En Espagne, en Italie et au Portugal, les cinq plus grands groupes bancaires ont, en moyenne et sur base consolidée, dégagé une rentabilité financière (ROAE) annualisée de respectivement 15,0%, 15,6% et 18,1% au cours des trois premiers trimestres 2024. Ces niveaux sont inédits depuis 2007.
En France, au 3e trimestre 2024, pour la première fois (les séries statistiques débutant en 1949), les entreprises non-financières ont davantage investi (Mds EUR, prix constants) dans le poste « information et communication » que dans la construction. Un basculement qui devait survenir tôt ou tard, en raison du développement tendanciel de l’investissement immatériel (dans lequel l’ « information et communication » représente le poste principal). Ce poids croissant accompagne, en particulier, le recours de plus en plus répandu à l’électronique et au logiciel dans les biens consommés aujourd’hui, y compris au sein des secteurs traditionnels, comme l’automobile.
Après Katrina en 2005, l’ouragan Hélène, qui a touché le Sud-Est des États-Unis fin septembre, est entré au palmarès des évènements climatiques les plus destructeurs jamais connus outre-Atlantique (plus de 200 morts et quelque USD 50 mds de dégâts matériels recensés à ce jour). Comme un symbole, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a compté parmi les victimes collatérales de la catastrophe. Conséquence, les relevés de températures qu’elle effectue, et qui font référence au niveau mondial, ont temporairement cessé d’être publiés.
Dans les principales économies émergentes, le rythme de la désinflation ralentit et le cycle d’assouplissement des conditions monétaires a débuté il y a plus d’un an. L’Égypte fait figure d’exception en raison d’une grave crise de sa balance des paiements qui a affecté son économie jusqu’au début de 2024. La décélération de l’inflation n’a débuté qu’au deuxième trimestre 2024, et la Banque centrale d’Égypte a décidé de laisser inchangés ses taux directeurs lors du comité de politique monétaire du 17 octobre 2024.
Le 30 septembre dernier, la Federal Housing Finance Agency (FHFA) a annoncé son intention de relever les limites d’exposition par contrepartie appliquées aux comptes de dépôts des Federal Home Loan Banks (FHLB) au même niveau que celles fixées pour leurs prêts de fonds fédéraux, une piste déjà évoquée dans son rapport de décembre 2023. Cette harmonisation pourrait conduire les FHLB à privilégier les dépôts auprès des banques, car ceux-ci sont mieux rémunérés. L’offre sur le marché des fonds fédéraux, sur lequel les FHLB occupent une place prépondérante en qualité de prêteurs, s’en trouverait réduite, tirant le taux effectif des fonds fédéraux vers le haut.
Le PIB réel italien des trois dernières années est plus élevé que précédemment estimé, à la faveur de la révision générale 2024 des comptes nationaux. Cette dernière, réalisée tous les cinq ans et publiée par l’Istat le 23 septembre dernier, inclut le changement de base avec année de référence 2021. En conséquence, le PIB en volume dépasse enfin, même si c’est de peu, son niveau datant d’avant la crise financière de 2008 (+0,6 pp au T2 2024 par rapport au T4 2007).
Dans un précédent article, nous évoquions le défi de taille consistant, pour l’Union européenne (UE), à accélérer sa transition écologique tout en faisant face aux conséquences de son vieillissement. Il se trouve que les termes de l’équation viennent d’être précisés dans le rapport « Draghi » sur la compétitivité et l’avenir de l’Europe. Pour préserver leur modèle social ou encore ne pas décrocher face à la concurrence chinoise et américaine, les Vingt-Sept devraient augmenter d’au moins 800 milliards d’euros par an leurs investissements productifs, ce qui implique un effort sans précédent (équivalent à 4,7 points de PIB soit, au minimum, deux plans Marshall)
La banque centrale indonésienne a procédé à une baisse inattendue de ses taux de politique monétaire le 18 septembre (-25pbs). Cet assouplissement a été largement motivé par le renforcement de la roupie face au dollar enregistré depuis le mois d’août (+6,4%).
L’encours des crédits à l’habitat aux ménages s’est replié, en glissement annuel, de 0,65% en juillet 2024. Il s’établissait à EUR 1424 mds, contre EUR 1433 mds lors de son pic historique de juillet 2023. Cette quatrième baisse consécutive est d’autant plus remarquable que la première (-0,06% en avril 2024) était déjà sans précédent pour cette série de données, dont les premières observations remontent à avril 1994.
