La croissance économique indienne a ralenti entre juillet et septembre 2018, pénalisée en grande partie par la hausse de la facture pétrolière. La forte baisse des prix du pétrole depuis octobre va réduire, au moins temporairement, les tensions sur les finances publiques, atténuer les pressions sur la balance des paiements et, par voie de conséquence, sur la roupie indienne, qui s’est dépréciée de 9% face au dollar en 2018. Dans ce contexte économique moins favorable, le parti de Narendra Modi, le BJP, a perdu le pouvoir dans trois Etats lors des dernières élections législatives.
Les élections promises par les militaires depuis leur arrivée au pouvoir en 2014 devraient avoir lieu en 2019. La crise politique et sociale n’est pas résolue pour autant : la junte au pouvoir entend le rester, sans apporter de véritable solution de « réconciliation nationale ». D’un point de vue économique, les perspectives de croissance à court terme restent bonnes. L’économie thaïlandaise souffrira du ralentissement chinois, mais le dynamisme de la demande interne permettra une croissance proche de son potentiel cette année encore. A long terme en revanche, les perspectives continuent de se dégrader, l’environnement politique pesant sur le potentiel de croissance.
Les exportations et la croissance économique commencent à souffrir des tensions commerciales sino-américaines et des difficultés du secteur exportateur chinois. Taiwan est particulièrement exposé à ce type de chocs externes étant donné sa forte dépendance aux exportations de produits technologiques vers les marchés chinois et américain. Mais Taiwan est aussi bien armé pour absorber les chocs. Les comptes externes et les finances publiques sont très solides, et les autorités ont une large marge de manœuvre pour agir. Elles devraient maintenir des politiques monétaire et budgétaire accommodantes afin de stimuler la demande interne à court terme, et poursuivre des réformes structurelles pour améliorer les perspectives économiques de long terme.