Le redressement des indices PMI de la zone euro se poursuit malgré un recul dans l’industrie. Le composite PMI a atteint en septembre 2025 son plus haut niveau depuis mai 2024 (51,2) attribuable aux services (51,3). L’indice manufacturier, en net redressement depuis le début de l’année, s’est néanmoins replié en septembre de -1,2 point, à 49,8. La production industrielle a augmenté de 0,3% m/m en juillet. L’indice de sentiment économique s’est, pour sa part, stabilisé au T3.
La croissance sur un an de l’encours des crédits bancaires aux entreprises de la zone euro a légèrement augmenté en juillet 2025 à 2,5% (+16 pb m/m). L’encours des crédits de maturité comprise entre 1 et 5 ans a nettement accéléré à 4,6% (+57 pb m/m), tandis que celui des crédits de maturité supérieure à 5 ans a crû de 1,6% (+34 pb m/m). À l’inverse, la croissance sur un an de l’encours des crédits de trésorerie (maturité<1an) s’est tassée, passant de 4,2% en juin à 3,3% en juillet.
En 2025, l’euro est la monnaie dominante pour les émissions d’obligations vertes, loin devant le dollar. En Europe, le marché reste en forte progression, porté par la transition écologique… Pourquoi ce leadership européen ? Et surtout, est-ce que cela peut durer dans le contexte géopolitique actuel ?
Le coût des crédits aux ménages et entreprises en zone euro s’achemine-t-il vers un retour à la normale après les hausses historiques ?
Malgré l’annonce fin juillet de l'accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, les perspectives de croissance à court terme de la zone euro demeurent incertaines. Les économistes professionnels, dont les prévisions convergent généralement vers la fin de l'année, affichent aujourd’hui un désaccord toujours relativement important sur la croissance de la zone en 2025.
La croissance de la zone euro a plutôt bien résisté aux chocs jusqu’ici (accompagnée notamment par une accélération des nouveaux crédits sur fond de baisse des taux) et devrait progressivement accélérer. Les exportations resteront fragilisées par la concurrence chinoise et le protectionnisme américain. Toutefois, le rebond prévisible de l'activité en Allemagne bénéficiera à la croissance de la zone euro. Au demeurant, la bonne tenue du marché du travail soutient le pouvoir d’achat des ménages, sans susciter de tensions inflationnistes, offrant à la BCE de la visibilité et des marges de manœuvre si nécessaire.
Dans les grandes lignes, le diagnostic conjoncturel sur l’économie mondiale reste globalement identique, début septembre, à celui posé fin juillet : à savoir, une économie qui, dans l’ensemble, continue de bien résister à l’épreuve du double choc américain, tarifaire et d’incertitude. Si le rythme de la croissance américaine devrait rester supérieur à celui de la zone euro, les perspectives sont à un ralentissement outre-Atlantique. En revanche, du côté européen, les signes de redressement, bien que timides, tendent à prédominer, au point que la Fed se montre prête à reprendre ses baisses de taux et la BCE à les arrêter. Les risques sur la croissance restent toutefois nombreux
Les chiffres de croissance du PIB au premier semestre ont été brouillés par un jeu de vases communicants. Au T2, la croissance en zone euro a été pénalisée par la baisse des exportations, alors que celle des importations aux États-Unis a entraîné un net rebond. C’est un contrecoup du T1, où les exportations additionnelles, anticipant le choc tarifaire, avaient soutenu la croissance en zone euro, tout en pénalisant celle des États-Unis. Au-delà de cette volatilité inhabituelle, c’est bien la robustesse de la croissance qui frappe. En zone euro, la croissance allemande est bien de retour, quoique modérément, et l’assouplissement de la politique monétaire produit ses effets, une robustesse qui resterait de mise au 2e semestre
L’indice PMI composite est stable à 50,2 en juin et s’est maintenu au-dessus du seuil d’expansion au premier semestre. La remontée de l’indice manufacturier s’essouffle mais se poursuit (+0,1 point à 49,5). Il est porté notamment par les nouvelles commandes, dont l’indice revient au-dessus du seuil des 50 pour la première fois en trois ans. Le PMI services est inchangé.
