Plus tôt cette semaine, la Hongrie a publié ses comptes nationaux pour le premier trimestre. Le PIB hongrois a reculé de 0,2% par rapport au trimestre précédent, après -0,6% au quatrième trimestre et -0,8% au troisième trimestre. Ce résultat est conforme aux attentes compte tenu de la détérioration très marquée des indicateurs conjoncturels, tels que les ventes au détail et la production industrielle ces derniers mois. Dans la région, la croissance était également morose mais l’activité économique a mieux résisté en République tchèque, en Roumanie et en Pologne. L’économie hongroise est actuellement confrontée à plusieurs défis. Des éléments en faveur de la Hongrie sont toutefois à souligner.
Les décisions des banques centrales influencent les marchés, les ménages et les entreprises. Il est donc nécessaire de comprendre comment les banques centrales réagiront aux développements économiques. Dans le cas de la BCE et de la FED, les fonctions de réaction sont similaires mais les messages divergent en raison des différences en termes de contexte économique, particulièrement les taux d’intérêt réels.
La croissance de l’économie française s’est modérément redressée au 1er trimestre 2023, atteignant 0,2% t/t, après une relative stagnation au 2nd semestre 2022. Si ce rebond peut s’expliquer par des forces, il ne masque pas des faiblesses évidentes. Une analyse au travers de trois secteurs - les matériels de transport (dont l’automobile), l’alimentation et le logement - permet de comprendre les éléments contradictoires qui impliquent que la croissance reste positive tout en étant marquée par de fortes divergences selon le domaine d’activité concerné.
La situation inflationniste actuelle est inédite à de nombreux égards. L’inflation trouve, en effet, une partie de sa force dans la capacité des entreprises à répercuter la hausse de leurs coûts de production dans leur prix de vente. C’est ce que l’on appelle le pricing power. Et cela permet aux entreprises de préserver leurs marges dans un environnement difficile.
Les exportations des pays émergents se sont fortement contractées fin 2022-début 2023, notamment en Asie en raison du retournement du cycle électronique mondial. Mais le découplage structurel États-Unis/Chine est probablement déjà à l’œuvre.
Le candidat de la majorité sortante, Bola Tinubu, a remporté une victoire serrée aux élections présidentielles du 25 février dernier. Les défis qui l’attendent sont de taille : relancer la première puissance économique africaine et restaurer une stabilité macroéconomique qui s’est détériorée dangereusement malgré l’envol des cours du pétrole.
Le resserrement monétaire opéré par la Réserve fédérale et la BCE a entraîné un déclin du climat des affaires dans le secteur manufacturier. Le secteur des services a fait preuve de résilience jusqu’à présent. Cela peut refléter la diversité des sous-secteurs au sein des services, certains étant fortement corrélés avec le secteur manufacturier et d’autres beaucoup moins. Le secteur des services tend également à être moins sensible aux taux d’intérêt, ce qui limite l’impact des hausses de taux des banques centrales. Cette résilience influence également l’évolution de l’inflation. Les services ont une forte intensité de main d’œuvre et l’évolution des salaires est un moteur clé de l’inflation dans ce secteur, bien plus que dans l’industrie manufacturière
L’Égypte connait actuellement une détérioration de l’ensemble des indicateurs macroéconomiques. En 2023, on devrait assister à un ralentissement de la croissance dans un contexte de très forte poussée inflationniste. Contrairement aux autres pays émergents, l’inflation devrait accélérer en 2023, en raison notamment de la dépréciation de la livre égyptienne de 50% depuis un an.
L’inflation actuellement élevée reste, d’après l’OCDE, la principale menace pesant sur l’économie mondiale. Certes, le pic d’inflation semble derrière nous depuis quelques mois, aux États-Unis comme en zone euro notamment, mais la baisse de l’inflation est restée limitée jusqu’ici. Pourtant, un certain nombre d’éléments concourent à la diminution des pressions inflationnistes : la réduction du déséquilibre entre l’offre et la demande en fait partie, l’offre subissant, en effet, moins de contraintes tandis que la demande voit celles-ci augmenter.
Les défaillances d’entreprises ont connu un début de rebond en Europe de l’Ouest sur l’année 2022. Au Royaume-Uni et en Suède, où la croissance s’est détériorée dès début 2022, elles dépassent même leur niveau d’avant-Covid, avec une hausse plus marquée dans le commerce. En zone euro, les défaillances restent encore inférieures à l’avant-Covid, mais le resserrement en cours des conditions de crédit laisse craindre qu’elles ne se rapprochent de ce niveau en 2023. Ceci vaut aussi pour la France, où les conséquences négatives associées à ces défaillances pourraient être accrues : en effet, ces défaillances prennent la forme d’une liquidation judiciaire dans une proportion plus marquée qu’avant-Covid.
Gérer l’incertitude est au cœur de toute décision d’investissement. La façon dont les investisseurs font face à l’incertitude est influencée par l’interaction entre leur niveau de conviction lors de leur prise de décision, la nature de l’incertitude et l’horizon de leur décision. Il est très probable qu’une incertitude élevée raccourcit l’horizon d’investissement : lorsque les investisseurs sont incertains quant à l’avenir, ils adopteront probablement une approche à court terme (ou s’abstiendront d’agir)
Depuis 2005, le système d’échange de quotas d’émission (SEQE), plus communément appelé « marché carbone », est au cœur de la stratégie européenne de lutte contre le changement climatique.Le dispositif, qui couvre environ 45% du total des rejets de gaz à effet de serre de l’Union Européenne (celles des lignes aériennes intracommunautaires et des sites industriels les plus émetteurs) repose un principe simple, qui est celui du « pollueur-payeur ».Les entités concernées (on en compte environ 11.000) se voient attribuer par l’autorité publique des quotas d’émissions, qui sont autant de tonnes de CO2 qu’elles peuvent rejeter annuellement dans l’atmosphère
Les comptes publics pour 2022 sont progressivement dévoilés par les autorités nationales, et un constat se dégage au sein des pays du sud de l’Europe (Espagne, Portugal, Grèce) : les finances d’Etat se sont encore sensiblement améliorées l’an passé.