La lenteur de la vaccination au Japon peut s’expliquer par le fait que le pays a été moins touché par la pandémie et a donc imposé des restrictions beaucoup plus légères qu’ailleurs. Cette lenteur n’a pas empêché une amélioration du moral des chefs d’entreprises...
D’après les derniers indicateurs d’activité, le redressement de l’économie chinoise est resté dynamique sur les deux premiers mois de 2021, avec toutefois une légère perte de vigueur de la demande interne...
Au T4 2020, troisième trimestre de l’exercice budgétaire 2020/2021 qui s’achèvera le 31 mars 2021, l’Inde est officiellement sortie de récession. Le PIB réel est en hausse de 0,4% par rapport au T4 2019. La reprise a été favorisée par une augmentation des investissements publics et la reconstitution des stocks des entreprises. En revanche, la consommation des ménages – plus forte composante de la croissance – affichait encore une baisse alors que les pressions inflationnistes ont ralenti depuis le mois de novembre. L’activité dans les services restait d’ailleurs en repli de 1% alors qu’elle a accéléré dans l’agriculture, la construction et, dans une moindre mesure, l’industrie manufacturière. Les indicateurs d’activité du mois de janvier restent bien orientés
La croissance chinoise a atteint 2,3% en 2020. Le rebond de l’activité depuis mars a été rapide et s’est étendu progressivement de l’industrie aux services. L’investissement, surtout tiré par les projets d’infrastructures et immobiliers, devrait se renforcer dans le secteur manufacturier, encouragé par la solide performance des exportations. Enfin, la consommation privée, bien que toujours à la traîne, se redresse plus vivement depuis l’été. Alors que la politique budgétaire devrait continuer de soutenir la demande à court terme, les autorités monétaires réajustent leurs priorités. Les conditions de crédit commencent à être resserrées via de nouvelles normes prudentielles. Une hausse des défauts des entreprises devrait accompagner les efforts d’assainissement du secteur financier.
L’activité économique a fortement rebondi depuis le mois de juillet, tirée par une reprise dans l’industrie qui s’est étendue aux services à partir du mois d’octobre. Même si la reprise semble encore fragile, la banque centrale a révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour l’année budgétaire 2020/2021 à -7,5%. L’année 2021/2022 devrait être marquée par un important rebond mécanique de l’activité. À défaut de pouvoir soutenir la reprise par un programme de relance budgétaire, le gouvernement s’attelle à créer un environnement favorable aux investissements afin que la croissance à moyen terme renoue avec des rythmes proches de 7%. Les dernières réformes vont dans ce sens. Cependant, leur adoption ne garantit pas leur application et encore moins leur succès.
La Malaisie a été l’un des pays d’Asie émergente les plus touchés par la crise de la Covid-19. La reprise est en cours même si le reconfinement instauré devrait la ralentir. Cependant, les finances publiques se sont fortement dégradées et le gouvernement ne semble pas engagé sur la voie d’une consolidation budgétaire. Il privilégie la relance économique et le soutien aux ménages les plus fragiles. Le ratio de dette du gouvernement devrait continuer de se dégrader et l’agence de notation Fitch a abaissé la note du souverain en décembre dernier. Les risques de refinancement sont cependant modérés car la structure de la dette reste peu risquée et le marché de la dette locale est important. Par ailleurs, la balance courante reste excédentaire et le secteur bancaire est solide.
L’épidémie de Covid-19 a été bien contenue l’an dernier et le confinement rapidement allégé. L’activité productive a vite redémarré à partir de mai, particulièrement soutenue par le solide rebond des exportations. D’ampleur modeste, le plan de soutien budgétaire a surtout reposé sur la mise en œuvre accélérée de projets d’investissement déjà planifiés. Au final, la croissance et les déséquilibres macroéconomiques n’ont été que modérément et temporairement dégradés en 2020. Il demeure néanmoins un maillon faible, lié à la vulnérabilité des banques, insuffisamment capitalisées, et à l’excès de dette des entreprises, notamment publiques. Certaines institutions pourraient s’avérer très fragilisées lorsque les mesures d’aide des autorités monétaires prendront fin en 2021.
Comparativement aux États-Unis ou aux pays européens, le Japon a jusqu’ici été relativement épargné par l’épidémie de Covid-19. Les mesures sanitaires mises en place dans le pays ont été moins strictes qu’ailleurs. La recrudescence actuelle du nombre de contaminations au Japon et chez ses principaux partenaires commerciaux pèse sur la demande finale et entraînerait une forte décélération de l’activité au T4 2020.
