La dynamique de l’économie chinoise a continué de s’améliorer en juin. De fait, le PIB réel s’est accru de 11,5% en rythme trimestriel (-3,2% en glissement annuel), soit un rebond suffisamment vigoureux pour récupérer la totalité du terrain perdu au T1 (le PIB réel avait chuté de 10% en rythme trimestriel)...
L’économie se redresse progressivement depuis mars, et le rebond vigoureux du PIB réel au second trimestre 2020 lui a déjà permis de récupérer le terrain perdu au premier trimestre. Cependant, le choc provoqué par l’épidémie et le confinement a fragilisé un grand nombre de secteurs (notamment les industries exportatrices), de sociétés (les micro entreprises et les PME en particulier) et de ménages (notamment ceux à bas revenus). La banque centrale assouplit prudemment les conditions de crédit et le gouvernement a introduit un plan de relance estimé à environ 5 points de PIB pour 2020. L’investissement public dans les infrastructures reste un instrument privilégié, mais les aides destinées aux entreprises et aux ménages devraient également soutenir la demande privée.
L’Inde pourrait enregistrer, cette année, une contraction sans précédent de son activité économique. Toute la question est de savoir quelle sera l’ampleur du rebond à venir. Les agences de notation commencent à douter d’un retour à son potentiel de croissance au cours des prochaines années car le ralentissement de l’activité est bien antérieur au choc de la Covid-19. Il remonte, a minima, à 2018 mais pourrait être le prolongement de la crise financière de 2009. Depuis 2014, la croissance indienne semble n’avoir été soutenue que par des chocs extérieurs positifs et avoir donné l’illusion d’une croissance robuste. Or, le secteur bancaire reste encore trop fragile pour relancer la croissance sur ses rythmes passés.
Le rebond d’activité espéré à partir du deuxième semestre 2020 se fait attendre. L’épidémie semble, pour le moment, maîtrisée et plusieurs phases de déconfinement se sont déjà succédées. Néanmoins, la demande interne semble tourner au ralenti et les exportations ont de nouveau lourdement chuté en mai. Surtout, l’absence de touristes internationaux pèse sur les perspectives de croissance, du moins à court terme, car le soutien des politiques budgétaire et monétaire, pourtant massif, ne suffira pas à totalement absorber le choc. Dans ces conditions, la reprise devrait être plus contrainte que pour les autres pays d’Asie.
L’économie se redresse progressivement depuis mars, et le rebond vigoureux du PIB devrait lui permettre de récupérer rapidement le terrain perdu au premier trimestre. Cependant, le choc provoqué par l’épidémie et le confinement a fragilisé un grand nombre de secteurs (notamment les industries exportatrices), de sociétés (les micro entreprises et les PME en particulier) et de ménages (notamment ceux à bas revenus). La banque centrale assouplit prudemment les conditions de crédit et le gouvernement a introduit un plan de relance estimé à environ 5 points de PIB pour 2020. L’investissement public dans les infrastructures reste un instrument privilégié, mais les aides destinées aux entreprises et aux ménages devraient également soutenir la demande privée.
Comme la grande majorité des économies, le Japon entrera en récession en 2020. Le rebond anticipé en 2021 pourrait être relativement limité. Les derniers indicateurs conjoncturels font état d’une situation économique encore nettement dégradée par rapport à une période normale. Le levier budgétaire est actionné, une nouvelle fois, dans une ampleur importante. Le risque de hausse des coûts de financement en lien avec la hausse attendue de la dette publique devrait être largement atténué par la politique monétaire menée par la Banque du Japon, notamment par le biais de la Yield Curve Control.
Comme la plupart des économies, le Japon a été sensiblement affecté par la crise sanitaire de la Covid-19 au 1er semestre 2020. Le rebond de l’économie nipponne dépendra en partie de la reprise de la consommation privée, en souffrance depuis la fin de l’année 2019. Les ventes au détail ont chuté en mai pour le troisième mois consécutif et dans une ampleur importante. Elles ont reculé de 12,3% (en glissement annuel, g.a.) après -13,9% en avril et -4,7% en mars [...]
Notre baromètre atteste de l’amélioration de la dynamique de l’économie chinoise au cours de la période mars-mai 2020 par rapport aux trois mois précédents – un résultat sans surprise puisque l’activité s’est effondrée en février, premier mois de confinement, pour ensuite redémarrer très progressivement à partir du mois de mars...
