Malgré le relâchement récent des tensions élevées sur les prix dans l’industrie manufacturière de la zone euro, les analystes craignent une inflation durablement plus élevée que par le passé. La BCE semble de plus en plus partager ce point de vue, ce qui a son importance dans la perspective de la réunion du Conseil des gouverneurs de décembre. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement et la hausse des prix des intrants auront-elles un effet durable sur l’inflation ? Cela dépendra de leur transmission au reste de l’économie. On peut s’attendre à ce qu’elle soit plus marquée sous l’effet conjugué d’une demande vigoureuse, de la faiblesse des stocks et de l’allongement des délais d’approvisionnement
L’économie chinoise a affiché un ralentissement marqué pendant l’été. Les restrictions de mobilité, réintroduites en réponse à la résurgence épidémique et à la menace du variant delta de la Covid-19, ont porté un nouveau coup dur à la consommation privée. La hausse des volumes de ventes au détail est tombée à 6,4% en g.a. en juillet puis à 0,9% en août, contre 11,9% en moyenne au T2 2021.
Mesurée à 3,2% sur un an - son plus haut niveau depuis 2012 - l’inflation a largement dépassé les attentes, de même que la limite officielle de 2% fixée par la Banque d’Angleterre. Son gouverneur, Andrew Bailey, est formellement tenu de justifier le dépassement auprès du gouvernement, et de se prononcer quant à son caractère pérenne.
Il s’agit de la troisième semaine consécutive au cours de laquelle un recul des nouvelles infections est noté dans le monde. Du côté des commerces et des lieux de loisirs, la fréquentation se situe toujours à son niveau pré-pandémique en Allemagne, en Belgique, en France et en Italie, alors qu’elle reste sous son niveau pré-Covid en Espagne, aux États-Unis, au Japon et au Royaume-Uni.