Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
« Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques. »
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Les dernières projections des membres du FOMC reflètent l’effet d’entraînement, robuste mais temporaire, de la relance budgétaire et de la normalisation de l’activité économique du fait de la vaccination des adultes. Ils tablent ainsi sur une hausse limitée de l’inflation. Quatre d’entre eux estiment désormais que la situation justifierait un relèvement du taux des fonds fédéraux l’année prochaine. Selon sept autres, les conditions seraient réunies pour 2023. Le président de la Fed n’a pas manqué de souligner que les projections ne constituent pas les prévisions du Comité et que les données ne justifient pas un virage monétaire
Il ressort de l’analyse des fonctions d’une monnaie que les cryptomonnaies doivent être considérées comme un instrument d’investissement, plutôt que comme une alternative à une monnaie fiduciaire. Depuis le début de 2020, les corrélations sont plus élevées entre le bitcoin, le cuivre, les actions et, surtout, les points morts d’inflation. L’ampleur des variations du cours du bitcoin témoigne des vagues spéculatives à l’œuvre, portées par les achats sur momentum et les anticipations extrapolées d’appréciation du cours. Lorsque la valeur fondamentale d’un instrument est très difficile, sinon impossible, à déterminer et que les variations du cours à court terme sont un multiple de celles observées sur les marchés actions, la prudence est de mise.
La tendance à la baisse de nos indicateurs d’incertitude se poursuit. Cela tient à l’amélioration de la situation sanitaire dans plusieurs pays, aux campagnes de vaccination et à l’anticipation d’un vaste plan de relance budgétaire aux États-Unis...
Au regard des évolutions du marché obligataire et du marché actions, le cycle financier est très synchronisé au niveau mondial. Néanmoins, on constate une désynchronisation des cycles conjoncturels entre les États-Unis et la zone euro. La poussée des rendements des obligations d’État de la zone euro, dans le sillage des taux américains, ne doit pas être considérée comme un signe de bonne santé économique. Au contraire, elle intervient à un mauvais moment. On peut, a minima, s’attendre à une déclaration très ferme du Conseil des gouverneurs de la BCE, le 11 mars prochain, sur sa détermination à agir en cas de hausse persistante des rendements. Bien entendu, les marchés préféreraient une action immédiate
Dans le secteur manufacturier, l’indice PMI des directeurs d’achat a enregistré une amélioration, au niveau mondial, en février, après avoir reculé le mois précédent. Il se situe au niveau le plus élevé de la période sous revue. Cela vaut également pour la zone euro, dont l’indice a nettement rebondi en février...
Jusqu’à une date récente, la hausse des taux d’intérêt à long terme n’a pas empêché le marché actions de grimper, mais à en juger par les évolutions de la semaine, l’inquiétude semble gagner les investisseurs. L’impact potentiel de la remontée des taux obligataires sur les cours des actions dépend des facteurs à l’origine de cette augmentation : accélération de la croissance, baisse de l’incertitude, hausse des anticipations d’inflation. Ce dernier facteur est le plus délicat car il pourrait entraîner une réévaluation en profondeur des perspectives de politique monétaire
Récemment, plusieurs appels ont été lancés en faveur de l’annulation d’une partie de la dette publique détenue par la BCE. Une telle opération constituerait une violation du traité européen. Sur le plan économique, elle serait inutile étant donné que les intérêts versés à la BCE au titre de la dette reviennent aux États sous forme de dividendes. En outre, cela aurait un coût : la hausse des anticipations d’inflation et/ou l’augmentation de la prime de risque d’inflation entraîneraient une remontée des rendements obligataires. La nature extrême de cette mesure pourrait également saper la confiance. En réalité, du fait des taux d’intérêt très faibles les États ont beaucoup de temps devant eux pour restaurer les finances publiques
L’état désastreux dans lequel se trouve le marché du travail américain justifie un effort important pour soutenir l’économie. C’est l’avis de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, et de Janet Yellen, secrétaire au Trésor. Le plan de relance budgétaire massif de l’administration Biden est critiqué par des économistes de renom qui l’estiment trop important et susceptible de déclencher des tensions inflationnistes. Les considérations de gestion du risque jouent un rôle important dans le calibrage de ce plan. Les risques liés à une action insuffisante sont plus importants que ceux découlant d’une action excessive
L’indice mondial composite des directeurs d’achat fluctue dans une fourchette étroite depuis août dernier. À 52,3, il se situe toujours au-dessus du seuil de 50, malgré une évolution à la baisse depuis le pic de 53,3 atteint en octobre. Cependant, la dynamique est très hétérogène selon les pays...
