Dans ce numéro d'EcoWeek : la rétention de main-d’œuvre aux États-Unis et dans la zone euro, les indices des directeurs d'achats (PMI), les principaux indicateurs des Etats-Unis et de la zone euro, le chiffres des nouveaux cas de Covid-19 dans le monde et l'indicateur de substitution de l'OCDE de la croissance du PIB.
Aux États-Unis comme dans la zone euro, les entreprises rencontrent toujours autant de difficultés à recruter. Cela pourrait les conduire à ne pas licencier quand les conditions économiques se durciront, par crainte de nouvelles difficultés au moment de la reprise. En limitant la hausse du chômage, ce comportement de rétention de main-d’œuvre constitue une source de résilience. Cependant, il se traduit aussi par une baisse de la productivité qui devrait peser sur les bénéfices des entreprises, et conduire ces dernières à augmenter leurs prix de vente. Dans ce cas, la rétention d’effectifs ralentirait aussi la baisse de l’inflation.
Le PMI manufacturier apparaît contrasté en novembre, avec une autre baisse significative aux États-Unis et un rebond depuis de bas niveaux en zone euro. La situation s’est améliorée en France, en Allemagne, en Grèce, en Italie et en Espagne, mais l’indice a chuté aux Pays-Bas. Au Brésil, son recul a été exceptionnel, il sera donc essentiel d’observer les données du mois prochain pour voir s’il s’agissait d’un incident ponctuel.
Selon la dernière estimation de la Réserve fédérale d’Atlanta (GDPnow) du 1er décembre, la croissance trimestrielle en rythme annualisé du PIB américain pourrait être de 2,8% au T4 2022, en léger ralentissement par rapport au T3 (+2,9% t/t), mais bien supérieure aux deux premiers trimestres (-1,6% au T1 et -0,6% au T2). Cette dernière estimation vient conforter l’idée que l’économie américaine est résiliente et qu’elle ne devrait pas entrer en récession en 2022.
Dans la foulée de l’inflation américaine en octobre, l’inflation en zone euro a, à son tour, surpris à la baisse. Elle s’est établie à 10% en novembre en glissement annuel, selon l’estimation préliminaire d’Eurostat, contre une prévision moyenne du consensus de 10,4%. Ce résultat laisse espérer que le pic d’inflation ait, enfin, été atteint dans la zone, ce qui est probable. C’est notre scénario mais l’incertitude reste grande et la prudence est de mise.
Le nombre des nouveaux cas du Covid-19 continue d’augmenter dans le monde pour la troisième semaine consécutive. 3,2 millions de contaminations ont été enregistrées entre le 24 et le 30 novembre, soit une hausse de 10% par rapport à la semaine précédente. L’ensemble des régions sont concernées, à l’exception de l’Amérique du Nord.