Le taux d’épargne des ménages français a encore augmenté, passant de 17,6% de leur revenu disponible brut (RDB) au 1er trimestre 2024 à 17,9% au 2e trimestre 2024 selon l’Insee, soit 1 point de plus en un an. Un signal précurseur d’une tendance à la hausse en cours également dans la zone euro. Si les chiffres pour le T2 ne sont pas encore disponibles, ceux du T1 ont souligné un taux d’épargne supérieur de 3 points (à 15,4%) à son niveau d’avant-Covid.
En 2019, l’Union européenne (UE) adoptait un « pacte vert » très ambitieux, fixant pour objectif aux Vingt-Sept d’atteindre la neutralité climatique dès 2050. Depuis lors, sont venus s’ajouter le paquet législatif Fit for 55 (en 2021), puis l’ensemble des directives REPowerEU (en 2023) détaillant la marche à suivre pour une baisse accélérée - au minimum deux fois plus rapide que celle déjà obtenue - des émissions de gaz à effet de serre. L’accent a été mis sur le développement des énergies renouvelables, dont le poids est appelé à doubler dans les six ans, pour atteindre 42,5% de la consommation finale d’énergie en 2030.
1 500 000 logements supplémentaires en cinq ans, soit 300 000 par an, c’est l’objectif que s’est fixé le parti travailliste fraîchement élu pour tenter d’endiguer la crise du secteur résidentiel en Angleterre. Ce chiffre n’est pas nouveau, c’était déjà celui mis en avant dans le manifeste du Parti conservateur, lors de l’élection de Boris Johnson en 2019.
L’économie marocaine s’est illustrée par sa capacité de résistance ces dernières années. Les pertes de PIB induites par la crise du COVID ont été rapidement effacées et le choc inflationniste de 2023 est passé. Tombée en dessous de 1% depuis le début de l’année contre un pic de 10% début 2023, l’inflation n’est plus une source de préoccupation majeure. En juin, la Banque Centrale a décidé d’assouplir sa politique monétaire. La solidité des comptes extérieurs et la consolidation en cours des finances publiques ont également rassuré les autorités monétaires dans leur prise de décision.
Le délai moyen d'écoulement des logements neufs aux particuliers (maisons individuelles et appartements, hors logements rénovés et réhabilités) s’est légèrement replié au premier trimestre 2024. Il s’établissait, en moyenne, à 32 mois contre 33,2 mois au quatrième trimestre 2023. Ce repli met fin à une augmentation ininterrompue depuis le deuxième trimestre 2022, date à laquelle il s’établissait à 13,3 mois.
Le mandat dual de la Réserve fédérale (Fed) confie à cette dernière, de jure depuis une réforme de 1977, les objectifs d’emploi maximal et de stabilité des prix (attendu que le second favorise le premier à long terme). Néanmoins, il peut advenir que les objectifs entrent en contradiction et imposent, comme c’est le cas depuis mars 2022, à la Fed de nettement prioriser la réduction de l’inflation au risque de léser l’emploi et la production. Ceci renvoie à la notion de ratio de sacrifice ou d’arbitrage (trade-off), c’est-à-dire la détérioration cumulée attendue de ces derniers pour favoriser le retour de l’inflation à sa cible (2%).
La crise de la Covid-19, plus encore celle de l’énergie provoquée par la guerre russe en Ukraine, ont bouleversé la course des prix dans l’Union européenne (UE). Parce qu’ils achètent 90% de leur gaz et de leur pétrole à l’étranger, les Vingt-Sept ont payé cher leur dépendance aux combustibles fossiles. En 2022 et 2023, leur facture énergétique annuelle est montée à près de EUR 700 milliards, le double de celle des années précédentes; 200 millions de ménages ont vu le coût de la vie augmenter de 16% en moyenne, soit autant que durant toute la décennie 2010.