Les données préliminaires sur l’inflation dans la zone euro sont ressorties au-dessus des attentes, le taux d’inflation sous-jacente s’établissant à 1,4 % en janvier. L’inflation mensuelle est, néanmoins, négative, à -0,5 %. En raison de la pandémie de Covid-19, le bruit statistique associé aux données sur l’inflation est très élevé de sorte que ces dernières sont plus difficiles à interpréter. Les données d’enquête indiquent une hausse des prix des intrants et un allongement des délais de livraison, susceptibles d’exercer des pressions à la hausse sur l’inflation. Ces facteurs devraient disparaître dans le courant de l’année. Compte tenu du sous-emploi des ressources économiques, la remontée durable de l’inflation devrait être un processus très progressif.
D’après la littérature académique, certains investisseurs utilisent les actions ou les options d’achat comme s’ils jouaient à la loterie. Ils savent qu’ils peuvent perdre leur mise mais espèrent empocher des gains substantiels. Les événements récents sur le marché actions américain illustrent cette idée. La combinaison d’un comportement grégaire et d’une liquidation forcée des positions courtes a entraîné une grande volatilité. Si ce phénomène devenait récurrent, l’efficacité informationnelle des cours des actions serait moindre, la prime de risque exigée augmenterait et cela influencerait le coût du capital des entreprises.
Ces derniers mois, le dollar US s’est affaibli face à l’euro tandis que l’écart entre les rendements obligataires réels des bons du Trésor américain et du Bund allemand s’est creusé. Parmi les facteurs à l’oeuvre, la politique de la Réserve fédérale est cruciale car elle influence les flux de capitaux à partir des Etats-Unis et le comportement des investisseurs de la zone euro. Le plus grand risque pouvant entraîner un changement de direction serait un nouvel épisode du « taper tantrum » de 2013, lorsque la Réserve fédérale évoquait un début de normalisation de sa politique monétaire. Cependant, il ne faut pas s’attendre de sitôt à un tel changement d’orientation.
Les rendements des Treasuries et du Bund ont tendance à être fortement corrélés mais, depuis la fin août 2020, ceux du taux long allemand se sont pour l’essentiel stabilisés tandis que les rendements des taux longs américains ont augmenté. Cet élargissement du spread s’explique par une hausse du différentiel de taux réels, en grande partie due à la baisse des rendements réels allemands. Cela pourrait traduire un plus grand pessimisme des investisseurs obligataires à l’égard des perspectives de croissance en Allemagne et, par extension, dans la zone euro. L’autre interprétation, plus probable, est que la prime de risque de taux réels a baissé en Allemagne suite aux achats d’actifs effectués par la Banque centrale européenne
Les derniers chiffres de nos indicateurs font ressortir une baisse de l’incertitude. En commençant en haut à gauche et en allant dans le sens des aiguilles d’une montre, le repli de l’indicateur basé sur la couverture médiatique se poursuit mais la dynamique s’essouffle et le niveau reste élevé. Cela n’a rien d’étonnant compte tenu des flux d’informations sur les nouveaux cas d’infection...
Dorénavant, la lutte contre les récessions incombera très probablement aux États, une tâche qui sera facilitée par les conditions de financement bon marché créées par les banques centrales. En conséquence, l’endettement public pourrait-il rester élevé. Il convient, toutefois, d’appréhender les éventuelles conséquences négatives. Le coût de la dette au travers de la prime de risque souverain constitue un canal de transmission possible. Un autre facteur peut également jouer un rôle. Depuis 2015, on note qu’en cas de remontée des rendements obligataires allemands, la hausse des taux longs italiens est encore plus forte – le spread s’élargit – tandis que celle des rendements français reste en ligne avec les taux allemands
Pour se faire une idée de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’activité en 2020, il suffit de se reporter à un seul graphique, celui du PMI composite. Les données ont plongé à l’échelle mondiale en mars et ont atteint un creux à de très bas niveaux en avril. L’activité s’est montrée très dynamique au troisième trimestre avec des chiffres supérieurs au seuil crucial de 50 dans la plupart des pays...
Les récits – ces histoires relatant des événements – pourraient influencer les comportements futurs. Dans quelques années, plusieurs d’entre eux pourraient très bien venir illustrer le bilan économique de 2020 : des chocs importants et imprévus peuvent se produire ; l’approche du « tout ce qui est nécessaire » prévaut en matière de politique monétaire, et s’étend désormais à la sphère budgétaire ; la préférence, en matière d’investissements financiers, pour l’achat d’actifs risqués plutôt qu’une sortie du marché ; la nouvelle démonstration faite pas l’Union européenne, avec son programme « Next Generation EU », de sa capacité à accomplir de grandes avancées sous la pression ; la priorité donnée au développement durable
Jusqu’au bout, 2020 aura été une année pour le moins difficile. À certains égards, un espoir prudent est néanmoins de rigueur en ce qui concerne l’économie en 2021. En effet, la vaccination contre la Covid-19 devrait réduire les incertitudes entourant les perspectives économiques. De plus, des mesures de soutien budgétaire et monétaire de grande ampleur ont été mises en œuvre. Plus que jamais, cependant, la prudence s’impose en matière de prévisions. Il faudra, peut-être, plus de temps que prévu pour atteindre l’immunité collective et certaines conséquences économiques de la pandémie ne se manifesteront que sur la durée.