Les taux des nouveaux crédits à l’investissement (pfit>5ans) aux sociétés non financières de la zone euro sont restés stables en mai 2025, à 3,67%, pour le troisième mois consécutif. En revanche, les taux des nouveaux crédits de trésorerie (taux variable et pfit<3 mois) aux entreprises ont poursuivi leur baisse. aux entreprises ont poursuivi leur baisse (-25 pb m/m) à 3,38%. Les taux des nouveaux crédits à l’habitat et à la consommation accordés aux ménages ont également diminué mais bien plus modestement.
La remontée des taux d’intérêt observée dans les économies avancées depuis la sortie du Covid se poursuit en ordre dispersé. Les taux longs sont généralement orientés à la hausse, mais avec des divergences notables. La situation générale d’incertitude et les trajectoires indiscutablement haussières des dettes publiques dans les pays avancés ont des répercussions négatives sur les marchés obligataires, susceptibles d’impacter de la même manière le financement de l’économie.
La théorie quantitative de la monnaie - cette idée que, dans une économie, l’inflation dépend de la quantité de moyens de paiement qui y circule - est très ancienne. On en attribue généralement la paternité au philosophe et juriste français Jean Bodin, qui, vers le milieu du XVIe siècle, fut le premier à avoir l’intuition que les causes du « renchérissement de toutes choses » en Europe étaient à rechercher du côté de l’afflux de métaux précieux en provenance du Nouveau Monde.
L’indice PMI manufacturier poursuit son amélioration en mai et repasse au-dessus de l’indice des services pour la première fois depuis mars 2022. L’indice composite recule sous la barre des 50. L’indicateur de sentiment économique de la Commission européenne grimpe en mai (+1 point à 94,8), mais reste assez nettement en dessous de sa moyenne de long terme (100).
Le dollar intervient dans neuf transactions de change sur dix et représente encore 58% du total des réserves en devises. Matières premières, taux, dérivés : il est la monnaie dominante sur presque tous les marchés, à l’exception de celui des obligations vertes ou green bonds, majoritairement libellées en euro, et dont le décollage est surtout le fait d’entreprises ou d’acteurs publics basés sur le Vieux Continent. En 2025, le volume d’émissions de green bonds devrait encore atteindre un record. Reste à savoir si, par la suite, la controffensive américaine sur le terrain de la responsabilité sociale et environnementale constituera une menace ou une opportunité pour la finance durable. Beaucoup d’arguments militent en faveur de la seconde option.
La reprise du crédit à l’habitat s’est généralisée à l’ensemble des pays de la zone euro en mars 2025, mais demeure hétérogène. Les nouveaux crédits à l’habitat aux ménages, hors renégociations, ont augmenté en cumul annuel dans tous les pays de la zone euro en mars 2025, ce qui est inédit depuis avril 2022. Les hausses sur un an ont été cependant très hétérogènes, allant de 4,3% en Croatie à 48,6% en Lituanie, avec une moyenne pondérée par les volumes de 24,3% à l’échelle de la zone euro. Les nouveaux crédits en zone euro (EUR 60,3 mds) ont ainsi retrouvé, en mars 2025, leur niveau d’août 2022, après avoir atteint un point bas en janvier 2024 (EUR 37,0 mds).
Ces dernières années, les économies d’Europe centrale ont déjoué les pronostics pessimistes sur leur capacité à résister aux chocs. Ainsi, en 2020, le PIB de la région s’est moins contracté que celui des pays avancés de l’Union européenne. En 2022, au début de la guerre en Ukraine, la région était considérée comme la plus exposée d’Europe, en raison de sa forte dépendance énergétique à l’égard de la Russie. Mais la récession attendue n’a pas eu lieu grâce à de généreuses mesures de relance budgétaire. L’Europe centrale est maintenant confrontée au choc que constitue la hausse des tarifs douaniers américains. La situation sera-t-elle différente cette fois-ci ?
