Coïncidence rare du calendrier, les quatre principales banques centrales - la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne, la Banque d’Angleterre et la Banque du Japon - ont tenu leur réunion de politique monétaire la semaine dernière. Elles visent toutes un objectif d’inflation de 2%. Les décisions prises à cette occasion ont fait ressortir le rôle des différences d’approche, d’environnement économique et de perspectives. Quoi qu’il en soit, les banques centrales ont en commun la volonté de réagir si les circonstances l’exigent. Compte tenu de l’inquiétude croissante provoquée par le variant Omicron, les données seront déterminantes dans l’orientation de la politique monétaire.
Les données économiques du mois de novembre montrent, une nouvelle fois, le dynamisme des exportations chinoises (+21,4% en g.a. en dollars courants), qui continuent de soutenir la production et l’investissement dans le secteur manufacturier. Notre baromètre met en évidence une dégradation de la performance industrielle sur la période septembre-novembre 2021 par rapport aux trois mois précédents. Néanmoins, la situation du secteur industriel s’est redressée lentement dès octobre, après un mois de septembre fortement perturbé par des coupures d’électricité et des contraintes d’approvisionnement. La croissance de la production industrielle a atteint 3,8% en g.a., contre 3,5% en octobre.
L’économie japonaise s’est redressée au quatrième trimestre après la levée, en octobre et dans toutes les préfectures, de l’état d’urgence lié à l’épidémie de Covid-19. Le climat, en particulier, s’est nettement amélioré dans le secteur des services. Comme le montre l’enquête Tankan trimestrielle, les conditions d’activité dans le secteur non-manufacturier ont progressé de sept points en décembre par rapport au niveau enregistré trois mois plus tôt. De plus, la confiance des ménages s’est redressée en octobre et en novembre ; elle a renoué avec les chiffres antérieurs à la pandémie, tout en se maintenant à un niveau bas par rapport à sa moyenne de long terme.
À défaut de durcir drastiquement les conditions d’activité, le gouvernement italien a toutefois effectué quelques ajustements dans le cadre de la lutte sanitaire : l'état d'urgence a notamment été prolongé de trois mois (jusqu’au 31 mars 2022 désormais). Malgré la résurgence épidémique, les perspectives d’activité restent bien orientées pour cet hiver. Les indices PMI se maintiennent à des niveaux solides, en particulier pour le secteur manufacturier. Celui-ci a atteint un nouveau record en novembre (+1,7 point à 62,8), grâce notamment à des indices plus favorables pour l’emploi et les nouvelles commandes. Côté services, l’indice PMI s’est également amélioré (+3,5 points à 55,9)
Malgré une remontée importante des cas de Covid-19 dans le pays depuis début novembre, le taux d’incidence est encore inférieur à celui observé en France et en Allemagne. Les inquiétudes liées à la situation sanitaire n’ont d’ailleurs eu que peu d’effet jusqu’ici sur la confiance des entreprises : l’indice PMI composite s’est amélioré en novembre (+1,9 point à 58,3) grâce à de meilleures perspectives du côté des services. La bonne dynamique dans ce secteur s’observe aussi dans le sondage de la Commission européenne, qui montre un niveau d’optimisme jamais atteint en 20 ans.
4,31 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés à l’échelle mondiale entre le 8 et le 14 décembre, soit une hausse de 5,1% par rapport à la semaine précédente. C’est en Afrique que la plus forte progression hebdomadaire est enregistrée (111%), suivie par l’Amérique du Nord avec une envolée de 23%. En cause : la hausse des contaminations consécutive à la fête de Thanksgiving (graphique 4, courbe noire). Dans le même temps, une baisse a été observée en Amérique du Sud (-7,4%), en Asie (-5%) et en Europe (-0,2%). À noter, toutefois, que la baisse enregistrée en Europe intervient après l’augmentation exponentielle des cas observée lors des semaines précédentes.