Au-delà du choc économique à court terme, la pandémie de Covid-19 et les mesures sanitaires exceptionnelles mises en place pour la contenir posent de nombreuses questions sur les conséquences durables de cette crise. Le débat autour des entreprises zombies, qui n’est pas nouveau, a pris de l’ampleur puisque leur part dans les économies développées a tendanciellement augmenté depuis les années 1980. Les interventions publiques massives de lutte contre les effets de la pandémie, du côté des gouvernements - moratoire sur la dette, annulation de cotisations sociales pour les employeurs, large recours aux dispositifs d’activité partielle, etc
Avant même que ne survienne la pandémie de Covid-19, le Royaume-Uni avait déjà amorcé sa sortie de « l’âge de l’austérité », d’après l’expression de l’ancien Premier ministre David Cameron. L’intervention massive des autorités britanniques pour soutenir l’économie suite à la crise sanitaire a sensiblement renforcé cette tendance. Le déficit du gouvernement s’est approché de 20% du PIB en 2020, et le ratio de dette publique sur PIB a augmenté de vingt points de pourcentage jusqu’à atteindre près de 100%. Une fois la crise passée, nul doute que des ajustements seront nécessaires. Cependant, l’empressement que montre le Trésor à ramener les finances publiques sous contrôle pourrait être contre-productif s’il provoquait un étouffement de la reprise économique