Depuis son lancement, le programme d’achat d’actifs de la Banque centrale européenne a eu un impact significatif sur les marchés financiers, l’activité économique et l’inflation, à travers divers canaux de transmission. Ces derniers mois, les doutes concernant les effets positifs d’achats d’actifs supplémentaires et les inquiétudes au sujet de possibles conséquences négatives grandissent. Dans ce contexte, la BCE a décidé de rompre le lien entre la fin des achats et la remontée des taux directeurs, une décision qui permet d’accroître l’optionalité de la politique du Conseil des gouverneurs. Les dernières projections macroéconomiques de la zone euro nous rappelle la forte incertitude actuelle. Par conséquent, la politique monétaire ne peut être que dépendante aux données.
La production industrielle en Italie a démarré l’année sur un repli marqué, avec une baisse de 3,4% m/m en janvier. Les risques d’une contraction du PIB au T1 2022 sont désormais élevés en raison de la guerre en Ukraine et des répercussions de l’envolée du coût des matières premières sur l’économie transalpine. L’Italie est, en effet, particulièrement dépendante du gaz russe (près de 45% de ses importations). Rome compte réorienter drastiquement ses importations de gaz depuis d’autres pays (Algérie, Azerbaïdjan) et accroître sa consommation de GNL, néanmoins cela mettra du temps à se matérialiser.
Tandis que le variant Omicron devient majoritaire dans la plupart des pays, le nombre de nouvelles contaminations au Covid-19 continue globalement de baisser dans le monde. Mais cette baisse a ralenti la semaine du 3 au 9 mars (-2% par rapport à la semaine précédente). Plus globalement, l’Amérique du Sud et l’Afrique enregistrent encore une forte baisse (-38%), suivent l’Amérique du Nord (-30%) et l’Europe (-7%). En revanche, l’Asie enregistre une augmentation de 15%. Dans le même temps, 64% de la population mondiale a reçu au moins une dose d’un vaccin.