Cela ne fait plus guère de doute : la croissance économique en zone euro sera nettement plus dégradée au 2e trimestre que celle observée au 1er trimestre (-3,8% en variations trimestrielles, t/t). Toutefois, la détérioration semble être globalement enrayée. Après le timide redressement perceptible dans l’indice des directeurs d’achats (Purchasing Managers Index, PMI) de mai, l’indicateur de sentiment économique (ESI), pour ce même mois, semble également indiquer que le creux en zone euro est derrière nous. Après avoir touché un point bas historique en avril 2020 (64,9), l’ESI s’est légèrement redressé à 67,5 en mai [...]
La vigueur du rebond post-crise dépendra des caractéristiques propres à chaque économie, de la réponse budgétaire apportée mais également du niveau d’intégration du pays aux chaînes mondiales de valeur. Certaines économies de la zone euro présentaient, avant la crise du Covid-19, des vulnérabilités plus fortes. Un niveau de dette ou de chômage élevé pourrait ainsi freiner la dynamique de sortie de crise. Sur le plan interne, les structures sectorielles, de l’emploi et de la consommation seront déterminantes. Une trop forte dépendance au tourisme, secteur durablement affecté, pèserait notamment sur la reprise. Sur le plan externe, un redémarrage lent du commerce mondial pénaliserait les économies les plus ouvertes
Dans son jugement rendu le 5 mai, la Cour constitutionnelle allemande demande au Conseil des gouverneurs de la BCE de démontrer que les objectifs de politique monétaire de son programme d’achat de titres du secteur public ne sont pas disproportionnés par rapport aux effets de politique économique et budgétaire de ce programme. Dans la plupart des cas, les politiques monétaire, économique et budgétaire se renforcent mutuellement. Pour évaluer l’adéquation de la politique monétaire, il convient de tenir compte de l’orientation des politiques économique et budgétaire
L’impulsion du crédit bancaire dans la zone euro s’est très sensiblement redressée en mars 2020 dans la zone euro (+1,6%, contre -0,4% en février), dans un contexte de recul du PIB au premier trimestre (-3,3% t/t-4 versus +1,0% t /t-4 au quatrième trimestre 2019), l’activité du mois de mars ayant été lourdement pénalisée par les différentes mesures nationales de confinement appliquées en mars. Partant d’un taux de croissance annuel à la fois dynamique et relativement stable depuis l’été 2018 (+3,7% en février), les encours de crédit bancaire au secteur privé ont enregistré une accélération particulièrement sensible en mars (+5,0%)...
La crise du Covid-19 va entraîner une forte contraction du PIB de la zone euro. Toutefois, son effet sur l’inflation est incertain. L’impact sur la dynamique des prix pourrait être désinflationniste à court terme, tandis qu’un consensus ne semble pas se dégager à moyen terme. En mars, l’inflation totale en zone euro a nettement diminué, sous l’effet aussi de la baisse des prix de l’énergie. La destruction d’une partie du capital productif pourrait contraindre l’offre à moyen terme, tandis que les politiques publiques soutiendraient la demande, favorisant ainsi l’accélération des prix. Le déficit de demande par rapport à l’offre potentielle pourrait, à l’inverse, maintenir un biais désinflationniste en zone euro.
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