Au troisième trimestre 2022, l’activité économique chinoise semble avoir regagné le terrain perdu pendant les confinements très stricts imposés au printemps (à Shanghai en particulier) et levés progressivement à partir de la fin mai. Le PIB réel a enregistré une croissance de 3,9% en rythme trimestriel (t/t) au T3 après la contraction de -2,7% t/t au T2. Sur les neufs premiers mois de l’année, la croissance s’est établie à 3% en glissement annuel (g.a.).
L’activité économique chinoise s’est redressée au T3 2022 (+3,9% en rythme trimestriel et +3,9% en glissement annuel) après la contraction enregistrée pendant les confinements au T2 (-2,7% t/t et +0,4% en g.a.). La reprise a été essentiellement tirée par le secteur industriel et aidée par les mesures de soutien prises par les autorités. La hausse de l’investissement public a notamment stimulé l’activité de construction dans les projets d’infrastructure et des incitations fiscales ont encouragé les ventes de voitures. En revanche, les effets de l’assouplissement des conditions de crédit et les mesures de soutien aux promoteurs immobiliers ont été très limités, et la contraction dans le secteur immobilier s’est poursuivie
Le redressement de l’activité depuis la fin des confinements imposés à Shanghai au printemps dernier a été très progressif. Il s’est renforcé en août, notamment soutenu par l’investissement public et des aides fiscales, mais il devrait de nouveau marquer le pas en septembre. Alors que les exportations commencent à souffrir de l’affaiblissement de la demande mondiale, le maintien de la stratégie zéro Covid et la grave crise du secteur immobilier continuent de peser lourdement sur la confiance, la consommation privée et l’investissement. Seul un assouplissement de la politique sanitaire et de plus amples mesures de soutien au marché immobilier semblent pouvoir sortir l’économie chinoise de sa déprime actuelle
Bien que toujours dynamique, la croissance économique a ralenti au premier trimestre de l’exercice budgétaire en cours. Le durcissement monétaire, une mousson très hétérogène et les perturbations dans les chaînes de valeurs mondiales devraient peser sur l’activité au cours des deux prochains trimestres. La banque centrale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour l’ensemble de l’année. Dans le même temps, les pressions sur les comptes extérieurs et la roupie devraient rester fortes. En dépit de cet environnement peu favorable, les entreprises et les banques résistent.
Au cours des six premiers mois de l’année 2022, l’économie a bien résisté aux conséquences du conflit en Ukraine et de la politique zéro-Covid de la Chine. Elle a notamment bénéficié de la hausse des prix des matières premières exportées (charbon et huile de palme principalement). Ses finances publiques et ses comptes extérieurs se sont consolidés en dépit de la hausse des subventions et des sorties nettes de capitaux. La situation pourrait toutefois se dégrader au quatrième trimestre et les perspectives à moyen terme sont moins favorables. Même si le déficit budgétaire et la dette du gouvernement restent modestes, les risques de refinancement vont augmenter en 2023 conjointement à la fin du programme d’achat de dette de la Banque centrale, en vigueur depuis 2020
La reprise se poursuit en Thaïlande. Le rebond de la consommation privée et le retour progressif des touristes devraient aider, du moins à court terme, à compenser le ralentissement des exportations. Les risques qui pèsent sur la croissance restent toutefois orientés à la baisse du fait de l’accélération de l’inflation et du resserrement monétaire, de la faiblesse de la demande mondiale et de l’absence de touristes chinois. À l’approche des élections, prévues en mai 2023, les tensions politiques pourraient de nouveau augmenter. Les investissements stratégiques à moyen terme, compris notamment dans le programme Eastern Economic Corridor, ne devraient cependant pas être compromis.
Malgré des difficultés encore très marquées dans le secteur de l’automobile et chez les fournisseurs de gaz et d’électricité, l’industrie japonaise résiste. Le niveau record des profits enregistrés par les manufacturiers nippons au deuxième trimestre, comme le rapporte l’enquête trimestrielle du ministère des Finances, a constitué un premier élément notable. Par ailleurs, l’enquête Tankan de septembre a été meilleure qu’attendu. L’indice général de diffusion s’est amélioré de 1 point (3), alors qu’une baisse de même ampleur était attendue. La confiance dans le secteur non-manufacturier, en particulier, a surpris favorablement, avec une hausse de l’indice de diffusion de 1 point (5) contre un recul attendu de 4 points.
