L’activité japonaise a marqué le pas en janvier. Le Nouvel An chinois le 22 janvier a pu contribuer à la chute importante de la production industrielle, qui s’est contractée de 5,3% m/m.
Les indicateurs économiques pour les deux premiers mois de l’année 2023 attestent du rebond de l’activité chinoise après l’abandon de la politique zéro Covid début décembre 2022 et la fin des perturbations causées par la flambée du nombre de cas de contaminations en décembre-janvier.
Les enquêtes auprès des entreprise japonaises évoluant dans les services (PMI services, Economy Watchers survey) offrent peu de visibilité, oscillant depuis plusieurs mois entre hausse et baisse.
Malgré quelques ajustements sur ses programmes de prêts, la Banque du Japon (BoJ) a maintenu sa politique monétaire inchangée lors de la réunion du 18 janvier. La pression sur les taux obligataires reste toutefois élevée, et l’inflation progresse toujours. À 4,0% a/a en décembre, la hausse de l’IPC était la plus forte depuis plus de quarante ans (décembre 1981), tandis que la mesure sous-jacente suivie par la BoJ (hors énergie uniquement) accélère même plus fortement (4,1% a/a).
Au T4 2022, la croissance économique chinoise a ralenti à 2,9% en glissement annuel (g.a.), contre 3,9% au T3. En glissement trimestriel, l’activité a stagné. Notre baromètre ci-dessous illustre l’affaiblissement généralisé de l’activité au cours du dernier trimestre 2022.
L’abandon soudain et mal préparé de la politique zéro Covid début décembre 2022 a plongé la Chine dans de nouvelles turbulences. La forte vague épidémique a gêné la production du secteur manufacturier et retardé, une nouvelle fois, le redressement de la consommation privée et de l’activité dans les services. Toutefois, en supposant un reflux de l’épidémie à partir de février 2023, la demande intérieure devrait enfin rebondir, aidée par des mesures supplémentaires de soutien monétaire et budgétaire. En revanche, les exportations devraient rester pénalisées par la faiblesse de la demande mondiale. Alors que l’excédent courant devrait se réduire en 2023, l’évolution des flux de capitaux est plus incertaine.
L’économie indienne a bien résisté à l’environnement extérieur en 2022 mais elle ralentit en raison notamment des pressions inflationnistes. Sur l’année fiscale qui s’achèvera en mars 2023, le déficit budgétaire pourrait excéder la cible initiale, mais le dépassement devrait être marginal et le ratio de la dette rapportée au PIB devrait poursuivre sa décrue. Les risques de refinancement de l’État restent contenus. En revanche, les tensions sur les comptes extérieurs devraient rester relativement fortes, en raison, notamment, de la baisse des exportations dans un contexte international défavorable. Pour autant, la banque centrale devrait être en mesure de contenir la dépréciation de la roupie
La Malaisie a bien résisté à l’environnement international en 2022. La croissance économique pourrait avoir dépassé 8% et les finances publiques se sont consolidées grâce à l’augmentation des revenus pétroliers. Par ailleurs, même si les comptes extérieurs ont été fragilisés par les sorties de capitaux et la hausse des importations, le solde du compte courant est resté excédentaire et le ringgit s’est modérément déprécié contre le dollar sur l’ensemble de l’année. Les perspectives pour 2023 sont moins favorables. La croissance devrait décélérer compte tenu du durcissement monétaire et du ralentissement économique mondial. Les risques sur les finances publiques restent contenus même si la dette demeure supérieure au niveau d’avant crise
Le gouvernement philippin a maintenu les restrictions sanitaires liées à la pandémie pour une durée plus longue que la moyenne des pays émergents, certaines régions étant restées confinées jusqu’en avril 2022. La phase de rebond de l’activité n’est pas encore terminée. La vigueur de la consommation des ménages, toujours alimentée par les transferts des travailleurs étrangers, devrait permettre de compenser les effets de la hausse de l’inflation et du ralentissement de la croissance mondiale. La croissance devrait ralentir en 2023 mais resterait soutenue. Toutefois, les séquelles laissées par la crise et les mesures sanitaires pèsent sur les perspectives de moyen terme.