Sur l’ensemble de l’année budgétaire 2019/20 (achevée en mars), la croissance économique indienne a fortement ralenti pour s’établir à seulement 4,2% et les perspectives de croissance sont extrêmement sombres pour l’année en cours. Le ralentissement de l’activité sur l’année budgétaire 2019/20 est d’autant plus préoccupant qu’il est antérieur à l’épisode de COVID-19. L’activité économique a ralenti depuis 2018 et, indépendamment de l’impact du COVID, elle pourrait afficher des rythmes de croissance bien inférieurs à sa croissance potentielle (7,3%) au cours des prochaines années, poussant l’agence de notation Moody’s à dégrader la note du souverain indien. Les derniers indicateurs d’activité laissent entrevoir une très importante contraction de la croissance entre avril et juin 2020
L’activité s’est brutalement contractée en février, premier mois de confinement, pour redémarrer très progressivement au cours des mois de mars et avril. L’économie ne peut se remettre que lentement du choc subi au premier trimestre [...]
La population et l’économie chinoises ont été les premières frappées par l’épidémie de coronavirus. L’activité s’est brutalement et fortement contractée pendant le mois de février, pour repartir ensuite très progressivement. Alors que la situation du côté de l’offre devrait se normaliser au T2, le choc de demande va se prolonger. Aux effets de la perte de revenus qu’entreprises et ménages viennent de subir vont s’ajouter ceux de l’effondrement de la demande mondiale. Les autorités ont encore des moyens d’intervention conséquents pour aider au redressement de l’économie. Les finances du gouvernement central ne sont pas menacées. En revanche, après le choc sur la croissance, la hausse attendue de l’endettement aggravera à nouveau les vulnérabilités du secteur financier.
L’Inde n’est pas épargnée par l’épidémie de coronavirus. Le ralentissement économique sera d’autant plus prononcé que le confinement de la population sera long. En outre, le gouvernement n’a pas les capacités budgétaires des autres pays d’Asie pour soutenir son économie. Les finances publiques, déjà affaiblies par le ralentissement enregistré depuis deux ans, vont se dégrader encore davantage. La dette publique pourrait atteindre 75% du PIB d’ici 2022. Les risques de refinancement sont faibles mais le coût d’emprunt risque d’augmenter durablement si les agences de rating sanctionnent cette dérive. Les réserves de change restent suffisantes pour faire face au remboursement de la dette à court terme.
La crise du coronavirus va affecter une économie déjà légèrement fragilisée en 2019 par le ralentissement du commerce mondial. Néanmoins, les fondamentaux macroéconomiques sont bons. Les finances publiques sont solides, le secteur bancaire est robuste et les entreprises, comme les ménages, sont peu endettés. Les réserves de change sont suffisantes pour couvrir les besoins de financement à court terme du pays. Néanmoins, les pressions à la baisse sur la roupie devraient rester fortes : le déficit courant n’est que partiellement financé par les investissements directs et les sorties de capitaux ont atteint des niveaux sans précédent depuis le 31 janvier.
L’épidémie a frappé une économie fragilisée depuis déjà plusieurs trimestres par le recul des exportations de marchandises, du tourisme, de la consommation privée et de l’investissement. Le gouvernement a lancé depuis février un vaste plan de relance budgétaire, équivalent à environ 10% du PIB. Ce plan comprend notamment des aides directes aux entreprises et aux ménages. Il devra par la suite être complété par des mesures moins ponctuelles, visant à encourager un redressement durable de la demande privée et de la croissance à moyen terme. Grâce à ses larges réserves budgétaires et sa dette minimale, le gouvernement dispose d’une marge de manœuvre confortable pour conduire une politique expansionniste pendant quelques années.
La crise du coronavirus frappe une économie dynamique, dont la croissance avait dépassé 6% en glissement annuel au S2 2019 et devait continuer sur cette lancée en 2020. La pandémie et le confinement très strict imposé par le gouvernement Duterte vont gripper tous les moteurs de la croissance : arrêt de la production dans le centre économique du pays, ralentissement de la demande intérieure aggravé par les moindres transferts des travailleurs à l’étranger et les pertes du secteur informel, effondrement du tourisme et recul des exportations de biens et de services. Le choc est sévère, mais les bons fondamentaux macroéconomiques et l’endettement modéré du secteur public donnent des marges de manœuvre aux autorités pour mener des politiques de soutien.