Depuis 2022, les comptes extérieurs de l’Afrique du Sud se sont dégradés. Après deux années d’excédents exceptionnels en 2020 et 2021, la balance courante est redevenue déficitaire depuis le T2 2022, en raison de la normalisation des termes de l’échange et de la forte croissance des importations (32% du PIB en 2022-23). En parallèle, le compte financier n’a pas retrouvé sa dynamique prépandémique jusqu’à présent. Les flux nets d’investissement de portefeuille, qui avoisinaient les 3% de PIB en moyenne sur 2010-19, sont devenus négatifs depuis 2020, tandis que les entrées nettes d’investissement direct étranger (IDE) sont restées modestes (1,5% de PIB en moyenne sur 2020-23).
Eurobank Ergasias Services and Holdings, National Bank of Greece, Alpha Services and Holdings et Piraeus Financial Holdings (respectivement, les premier à quatrième plus grands groupes bancaires grecs par les fonds propres CET1) ont obtenu le 5 juin 2024 l’autorisation de la Banque centrale européenne de retourner à leurs actionnaires 24%, en moyenne pondérée, de leur résultat net 2023. Cette distribution d’un montant total de EUR 875 mn, dont 93% versés sous forme de dividendes, est une première depuis 2008 pour ces banques, qui représentent environ 90% de l’actif total du système bancaire grec.
L’Europe connaît des pertes de parts de marché tendancielles, subies en raison de la montée en puissance d’autres producteurs (le Japon dans les années 1980, la Chine ensuite). En Allemagne, elles se sont même accrues après la pandémie de Covid-19 (-0,7 point en 2023 par rapport à 2019). L’industrie chimique allemande a subi de plein fouet la hausse des prix de l’énergie, renforçant la concurrence de la Chine et des États-Unis. Son industrie automobile (qui comptait pour 17% de ses exportations en 2023) souffre quant à elle directement de la concurrence chinoise.
De tous temps, le climat a varié. La Terre n’ayant ni orbite ni inclinaison fixes (elle subit l’influence des autres planètes du système solaire, comme Jupiter et Saturne), la température à sa surface évolue avec les quantités d’énergie radiative qui lui parviennent et qui déterminent, par exemple, les grands cycles de glaciation du quaternaire. Véritable machine à remonter le temps, la paléoclimatologie (l’analyse des carottes océaniques ou glaciaires) retrace toujours plus finement les fluctuations passées du climat, depuis l’apparition d’homo sapiens, il a 300 000 ans environ, et bien au-delà encore.
Au premier trimestre, la croissance économique dans les pays d’Europe centrale s’est améliorée comme attendu (Pologne : +0,4% t/t au T12024 ; Hongrie : 0,8% t/t ; Rép. tchèque : 0,5% t/t ; Slovaquie : 0,7% t/t ; Roumanie : +0,5%). Bien que le détail des comptes ne soit pas encore disponible, tout porte à croire que la croissance a reposé essentiellement sur la consommation, à l’image du dynamisme des ventes au détail.
Échaudée par la crise des marchés monétaires qu’elle n’avait pas anticipée lors de sa première expérience de resserrement quantitatif (Quantitative Tightening, QT), la Réserve fédérale (Fed) entend mieux piloter la réduction de son bilan. Cela suppose de détruire une partie des réserves que les banques détiennent auprès d’elle sans créer de pénurie de monnaie centrale, au regard des exigences de liquidité imposées aux banques.
Depuis l’accession de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en décembre 2001, le déficit bilatéral de l’Union européenne avec le pays est passé de EUR 39 mds à EUR 294 mds en 2023 (données Eurostat). C’est de loin la dégradation la plus importante enregistrée par le Vieux Continent avec un partenaire commercial, même si, dans son ensemble, la balance commerciale de l’UE avec le reste du monde est repassée en excédent en 2023.
L’empreinte carbone d’un pays ne se mesure pas seulement à l’aune de ce qu’il produit mais aussi de ce qu’il importe. Sur les 9,2 tonnes de gaz à effet de serre (GES) émises annuellement par chaque Français, plus de la moitié (5,1 tonnes) sont attribuables à des biens et services achetés à l’étranger.
Les tensions à la baisse sur les monnaies d’Asie se sont légèrement accentuées la semaine dernière dans un climat géopolitique et monétaire devenu moins favorable. La crainte d’une hausse des prix internationaux du pétrole en raison du conflit au Moyen-Orient d’une part, et le changement de ton de la Réserve fédérale américaine d’autre part, expliquent les récentes tensions. Mais la roupie indienne a, jusqu’à présent, mieux résisté que les autres monnaies d’Asie.
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