Le rebond de l’activité depuis mars a été rapide et s’est étendu progressivement de l’industrie aux services. L’investissement, s’il reste tiré par les projets d’infrastructures et immobiliers, commence à se renforcer dans le secteur manufacturier, encouragé par la solide performance des exportations. Enfin, la consommation privée, bien que toujours à la traîne, se redresse plus vivement depuis l’été. Alors que la politique budgétaire devrait continuer de soutenir la demande à court terme, les autorités monétaires chinoises peuvent réajuster leurs priorités et revenir à la maîtrise des risques financiers. Les conditions de crédit commencent à être resserrées via de nouvelles normes prudentielles
Comme partout, le Japon enregistrera une récession historique en 2020. Le chemin vers un rattrapage complet de l’activité perdue pourrait être plus long qu’ailleurs et la croissance devrait rester très modérée. Selon nos projections, le PIB nippon retrouverait son niveau d’avant-crise seulement à la fin de l’année 2022. La demande interne est amoindrie par la faiblesse de l’investissement des entreprises tandis que les consommateurs semblent de retour. Les exportations japonaises bénéficient pour l’heure du solide rebond économique chinois. La politique budgétaire sera toujours en première ligne en 2021 et continuerait de bénéficier du soutien essentiel de la politique monétaire menée par la Banque du Japon. Une nouvelle enveloppe budgétaire est, à ce titre, en discussion.
Le nombre de nouveaux cas confirmés de Covid-19 augmente une nouvelle fois en Corée, dépassant les 300 cas par jour en moyenne depuis mi-novembre (349 cas le 24 novembre). Le nombre journalier d’infections était resté inférieur à 100 depuis le milieu du mois de septembre. Les autorités ont déjà renforcé les mesures de distanciation sociale à deux reprises (les 19 et 24 novembre), élevant le niveau d’alerte à 2 (sur une échelle de 5) dans la région de Séoul, principal siège des infections récentes. S’il reste contenu, ce début de nouvelle vague ne devrait pas remettre en cause la reprise graduelle de la croissance entamée au T3 (+1,9% t/t après -3,2% au T2)
D’après les derniers indicateurs d’activité, le redressement de l’économie chinoise s’est encore renforcé en octobre. Sur notre baromètre, l’amélioration s’est étendue sur la période août-octobre 2020 par rapport aux trois mois précédents...
L’économie chinoise a maintenu la même dynamique en septembre qu’au cours des deux mois précédents : le redressement s’est poursuivi et renforcé. Le PIB réel a ainsi enregistré une croissance positive de 0,7% en g.a. sur les trois premiers trimestres de 2020, et de 4,9% en g.a. sur le seul T3. Les principaux secteurs ont affiché une croissance positive sur les trois premiers trimestres : de 2,3% dans le secteur primaire (contre 3,1% en 2019), de 0,9% dans le secteur secondaire (contre 5,7% en 2019) et de 0,4% dans le secteur tertiaire (contre 6,9% en 2019). Ces chiffres soulignent à la fois la solide capacité de l’économie à rebondir après le choc du T1 et la fragilité particulière du secteur des services, dont la reprise a été plus tardive et plus lente...
Le redressement de la croissance économique se poursuit. D’abord principalement tiré par le redémarrage de la production industrielle et de l’investissement, il s’est étendu au cours de l’été notamment grâce au rebond des exportations. L’activité dans les services se redresse également, mais elle reste néanmoins contrainte par la reprise encore timide de la consommation des ménages. Celle-ci semble en effet encore loin d’un retour à la normale. Le taux de chômage est rapidement reparti à la baisse après la fin du confinement, mais son recul s’accompagne d’une montée des emplois précaires et des disparités entre les individus, les moins qualifiés et les jeunes diplômés étant particulièrement fragilisés.
Une fois encore, la Corée du Sud semble mieux résister à la crise que l’ensemble des pays développés. La gestion efficace de la crise sanitaire et le soutien massif des autorités ont permis une récession moins prononcée que dans les autres pays au premier semestre 2020. Toutefois, de nouvelles mesures de distanciation sociale imposées depuis fin août et la faiblesse prolongée des exportations pèseront sur la croissance dans les prochains mois. À court-moyen terme, les fondamentaux macroéconomiques devraient rester très solides : le déficit et la dette publics resteront modérés, l’inflation maîtrisée et la vulnérabilité externe très faible.
Entre avril et juin 2020, l’économie indienne s’est contractée de près de 24% par rapport à la même période l’année précédente. Cette contraction sans précédent de l’activité reflète l’effondrement de la demande intérieure. Bien que l’activité ait rebondi depuis le mois de juin, elle reste fragile et bien en deçà des niveaux qui prévalaient avant la crise de la Covid. Les capacités de soutien déjà limitées de la banque centrale et du gouvernement se sont réduites avec la hausse des prix et la contraction des recettes budgétaires. La dette publique pourrait atteindre près de 89% du PIB et peser sur les projets de développement futurs du pays, alors même que les dépenses du gouvernement ont contribué à près de 30% à la croissance l’année dernière.
