Basée à Paris, la Direction des Études Économiques de BNP Paribas est composée d’économistes et de statisticiens :
« Les Études économiques ont pour mission de répondre aux besoins des clients, des lignes de métiers et des fonctions de BNP Paribas en matière de recherche économique. Notre équipe d’économistes et de statisticiens couvre un nombre important de pays avancés, en développement et émergents, l’économie réelle, les marchés financiers et l’économie bancaire. Ce site, qui présente nos analyses, nos vidéos et nos podcasts, permet de partager le résultat de nos recherches avec tous ceux qui souhaitent mieux comprendre le contexte économique ou qui s’intéressent à des problématiques spécifiques. »
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Le calendrier des dernières publications des principaux indicateurs économiques avec les chiffres actualisés de la semaine écoulée
Aux États-Unis, le ratio vacance d’emploi-chômage demeure très élevé, signe parmi d’autres d’un marché du travail en grande tension. Ce ratio devrait diminuer avec le ralentissement de l’économie, qui s’accompagne, d’après les données historiques, d’une décélération de la croissance des salaires. Néanmoins, le processus pourrait prendre, cette fois-ci, plus de temps, et ce pour deux raisons : d’une part, la rétention de main-d’œuvre qui devrait limiter la hausse des licenciements et, par conséquent, le taux de chômage, et, d’autre part, le taux élevé de vacance d’emploi, qui devrait soutenir la création d’emplois. Autrement dit, la désinflation risque fort d’être lente.
Le calendrier économique actualisé au 13 février 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Malgré les messages encore restrictifs de la Fed et de la BCE, les marchés anticipent déjà une baisse des taux avant la fin de l’année. Comment expliquer ces anticipations apparemment prématurées d'assouplissement monétaire ? Il se pourrait qu'elles traduisent des écarts de vues sur les perspectives économiques, mais la faible ampleur de ces écarts ne justifie pas les niveaux actuels des marchés. Le fait que les investisseurs gèrent de manière rationnelle leur exposition au risque pourrait être une autre explication. Ils savent que si les banques centrales créaient la surprise en adoptant une orientation accommodante, un rallye sur les marchés actions et obligataires s’ensuivrait
Aux États-Unis, les conditions financières se sont assouplies ces derniers mois, réduisant ainsi l’efficacité du resserrement monétaire de la Réserve fédérale. Pour autant, Jerome Powell n’a pas semblé trop s’en inquiéter si bien que les marchés ont rebondi et que les conditions financières ont poursuivi leur détente malgré le discours ferme du FOMC. Dans la zone euro, le nouveau relèvement des taux par la BCE et l’engagement de cette dernière en faveur d’une nouvelle hausse en mars ont fait nettement reculer les rendements obligataires, les marchés anticipant le pic cyclique des taux directeurs. Ces évolutions traduisent la crainte de ne pas avoir investi dans la bonne catégorie d’actifs quand les banques centrales changeront leurs discours
Le calendrier économique actualisé au 6 février 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Sur une base annualisée, le PIB américain a augmenté de 2,9% au quatrième trimestre 2022 par rapport au troisième. Cette bonne augmentation ne fait que marquer un léger ralentissement trimestriel. Ce chiffre s’est également révélé supérieur à la prévision du consensus. Toutefois, une analyse détaillée montre qu’il y a matière à préoccupations. Environ la moitié de l'augmentation du PIB relève de la reconstitution des stocks. Cette hausse succède à deux trimestres de contribution négative. Les dépenses de consommation personnelle ont également contribué à environ la moitié de l‘augmentation du PIB, mais les investissements dans les structures ont eu un impact négligeable et, sous l’effet de taux hypothécaires élevés, les investissements résidentiels continuent de peser sur le PIB
Le calendrier économique actualisé au 23 janvier 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
L’état du marché du travail occupe une place centrale dans l’analyse du cycle économique d’un pays. Aux États-Unis, d’après les données historiques, le pourcentage de mois, sur les douze derniers mois, au cours desquels moins de 200 000 emplois non agricoles ont été créés, augmente avant une récession. Aujourd’hui, cet indicateur s’établit à 0 %. Malgré de nombreux signaux erronés, une hausse significative de ce pourcentage doit inciter à la vigilance et à un examen plus approfondi des autres données pour évaluer le risque de récession. Une autre approche consiste à établir le lien entre les statistiques mensuelles d’emploi et le taux de chômage
Malgré le rythme actuellement soutenu de la création d’emplois et le ralentissement des augmentations salariales, qui, par leur impact sur l’inflation, pourraient influencer la politique future de la Fed, les données récentes sont suffisamment ambiguës pour alimenter le débat sur une possible entrée en récession des États-Unis. L’enquête auprès des prévisionnistes professionnels indique un risque accru de récession, tout comme l’inversion de la courbe des taux et la tendance à la baisse de l’indice des indicateurs économiques avancés du Conference Board
Le calendrier économique actualisé au 16 janvier 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
La baisse du prix du gaz, la décrue de l’inflation globale et l’amélioration des données d’enquête en décembre ont donné le sentiment que l’année 2023 pourrait être meilleure que prévu pour la zone euro. Les résultats des enquêtes sont de bon augure pour la dynamique de la croissance à la fin 2022. Cela qui pourrait créer un acquis de croissance favorable pour 2023 et renforcer l’espoir d’une diminution des relèvements de taux par la BCE sous l’effet de la baisse de l’inflation. La prudence s’impose toutefois. L’inflation globale reste bien trop élevée et l’inflation sous-jacente a augmenté en décembre. De plus, les données d’enquête ne fournissent aucune information, ou presque, sur le rythme de la croissance au-delà du premier trimestre.