Le Vietnam a bénéficié d’un solide redressement de sa croissance économique en 2022, soutenu par le dynamisme du secteur exportateur et de la demande intérieure. Cependant, le pays s’est aussi révélé de plus en plus vulnérable à la dégradation de l’environnement international. Les exportations ont chuté au T4 2022 et ces difficultés devraient persister à court terme. L’inflation a accéléré en 2022, le dong s’est déprécié sous l’effet du durcissement monétaire américain et de sorties de capitaux, et la Banque centrale a commencé à augmenter ses taux directeurs. À ceci s’est ajouté un choc de confiance provoqué par des révélations de fraude sur le marché obligataire local. Dans ce contexte, des tensions sur la liquidité sont apparues dans le secteur financier
La confiance des ménages japonais chute fortement cet automne et témoigne des difficultés auxquelles est confrontée la population face à la hausse de l’inflation, au plus haut depuis plus de trente ans (3,8% a/a en octobre).
La dépréciation du yuan depuis le début de l’année et les sorties d’investissements de portefeuille ont largement résulté des évolutions divergentes des taux d’intérêt chinois et américains. Elles sont aussi le reflet d’une perte de confiance des investisseurs et de la dégradation des perspectives de croissance économique en Chine. La position financière extérieure de la Chine est en revanche toujours très solide.
Avec le Royaume-Uni, le Japon est le pays du G7 où la reprise de l'activité est la moins marquée depuis deux ans. Le PIB réel a même rechuté de 0,3% t/t au T3 2022, freiné par une baisse des investissements résidentiels et des exportations nettes. La consommation privée, si elle a progressé au troisième trimestre (+0,2% t/t), reste bien inférieure à son niveau de 2019. La fin des restrictions liées à la Covid-19 – effective depuis octobre – apportera un supplément de croissance au dernier trimestre de l’année mais la hausse du PIB pour 2022 sera globalement peu vigoureuse (+0,9%). Nous prévoyons que l’activité ralentisse encore en 2023 (+0,3%), et un retour aux niveaux d’avant pandémie au plus tôt en 2024.
Les dernières données d’activité indiquent un ralentissement généralisé de l’économie chinoise au mois d’octobre 2022. La croissance industrielle a atteint 5% en glissement annuel (g.a.) contre 6,3% en septembre, mettant fin à l’accélération observée au T3 2022.
Les industriels japonais se reposent de plus en plus sur l’activité de leurs filiales basées à l’étranger comme source de débouchés. Les ventes des entreprises manufacturières, réalisées par ces filiales, s’élevaient en effet, au deuxième trimestre 2022, à JPY 38,8 trilliards (USD 299,7 mds), un record. Cela représentait 28% des ventes totales des entreprises manufacturières japonaises si l’on additionne les ventes des filiales à l’étranger et celles des entreprises implantées sur le territoire national. Ce pourcentage constitue également un nouveau pic historique
Au troisième trimestre 2022, l’activité économique chinoise semble avoir regagné le terrain perdu pendant les confinements très stricts imposés au printemps (à Shanghai en particulier) et levés progressivement à partir de la fin mai. Le PIB réel a enregistré une croissance de 3,9% en rythme trimestriel (t/t) au T3 après la contraction de -2,7% t/t au T2. Sur les neufs premiers mois de l’année, la croissance s’est établie à 3% en glissement annuel (g.a.).
L’activité économique chinoise s’est redressée au T3 2022 (+3,9% en rythme trimestriel et +3,9% en glissement annuel) après la contraction enregistrée pendant les confinements au T2 (-2,7% t/t et +0,4% en g.a.). La reprise a été essentiellement tirée par le secteur industriel et aidée par les mesures de soutien prises par les autorités. La hausse de l’investissement public a notamment stimulé l’activité de construction dans les projets d’infrastructure et des incitations fiscales ont encouragé les ventes de voitures. En revanche, les effets de l’assouplissement des conditions de crédit et les mesures de soutien aux promoteurs immobiliers ont été très limités, et la contraction dans le secteur immobilier s’est poursuivie
Le redressement de l’activité depuis la fin des confinements imposés à Shanghai au printemps dernier a été très progressif. Il s’est renforcé en août, notamment soutenu par l’investissement public et des aides fiscales, mais il devrait de nouveau marquer le pas en septembre. Alors que les exportations commencent à souffrir de l’affaiblissement de la demande mondiale, le maintien de la stratégie zéro Covid et la grave crise du secteur immobilier continuent de peser lourdement sur la confiance, la consommation privée et l’investissement. Seul un assouplissement de la politique sanitaire et de plus amples mesures de soutien au marché immobilier semblent pouvoir sortir l’économie chinoise de sa déprime actuelle
Bien que toujours dynamique, la croissance économique a ralenti au premier trimestre de l’exercice budgétaire en cours. Le durcissement monétaire, une mousson très hétérogène et les perturbations dans les chaînes de valeurs mondiales devraient peser sur l’activité au cours des deux prochains trimestres. La banque centrale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année. Dans le même temps, les pressions sur les comptes extérieurs et la roupie devraient rester fortes. En dépit de cet environnement peu favorable, les entreprises et les banques résistent.
