Les données économiques récentes se sont améliorées à la faveur des mesures de déconfinement, ce qui pourrait induire un sentiment de confort illusoire. Les effets liés à la gravité de la crise se feront sentir sur le long terme. Parmi les facteurs clés : la hausse du chômage et les anticipations de chômage qui pèsent sur les dépenses des ménages, en raison d’une perte de revenu et de la constitution d’une épargne de précaution. Malgré la reprise économique, les grandes banques centrales de l’Eurosystème s’attendent à une augmentation du chômage en 2021. Face à une visibilité qui reste faible et à des pressions élevées sur leurs bénéfices, de nombreuses entreprises n’ont d’autre choix que de réduire leurs effectifs.
Notre baromètre atteste de l’amélioration de la dynamique de l’économie chinoise au cours de la période mars-mai 2020 par rapport aux trois mois précédents – un résultat sans surprise puisque l’activité s’est effondrée en février, premier mois de confinement, pour ensuite redémarrer très progressivement à partir du mois de mars...
Après une baisse de 5,8% en mars, le PIB du Royaume-Uni a plongé de plus de 20% en avril – la production industrielle et les ventes au détail ayant chuté de 24,3% et 18,7%, respectivement. C’est sa plus grosse baisse mensuelle depuis le début de la série en 1997. Néanmoins, le retour de la croissance sera sûrement rapide, du fait de la levée progressive des mesures de restriction – la plupart des commerces dits non essentiels ont rouvert cette semaine – et des nombreuses mesures de soutien monétaire et fiscal...