Aux États-Unis, le comportement du marché actions, par rapport au niveau d’emploi, au cours de la récession actuelle est très différent que lors des crises précédentes. La récession de 2020 se distingue par sa soudaineté et des pertes d’emplois considérables, rapidement suivies d’un rebond significatif, quoique très incomplet. Après un dévissage massif, le marché actions a rapidement rebondi et enregistré de nouvelles envolées alors même que le rebond des bénéfices – sur la base d’une moyenne mobile de douze mois – se fait toujours attendre. Pour 2021, la croissance bénéficiaire importe plus que tout autre chose.
L’indice PMI composite se stabilise au niveau mondial mais cela masque de fortes divergences. Aux États-Unis et en Chine il continue de progresser. En Inde, il ralentit mais reste élevé, tandis qu’au Royaume-Uni, il est passé légèrement sous les 50. La zone euro accuse, quant à elle, la plus forte baisse, l’indice passant de 50,0 à 45,3...
Les mesures adoptées par la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne pour amortir le choc de la pandémie de Covid-19 sur l’économie ont eu un impact très positif sur les cours des actifs. On peut, cependant, se demander si le soulagement actuel ne se transformera pas demain en casse-tête pour les investisseurs. Même s’il sera difficile pour les banques centrales de changer de stratégie, le recours en premier lieu à ces outils s’impose étant donné leurs effets positifs. Cependant, le processus de normalisation de la politique monétaire sera probablement laborieux et les banques centrales comme les investisseurs doivent soigneusement s’y préparer. Ces éléments de réflexion pourraient s’avérer particulièrement pertinents si la reprise en 2021 était plus vigoureuse qu’attendu.
La perspective du déploiement de vaccins contre la Covid-19 a suscité des anticipations de reprise économique durable en 2021, après le cycle par à-coups observé cette année. Certains craignent, cependant, que le contrôle de la pandémie ne prenne plus de temps que ne le supposent les hypothèses retenues dans les prévisions économiques actuelles. Dans un tel scénario, les inquiétudes à l’égard de possibles nouvelles restrictions resteraient élevées, même si en raison de la vaccination ces mesures devraient être moins strictes qu’auparavant et plus localisées. Quoi qu’il en soit, dans les secteurs les plus exposés, l’investissement et l’emploi pourraient être les premiers à en pâtir.
La pandémie de Covid-19 a provoqué une baisse de l’inflation et, dans la plupart des pays de la zone euro, a accru les différences d’inflation entre les secteurs. Il faudra beaucoup de temps avant que l’activité retrouve une dynamique suffisante pour créer des tensions sur le marché du travail, condition nécessaire — en l’absence de chocs exogènes — à une hausse générale et durable de l’inflation. Il faut donc s’attendre, pour les années à venir, à ce que l’inflation oscille autour d’une tendance légèrement à la hausse. En 2021, la libération de la demande contenue — dans l’hypothèse d’un déploiement suffisamment large d’un vaccin — pourrait provoquer un rebond temporaire de l’inflation. À cet égard, la diminution de l’élasticité-prix de la demande constituera un élément-clé.
L’annonce de la découverte d’un candidat-vaccin particulièrement efficace contre la Covid-19 a provoqué de fortes réactions sur les marchés financiers, traduisant le sentiment d’un changement des perspectives de croissance. Cette annonce suscite l’espoir de parvenir à une normalisation de l’activité économique à moyen terme, mais les effets positifs sur la croissance mettront du temps à se faire sentir. À l’évidence, l’idée d’une sortie de crise dépend dans une large mesure de l’horizon sur lequel on se place. Cependant, les décisions des ménages et des entreprises dépendent non seulement de la hausse attendue du revenu et des bénéfices, mais aussi de la dispersion de la distribution statistique autour des prévisions de croissance
Relance budgétaire ou monétaire ? Les évolutions boursières de la semaine dernière ont reflété, dans une large mesure, les anticipations selon lesquelles le résultat des élections américaines pourrait faire pencher la balance dans un sens ou dans l’autre. Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, a insisté sur la nécessité d’un plus large soutien des finances publiques, tout en laissant entrevoir un assouplissement monétaire plus important en cas de besoin.Le Royaume-Uni a opté pour une approche coordonnée : la Banque d’Angleterre augmentera ses achats d’obligations d’Etat tandis que le dispositif de chômage partiel, mis en place par l’Etat, sera prolongé. La politique budgétaire restera au cœur du débat pendant de nombreuses années encore.