Le climat des affaires résiste. Le PMI composite recule (50,1) mais se maintient en zone d’expansion. L’indice manufacturier reste en territoire négatif mais progresse pour le quatrième mois d’affilée. Les anticipations d’activité dans les services décrochent nettement (53,1, plus bas niveau en cinq ans).
Face au désengagement américain, l’Union européenne a décidé de serrer les rangs et de réinvestir massivement dans sa défense. Le Conseil européen a ainsi approuvé, le 6 mars dernier, un plan permettant théoriquement de mobiliser 800 milliards d’euros. Ce plan est divisé en deux volets. Le premier permettra à chaque État membre de dévier de sa trajectoire de dépenses à hauteur de 1,5% du PIB en moyenne sur une période de quatre ans, sans être visé par une procédure de déficit excessif. Ce dispositif permettrait – en théorie – de dégager une marge de manœuvre budgétaire supplémentaire de 650 milliards d’euros. Pour l’heure, plusieurs gouvernements nationaux ont annoncé qu’ils ne feraient pas usage de la clause dérogatoire (France) ou y sont défavorables (Italie, Espagne).
Le taux de chômage s’est maintenu à 6,2% en janvier, un plus bas historique. Les baisses sont observées surtout dans l’Europe du Sud et en Irlande, tandis que le taux de chômage est relativement stable en France et en Allemagne. Les salaires négociés ont progressé (+4,1% a/a au T4 2024) mais moins qu’au T3 (5,4% a/a) ; cela dépasse nettement l’inflation.
On dit que le consensus de Davos a toujours tort, mais il faut généralement plus de deux mois pour le vérifier. Pas cette année.
Les rendements des obligations d’État des économies avancées sont fortement corrélés, bien plus qu’avec la croissance du PIB réel. Les gouvernements doivent avoir conscience qu’un manque de discipline budgétaire peut engendrer des externalités négatives, en augmentant les rendements obligataires à l’étranger. Compte tenu des besoins de financement énormes dans les secteur public et le secteur privé, chaque émetteur de dette devrait envisager la possibilité d’être confronté à des taux d’intérêt plus élevés et devrait soumettre son bilan à des tests de résilience.
L’inflation n’est plus le problème économique n°1 qu’elle a été, au cours de ces trois dernières années, mais elle demeure un enjeu majeur. Alors qu’elle n’est pas encore arrivée à sa cible, que les dernières poches se réduisent lentement, de nouvelles pressions haussières s’annoncent. Elles demeurent légères à ce stade mais elles sont bien réelles et de nouveaux risques inflationnistes, liés au contexte économico-géopolitique actuel, prennent forme. La tâche de la Réserve fédérale se complique face au risque de stagflation de l’économie américaine, et celle de la BCE devient un peu plus délicate du fait d’un rééquilibrage entre risques baissiers et haussiers sur la croissance dans la zone euro.
La production nouvelle de crédits bancaires (hors renégociations) aux ménages et aux sociétés non financières (SNF) de la zone euro a poursuivi en janvier 2025 son accélération sur fond de baisse des taux d’intérêt. En cumul annuel, les nouveaux crédits au secteur privé non financier (SPNF) ont augmenté de 8,6% sur un an, après 7,4% en décembre 2024, pour s’établir à EUR 3 437 mds.
Vu de France, on pourrait croire que l'alourdissement des dettes publiques est une conséquence générale de la crise de la Covid-19. Or, le graphique que nous commentons ici montre qu'il n'en est rien.
Les enquêtes de conjoncture auprès des ménages et des entreprises démarrent l’année sur une note légèrement plus positive. La confiance des consommateurs (+0,3 point) a bénéficié d’un léger repli des indicateurs des perspectives de chômage et d’inflation. L’indice PMI composite repasse en zone d’expansion (+0,6 point à 50,2) – la contraction dans l’industrie manufacturière se faisant moins forte (+1,5 point à 46,6) – tandis que l’indice dans les services accuse un léger repli (-0,2 point à 51,4).
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