Pour la première fois depuis la crise de 1998, l’Indonésie devrait être en récession en 2020. Au T2 2020, l’économie s’est contractée de plus de 5% et la reprise devrait être lente. La demande intérieure peine à redémarrer alors même que Jakarta vient d’être partiellement reconfinée. Le soutien budgétaire tarde à se matérialiser : sur les sept premiers mois de l’année, les dépenses budgétaires prévues n’ont pas été engagées. Pourtant le déficit est contenu et la banque centrale agit comme prêteur en dernier ressort. Au S2 2020, le gouvernement espère consolider la reprise grâce à un plan massif de soutien aux plus pauvres. Alors même que l’inflation reste maîtrisée, le taux de pauvreté pourrait s’élever à 11,6% selon la Banque mondiale (contre 9,2% en 2019).
L’économie japonaise est dans une situation particulièrement difficile. Le PIB japonais s’est contracté pour le troisième trimestre d’affilée au T2 2020. Alors qu’il avait déjà baissé de 1,8% au T4 2019 (en variations trimestrielles, t/t) et de 0,6% au T1 2020, le PIB nippon a connu une baisse historique de -7,9% au T2 2020...
Le choc économique provoqué par la pandémie de Covid-19 sera long à effacer au Japon. Malgré des mesures sanitaires moins restrictives que dans d’autres pays, la chute du PIB japonais en 2020 sera historique. Le rebond attendu pourrait être limité. En effet, la confiance des consommateurs et les indicateurs d’activité des entreprises stagnent, ce qui envoie des signaux mitigés du côté de la demande interne. Cette crise pourrait intensifier les faiblesses de l’économie japonaise : croissance faible, inflation basse et niveau d’endettement public au plus haut. Les politiques économiques resteront expansionnistes, et la démission du Premier ministre Shinzo Abe ne devrait pas conduire à des changements majeurs.
La dynamique de l’économie chinoise a continué de s’améliorer en août 2020. Sur notre baromètre, l’élargissement de la zone bleue par rapport à la zone en pointillés atteste d’un redressement plus étendu de l’activité. En effet, alors que la reprise économique a d’abord été tirée par le rebond de la production industrielle et de l’investissement dans les infrastructures publiques et l’immobilier, l’amélioration depuis l’été a bénéficié plus largement à l’économie [...]
Les indicateurs d’activité pour le mois de juillet attestent de la poursuite du redressement de l’économie chinoise, dont la croissance a déjà rebondi à +3,2% en glissement annuel au T2 2020 contre -6,8% au T1. La ré-accélération de la croissance de l’investissement depuis mars est principalement tirée par les infrastructures publiques, le secteur de la construction et l’immobilier, qui sont soutenus par les mesures de relance des autorités. L’investissement dans le secteur manufacturier s’est redressé plus lentement, contraint par les difficultés financières des entreprises, notamment des PME. Au second semestre 2020, l’investissement dans les infrastructures publiques devrait rester dynamique, aidé par une politique budgétaire toujours expansionniste
La dynamique de l’économie chinoise a continué de s’améliorer en juin. De fait, le PIB réel s’est accru de 11,5% en rythme trimestriel (-3,2% en glissement annuel), soit un rebond suffisamment vigoureux pour récupérer la totalité du terrain perdu au T1 (le PIB réel avait chuté de 10% en rythme trimestriel)...
L’économie se redresse progressivement depuis mars, et le rebond vigoureux du PIB réel au second trimestre 2020 lui a déjà permis de récupérer le terrain perdu au premier trimestre. Cependant, le choc provoqué par l’épidémie et le confinement a fragilisé un grand nombre de secteurs (notamment les industries exportatrices), de sociétés (les micro entreprises et les PME en particulier) et de ménages (notamment ceux à bas revenus). La banque centrale assouplit prudemment les conditions de crédit et le gouvernement a introduit un plan de relance estimé à environ 5 points de PIB pour 2020. L’investissement public dans les infrastructures reste un instrument privilégié, mais les aides destinées aux entreprises et aux ménages devraient également soutenir la demande privée.
L’Inde pourrait enregistrer, cette année, une contraction sans précédent de son activité économique. Toute la question est de savoir quelle sera l’ampleur du rebond à venir. Les agences de notation commencent à douter d’un retour à son potentiel de croissance au cours des prochaines années car le ralentissement de l’activité est bien antérieur au choc de la Covid-19. Il remonte, a minima, à 2018 mais pourrait être le prolongement de la crise financière de 2009. Depuis 2014, la croissance indienne semble n’avoir été soutenue que par des chocs extérieurs positifs et avoir donné l’illusion d’une croissance robuste. Or, le secteur bancaire reste encore trop fragile pour relancer la croissance sur ses rythmes passés.
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