L’indice PMI mondial de l’industrie manufacturière a légèrement baissé en décembre en raison d’une nouvelle baisse significative aux États-Unis et, pour le deuxième mois consécutif, d’une hausse dans la zone euro, où l’amélioration est généralisée.
Le calendrier économique actualisé au 9 janvier 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Les évolutions économiques de 2023 résulteront dans une large mesure du choc inflationniste de 2022 et de la réaction des banques centrales à ce choc. Trois évolutions semblent très probables : la désinflation - en termes d'inflation globale - devrait s'amorcer, les taux directeurs des banques centrales devraient atteindre leur pic cyclique et l'activité devrait souffrir de la hausse des taux d'intérêt enclenchée l'an dernier. Cela implique que la zone euro et les États-Unis devraient passer une partie de l'année en récession. La liste des incertitudes est longue : l'évolution des prix de l'énergie ainsi que l'ampleur et le rythme de la désinflation seront des éléments clés
L’année 2022 a été marquée par un bouleversement des paradigmes géopolitiques et économiques. 2023 devrait voir certains paramètres économiques changer d'orientation. L'inflation globale devrait baisser significativement, les taux directeurs des banques centrales devraient atteindre leur pic cyclique, tandis que les États-Unis et la zone euro passeraient une partie de l’année en récession. 2023 peut être considérée comme une année de transition ouvrant la voie à plus de désinflation, à des baisses progressives des taux d’intérêt et à une reprise économique modeste en 2024.
Croissance, inflation, taux d'intérêt et taux de change
Le calendrier économique actualisé au 2 janvier 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Lors de la conférence de presse qui a suivi la dernière réunion du Conseil des gouverneurs, Christine Lagarde a insisté à plusieurs reprises sur le fait que le passage à une hausse des taux de 50 pb contre 75 pb auparavant ne représentait pas un point pivot, ajoutant que les taux doivent encore augmenter de façon significative et à un rythme régulier. Par conséquent, la probabilité d’un taux terminal supérieur à 3,00 % a augmenté, ce qui explique la hausse des taux obligataires. La révision à la hausse des projections d’inflation est probablement un autre facteur à l’origine de la tonalité ferme du message. Prévoir l’inflation sur plusieurs années est une tâche difficile, et le contexte actuel la rend encore plus complexe
D'un point de vue économique, 2022 restera dans l'histoire comme l'année du retour en force de l’inflation, qui a obligé les principales banques centrales à entamer un cycle de resserrement agressif. Il est fort probable que dans douze mois, nous regarderons 2023 comme une année de récession et de désinflation, une année où les taux d’intérêt officiels auront atteint leur taux final. Comme toujours, la liste des « inconnues connues » est longue. Les prix de l'énergie pourraient encore augmenter après leur récent fléchissement, la désinflation pourrait être plus lente que prévu, les taux directeurs pourraient culminer à un niveau plus élevé que les prix actuels des marchés, la récession pourrait être plus longue et plus profonde
Les dernières données sur l'inflation aux États-Unis ont été saluées par les marchés financiers, cette dernière ayant baissé plus que prévu. Cependant, une analyse détaillée montre un tableau mitigé. D'une part, les signes de désinflation s’accumulent (relâchement des pressions sur les prix des intrants, raccourcissement des délais de livraison, baisse de l'inflation des prix des biens) mais, d'autre part, l'inflation des prix des produits alimentaires demeure élevée et le coût du logement contribue largement à l'inflation. Les prix de certains services augmentent rapidement en raison de la hausse des coûts salariaux. Cela implique globalement que la Réserve fédérale continuera à augmenter son taux directeur à court terme et maintiendra un ton ferme par la suite
Répondre aux ambitions climatiques et numériques de l’Union européenne nécessitera un énorme effort d’investissement annuel supplémentaire. À court terme, dans un contexte de ralentissement de la croissance et de perspective de récession en 2023, cela représente une source potentielle de résilience. À moyen terme, cette impulsion de la demande peut soutenir ou même augmenter l'inflation, conjointement à d'autres facteurs susceptibles de conduire à une ‘greenflation’. Cela influencerait le niveau des taux d'intérêt officiels ainsi que les taux d'intérêt à long terme. Ces derniers pourraient également subir des pressions à la hausse en raison des considérables besoins de financement additionnels par rapport aux flux de financement normaux
La revue des marchés au 12 décembre 2022 : marché monétaire et marché obligataire, taux de change, prix des matières premières, marchés actions, performances par secteur d'activité, et beaucoup plus.
Croissance, inflation, taux d'intérêt et taux de changex d'intérêt et taux de change