Le Japon doit affronter le choc pandémique de Covid-19 après une fin d’année 2019 déjà difficile sur le plan économique. Le pays est, comme de nombreux autres, exposé aux retombées économiques de cette crise. Toutefois, sa dépendance importante à l’économie chinoise via ses importations, ses exportations et ses flux touristiques fragilise davantage l’économie nippone. D’après les derniers indicateurs conjoncturels, le choc est rude. Le Japon devrait ainsi entrer en récession cette année. En l’absence de marge de manœuvre suffisante sur le plan monétaire, la politique budgétaire sera en soutien. Un nouveau plan de relance de grande ampleur serait à ce titre en préparation par le gouvernement Abe.
Les derniers indices PMI l’avaient annoncé : la production industrielle chinoise a fortement baissé en janvier-février, chutant de 13,5% par rapport à la même période l’an dernier. A cette baisse s’est ajoutée une contraction très sévère des exportations (-18% en glissement annuel), de l’investissement (-24,5%) et des volumes de ventes au détail (-23,7%). Un tel effondrement de l’activité est inédit en Chine, qui devrait afficher une contraction de son PIB réel au T1 2020. L’activité reprend progressivement depuis quelques jours, et un rebond de la croissance est attendu au T2 2020, en partie soutenu par les mesures de relance des autorités
Un grand nombre de secteurs sont fragilisés par les effets de l’épidémie sur la demande des consommateurs, les réseaux de transport, les flux de touristes et les chaines de production industrielle. Depuis un mois, la Banque centrale de Chine a multiplié les mesures d’assouplissement des conditions monétaires et de crédit afin de soutenir les entreprises, de faciliter la couverture de leurs besoins de trésorerie et d’encourager une reprise rapide de l’activité. Elle a injecté des liquidités dans le système financier, abaissé les taux d’intérêt – taux monétaires, taux sur les facilités de financement à moyen terme et taux de référence sur les prêts – et annoncé des prêts spéciaux pour les entreprises directement affectées par les conséquences du coronavirus
L’économie japonaise a fini l’année 2019 sur une mauvaise note. La consommation des ménages a, comme dans le passé, souffert de la hausse de la TVA intervenue en octobre. Le passage du typhon Hagibis a également sensiblement pesé sur la demande interne, en particulier sur l’investissement des entreprises privées. Le début de l’année 2020 s’annonce difficile dans le contexte de l’épidémie du Coronavirus et compte tenu des relations économiques étroites entre le Japon et la Chine.
La croissance économique a ralenti à 6,1% en 2019. Les exportations se sont contractées et la demande intérieure continue de s’affaiblir. L’année 2020 débute sous de meilleurs auspices, puisque l’activité a montré quelques signes de reprise et un premier accord commercial vient d’être signé avec les Etats-Unis. Cependant, les perspectives de croissance pour 2020 restent dégradées, le rééquilibrage du modèle de croissance s’avère lent et difficile, et la gestion de la politique économique est de plus en plus complexe. Cette situation pourrait inciter Pékin à donner une nouvelle impulsion au processus de réformes structurelles, unique solution pour entretenir le regain d’optimisme de ce début d’année et améliorer les perspectives économiques de moyen terme.
La croissance indienne reste très inférieure à son potentiel et les indicateurs d’activité ne laissent pas envisager de redressement significatif à court terme. Les marges de manœuvre du gouvernement pour soutenir l’économie sont faibles. Le déficit budgétaire a déjà atteint 115% de sa cible annuelle sur les huit premiers mois de l’exercice budgétaire, et la banque centrale fait face à une hausse des pressions inflationnistes qui contraint sa politique d’assouplissement monétaire (par ailleurs peu efficace). La perspective d’une baisse durable de la croissance a poussé l’agence de notation Moody’s à mettre la note du souverain en perspective négative. Mais c’est le financement de l’ensemble de l’économie qui est en jeu.
Si le secteur exportateur taiwanais a souffert du ralentissement des échanges entre la Chine et les Etats-Unis dès le printemps 2018, il a aussi rapidement bénéficié d’autres effets, positifs, du conflit commercial sino-américain. D’une part, les importateurs américains ont substitué certains produits chinois par des biens achetés directement à Taiwan. D’autre part, le conflit incite des entreprises taiwanaises du secteur manufacturier à quitter la Chine continentale pour relocaliser leur activité de production sur l’île, avec un ferme appui du gouvernement. Ces dynamiques ont permis à Taiwan d’afficher une croissance plus forte que prévu en 2019 et devraient se poursuivre en 2020.