Au cours des six premiers mois de l’année 2022, l’économie a bien résisté aux conséquences du conflit en Ukraine et de la politique zéro-Covid de la Chine. Elle a notamment bénéficié de la hausse des prix des matières premières exportées (charbon et huile de palme principalement). Ses finances publiques et ses comptes extérieurs se sont consolidés en dépit de la hausse des subventions et des sorties nettes de capitaux. La situation pourrait toutefois se dégrader au quatrième trimestre et les perspectives à moyen terme sont moins favorables. Même si le déficit budgétaire et la dette du gouvernement restent modestes, les risques de refinancement vont augmenter en 2023 conjointement à la fin du programme d’achat de dette de la Banque centrale, en vigueur depuis 2020
La reprise se poursuit en Thaïlande. Le rebond de la consommation privée et le retour progressif des touristes devraient aider, du moins à court terme, à compenser le ralentissement des exportations. Les risques qui pèsent sur la croissance restent toutefois orientés à la baisse du fait de l’accélération de l’inflation et du resserrement monétaire, de la faiblesse de la demande mondiale et de l’absence de touristes chinois. À l’approche des élections, prévues en mai 2023, les tensions politiques pourraient de nouveau augmenter. Les investissements stratégiques à moyen terme, compris notamment dans le programme Eastern Economic Corridor, ne devraient cependant pas être compromis.
Malgré des difficultés encore très marquées dans le secteur de l’automobile et chez les fournisseurs de gaz et d’électricité, l’industrie japonaise résiste. Le niveau record des profits enregistrés par les manufacturiers nippons au deuxième trimestre, comme le rapporte l’enquête trimestrielle du ministère des Finances, a constitué un premier élément notable. Par ailleurs, l’enquête Tankan de septembre a été meilleure qu’attendu. L’indice général de diffusion s’est amélioré de 1 point (3), alors qu’une baisse de même ampleur était attendue. La confiance dans le secteur non-manufacturier, en particulier, a surpris favorablement, avec une hausse de l’indice de diffusion de 1 point (5) contre un recul attendu de 4 points.
Le redressement de l’activité économique depuis la fin des confinements imposés à Shanghai au printemps a été très progressif. Il s’est renforcé en août, notamment soutenu par l’investissement public et des aides fiscales, mais il devrait de nouveau marquer le pas en septembre. Alors que les exportations commencent à souffrir de l’affaiblissement de la demande mondiale, le maintien de la stratégie zéro Covid et la grave crise du secteur immobilier continuent de peser lourdement sur la confiance, la consommation privée et l’investissement. Seuls un assouplissement de la politique sanitaire et de plus amples mesures de soutien au marché immobilier semblent pouvoir sortir l’économie chinoise de sa déprime actuelle.
Le yen a continué de plonger cet été, atteignant son plus bas niveau face au dollar en 24 ans. La Banque du Japon (BoJ) maintient inchangée sa politique de contrôle des taux d’intérêt, amplifiant ainsi le décalage avec les autres grandes banques centrales et, par conséquent, les pressions à la baisse sur la devise. Le rythme d’inflation est certes important pour le pays (3,0% a/a en juillet), mais il reste sous contrôle et à un niveau moindre qu’en 2014 et le début du programme Abenomics. Même si elles se resserrent, des marges de manœuvre demeurent donc pour la BoJ. D’autant qu’avec un niveau de PIB près de 2,5% inférieur à son niveau de l’été 2019, le Japon reste le pays du G7 où la reprise de l’activité a été la moins prononcée depuis deux ans.
Notre baromètre signale une amélioration de la conjoncture économique chinoise sur la période juin-août 2022 par rapport aux trois mois précédents (élargissement de la zone bleue par rapport à la zone en pointillés). De fait, les mesures de confinement très strictes imposées au printemps (à Shanghai en particulier) ont été levées à partir de fin mai, permettant une reprise de l’activité. L’accélération de la croissance est restée très progressive. Elle a toutefois surpris positivement en août, autant dans l’industrie (+4,2% en g.a. après +3,8% en juillet et +0,6% au T2 2022) que dans les services (+1,8% en g.a. après +0,6% en juillet et -3,3% au T2).