Pour la première fois depuis mai 2019, le rendement du Bund à 10 ans est récemment revenu en territoire positif. Trois facteurs expliquent cette évolution. Premièrement, l’habituel effet d’entraînement mondial des évolutions sur le marché américain des emprunts d’État où, à la suite du durcissement de ton de la Réserve fédérale, les rendements étaient sur une tendance haussière depuis début décembre 2021. Deuxièmement, les marchés intègrent l’arrêt du programme d’achats d’urgence face à la pandémie (PEPP) et la réduction (tapering) des achats d’actifs nets par la Banque centrale européenne. S’ajoute, enfin, la perspective d’un relèvement des taux directeurs par la BCE. Les marchés obligataires américain et allemand sont fortement corrélés depuis 2021
Le mois dernier, dans notre analyse ils apparaissaient globalement en légère hausse. La conclusion reste la même au regard des dernières données, plusieurs indicateurs poursuivant lentement leur progression. La flambée des cas de Covid-19 dans plusieurs pays entre en jeu tout comme les problèmes d’approvisionnement rencontrés par les entreprises.
L’année 2022 restera tendue sur le front des échanges internationaux. Si quelques signes de relâchement sont observés, le manque de visibilité n’en demeure pas moins important et les ruptures d’approvisionnement se prolongeront durant une bonne partie de l’année, avec un impact sur les perspectives de croissance et d’inflation.
La croissance économique chinoise a ralenti à 4% en glissement annuel (g.a.) au T4 2021, contre 4,9% au T3. Dans l’industrie, la situation s’est redressée légèrement au cours du T4 2021 après un été très perturbé par des coupures d’électricité et des contraintes d’approvisionnement. La croissance industrielle est ainsi passée de 3,1% en g.a. en septembre à 4,3% en décembre. À très court terme, cependant, la production et les exportations du secteur manufacturier devraient souffrir des effets de la nouvelle vague épidémique (confinements, perturbations dans les usines et le transport des marchandises).
L’économie française semble débuter l’année 2022 sous de relatifs bons auspices, nonobstant la mise en œuvre de restrictions plus fortes liées à la vague Omicron. Ainsi, la dynamique favorable perceptible au 4e trimestre (qui devrait être confirmée par la publication du PIB le 28 janvier prochain) semble s’être globalement poursuivie dans l’industrie et la construction. Les carnets de commande restent remplis dans ces deux secteurs, même s’ils continuent de subir des goulets d’étranglement liés à une insuffisance de main d’œuvre et à des difficultés d’approvisionnement.
Sur une base hebdomadaire, le plus grand nombre de nouveaux cas par pays a été enregistré aux États-Unis, en France et en Inde. La fréquentation des commerces et des lieux de loisirs reste sur une tendance à la baisse en Espagne et en Italie, tandis que la hausse observée sur les points les plus récents en Allemagne, en Belgique, en France, aux États-Unis et au Royaume-Uni s’inscrit dans une tendance baissière. Au Japon, c’est désormais une baisse assez nette qui se dégage après une dynamique favorable de plusieurs mois.