Quand la croissance ralentit, les risques sont orientés à la baisse car les ménages et les entreprises font preuve de prudence dans leurs décisions de dépenses et d'investissement. En l’état actuel des choses, il est difficile de déterminer ce qui pourrait créer une surprise à la hausse. Or, d’après le FMI, plusieurs risques menacent la croissance tels que le coût de l’énergie, la crise du secteur immobilier chinois, ou encore les perturbations sur le marché du travail. Les conditions financières pourraient se détériorer. Une telle situation pourrait avoir un impact non linéaire sur la croissance. Cela illustre le défi auquel sont confrontées les banques centrales : un risque important qui pèse sur la croissance et une inflation exceptionnellement élevée.
Alors que le gouvernement allemand a déjà mis en œuvre une batterie de mesures budgétaires pour un montant de EUR 65 mds (soit 1,8% du PIB), Olaf Scholz a annoncé le 29 septembre dernier « une double dose », selon ses propres termes, avec l’instauration d’un bouclier énergétique d’une enveloppe maximum de EUR 200 mds. L’ensemble de l’enveloppe ne devrait pas être consommé, mais seulement la moitié d’après les premières estimations. Après deux décennies de rigueur, l’Allemagne entre dans une nouvelle ère budgétaire alors que son bien le plus précieux, l’industrie, est en pleine crise.
Les chiffres détaillés de l’inflation pour septembre en Espagne confirment les changements de la dynamique des prix en cours ces derniers mois. L’augmentation des prix énergétiques, certes toujours très élevée (22,4% a/a), s’estompe depuis mars dernier – la hausse avait alors atteint un pic à 60,9% a/a. À l’inverse, l’augmentation annuelle de l’IPC des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées s’accentue (14,4% a/a contre 6,8% a/a en mars). Par conséquent, et pour la première fois depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, la hausse des produits alimentaires devient le premier contributeur à l’inflation.
La dynamique haussière du nombre de nouveaux cas de Covid-19 se poursuit pour la quatrième semaine consécutive en Europe. Selon les dernières données de l’université Johns-Hopkins, les pays européens recensent 59% (1,92 million sur un total mondial de 3,25 millions) des nouvelles infections de Covid-19 diagnostiquées au cours des sept derniers jours (graphique 1). Dans cette région, le plus grand nombre de contaminations a été enregistré par l’Allemagne (632 167, +54%), suivie de la France (382 191, +21%), l’Italie (282 347, +26%), la Russie (156 489, -26%) puis l’Autriche (95 894, +20%).