Compte tenu de la récente forte hausse des taux d’intérêt, dans les pays de la zone euro le coût d’emprunt de la dette nouvellement émise est désormais plus élevé, pour une maturité équivalente, que celui de la dette existante. Pour que la dette publique soit soutenable, une telle situation requiert un déficit primaire moindre ou un excédent plus élevé, selon que le coût moyen de la dette est inférieur ou supérieur au taux de croissance nominale à long terme du PIB. Toutefois, l’effet ne se fera pleinement ressentir que lorsque la totalité de la dette aura été refinancée à un taux d’intérêt plus élevé. Compte tenu de la maturité moyenne élevée de la dette existante, l’effort annuel d’ajustement est, pour le moment, limité mais il augmentera à l’avenir
Le PMI manufacturier mondial a poursuivi son repli en septembre. L’indice s’est légèrement amélioré au Canada et aux États-Unis, mais il a continué à reculer dans la zone euro, avec une baisse des chiffres en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Il s’est également inscrit en retrait en Chine. En revanche, il a bien résisté en Inde, en Indonésie et au Vietnam. La situation des nouvelles commandes s’est sensiblement détériorée. Elle est particulièrement mauvaise dans la zone euro et au Royaume-Uni même si ces conditions défavorables touchent à présent un grand nombre de pays. Les commandes ont aussi accusé un repli au Japon et en Chine, tandis qu’elles se sont améliorées en Indonésie.
Malgré des difficultés encore très marquées dans le secteur de l’automobile et chez les fournisseurs de gaz et d’électricité, l’industrie japonaise résiste. Le niveau record des profits enregistrés par les manufacturiers nippons au deuxième trimestre, comme le rapporte l’enquête trimestrielle du ministère des Finances, a constitué un premier élément notable. Par ailleurs, l’enquête Tankan de septembre a été meilleure qu’attendu. L’indice général de diffusion s’est amélioré de 1 point (3), alors qu’une baisse de même ampleur était attendue. La confiance dans le secteur non-manufacturier, en particulier, a surpris favorablement, avec une hausse de l’indice de diffusion de 1 point (5) contre un recul attendu de 4 points.
L’inflation a certes reflué à 5,6% a/a en septembre après un point haut à 6,1% en juillet mais elle a aussi changé de nature. La contribution des prix alimentaires à l’inflation (avec une hausse de 9,9% a/a en septembre) est, en effet, devenue majoritaire pour la première fois (comptant pour un tiers dans le chiffre de 5,6% observé en septembre), dépassant celle de la composante énergie, dont le repli doit beaucoup à la ristourne appliquée sur le litre de carburant (qui est passée de 18 à 30 centimes). En 2023, la hausse des tarifs réglementés du gaz et de l’électricité sera limitée à 15% au lieu de 120%, ce qui évitera 5 points d’inflation (globale) selon nos estimations.
Le nombre de nouveaux cas hebdomadaires de Covid-19 en Europe continue d’augmenter pour la troisième semaine consécutive, avec 1,7 million de nouvelles contaminations entre le 29 septembre et le 5 octobre, soit une hausse de 17% par rapport à la semaine précédente. La fréquentation des commerces et des lieux de loisirs dépasse à peine son niveau pré-pandémique en Belgique, alors qu’elle est repassée récemment, légèrement, sous ce seuil en Italie. En revanche, elle demeure un peu plus nettement en deçà du niveau d’avant-Covid dans le reste de notre échantillon (France, Allemagne, Espagne, Japon, Royaume-Uni et États-Unis).