La position des cinq plus grands groupes bancaires britanniques par les fonds propres Tier 1 (HSBC, Barclays, NatWest [ex-RBS], Lloyds et Standard Chartered) s’est globalement repliée au sein du classement The Banker depuis 2013. Ce recul, commun à l’ensemble des grandes banques européennes et qui s’explique notamment par des différences de croissance entre zones géographiques, est encore plus marqué au Royaume-Uni depuis 2016 et le vote du Brexit. HSBC a quasiment conservé son rang à la faveur de sa grande diversification géographique.
Le repli des banques britanniques procède à la fois d’une diminution absolue de leurs fonds propres Tier 1 (-12,6% entre 2013 et 2020) mais également d’une augmentation de ceux des autres grandes banques de la zone euro (+29,6%). Cette variation de l’encours des fonds propres des banques britanniques est toutefois à nuancer par un effet de change négatif lié à leur conversion en dollar. En effet, entre 2015 - soit juste avant le Brexit -, et 2020, la livre sterling s’est dépréciée de 8% face au dollar, tandis qu’elle se dépréciait de 18% face à l’euro.
Les incertitudes entourant le Brexit, la persistance de taux historiquement bas ainsi que les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 ont lourdement pesé sur le résultat net agrégé des banques britanniques (-53,2% en 2020). Ce dernier a subi en 2020 un effet de ciseau négatif découlant d’une baisse du produit net bancaire de 7,3% et d’une hausse de 70,1% du coût du risque. L’amélioration des résultats des grandes banques britanniques observée au premier trimestre 2021, permise notamment par des reprises sur provisions, devrait être confirmée par les résultats du deuxième trimestre, attendus à partir de la fin du mois de juillet.