de l’indice mondial due à l’effondrement des indices chinois et hongkongais, tandis que l’indice de la zone euro est de nouveau remonté, porté par l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Espagne et la Grèce. L’indice de l’Italie reste stable et celui de la France régresse. Aux États-Unis, l’indice PMI Markit et l’indice ISM baissent