Dans ce numéro, l'édito d'Hélène Baudchon, l'analyse des derniers indicateurs de l'incertitude par Tarik Rharrab et la mise à jour de nos rubriques “revue des marchés ” et “scénario économique”.
Les chiffres de l’inflation américaine au mois de mars, à nouveau plus élevés qu’attendu, ont eu raison de notre scénario d’une première baisse des taux synchrone, au mois de juin, par la Fed, la BCE et la BoE. Nous tablons désormais sur deux baisses de taux seulement pour la Fed en 2024 : la première en juillet et la seconde en décembre. L’éventualité que la Fed ne baisse pas du tout ses taux cette année gagne en probabilité. Du côté de la BCE, nous maintenons que la première baisse des taux interviendrait en juin mais nous écartons finalement la prévision d’une nouvelle baisse dès juillet pour retenir un scénario d’assouplissement plus progressif d’une baisse par trimestre (en juin, septembre et décembre). La BCE engagerait donc le cycle de baisse de ses taux avant celui de la Fed.
Aux États-Unis, l’incertitude sur la politique économique, basée sur la couverture médiatique, est légèrement repartie à la hausse en mars, après une baisse marquée en février. Ce redressement peut être imputé, en partie, au chiffre de l’inflation du mois de février (3,2% sur un an selon l’indice des prix à la consommation du BLS). En se révélant supérieure aux attentes du consensus (3,1%), cette hausse repousse encore la perspective d’un assouplissement de la politique monétaire de la Fed.
Croissance du PIB, inflation, taux d'intérêt et de change.