Le redressement de l’activité économique depuis la fin des confinements imposés à Shanghai au printemps a été très progressif. Il s’est renforcé en août, notamment soutenu par l’investissement public et des aides fiscales, mais il devrait de nouveau marquer le pas en septembre. Alors que les exportations commencent à souffrir de l’affaiblissement de la demande mondiale, le maintien de la stratégie zéro Covid et la grave crise du secteur immobilier continuent de peser lourdement sur la confiance, la consommation privée et l’investissement. Seuls un assouplissement de la politique sanitaire et de plus amples mesures de soutien au marché immobilier semblent pouvoir sortir l’économie chinoise de sa déprime actuelle.
Le yen a continué de plonger cet été, atteignant son plus bas niveau face au dollar en 24 ans. La Banque du Japon (BoJ) maintient inchangée sa politique de contrôle des taux d’intérêt, amplifiant ainsi le décalage avec les autres grandes banques centrales et, par conséquent, les pressions à la baisse sur la devise. Le rythme d’inflation est certes important pour le pays (3,0% a/a en juillet), mais il reste sous contrôle et à un niveau moindre qu’en 2014 et le début du programme Abenomics. Même si elles se resserrent, des marges de manœuvre demeurent donc pour la BoJ. D’autant qu’avec un niveau de PIB près de 2,5% inférieur à son niveau de l’été 2019, le Japon reste le pays du G7 où la reprise de l’activité a été la moins prononcée depuis deux ans.
Notre baromètre signale une amélioration de la conjoncture économique chinoise sur la période juin-août 2022 par rapport aux trois mois précédents (élargissement de la zone bleue par rapport à la zone en pointillés). De fait, les mesures de confinement très strictes imposées au printemps (à Shanghai en particulier) ont été levées à partir de fin mai, permettant une reprise de l’activité. L’accélération de la croissance est restée très progressive. Elle a toutefois surpris positivement en août, autant dans l’industrie (+4,2% en g.a. après +3,8% en juillet et +0,6% au T2 2022) que dans les services (+1,8% en g.a. après +0,6% en juillet et -3,3% au T2).
Le FMI et le gouvernement pakistanais sont parvenus à un accord de principe sur la poursuite du programme de financement (« Extended Fund Facility »), interrompu depuis le mois de mars. Si le comité exécutif du FMI valide l’accord dans les prochaines semaines, le Pakistan recevra l’équivalent de près de USD 1,2 md. Une extension du programme de soutien de septembre 2022 jusqu’à juin 2023 pourrait permettre au pays de recevoir SDR 720 mns supplémentaires (i.e. environ USD 947 mns). Même si cet accord va permettre d’alléger partiellement et temporairement les pressions sur les comptes extérieurs du pays, les risques d’une crise de la balance des paiements restent élevés. Les fortes tensions sur la roupie pakistanaise ne se sont pas allégées
Au T2 2022, l’activité économique chinoise s’est contractée de 2,6% t/t et n’a quasiment pas progressé en glissement annuel (+0,4%). Cette mauvaise performance résulte essentiellement des restrictions à la mobilité imposées dans de nombreuses provinces en réponse à la nouvelle vague de Covid-19, les confinements les plus stricts ayant été maintenus de mars à mai dans des centres économiques majeurs tels que Shanghai. Le choc sur l’activité au T2 2022 a été sévère et inattendu, mais néanmoins moins violent qu’au T1 2020, lorsque les confinements imposés au début de la crise sanitaire avaient conduit à un effondrement de l’activité de 10,3% t/t et de 6,9% en g.a.
L’activité s’est contractée en avril et mai 2022 en raison des sévères restrictions à la mobilité imposées dans des régions industrielles comme Shanghai. Depuis fin mai, ces restrictions sont progressivement levées, et l’activité a commencé à rebondir. Les risques baissiers sur la croissance restent cependant élevés. Les autorités continuent donc d’assouplir –prudemment– leur politique économique. Sur le plan budgétaire, les mesures de soutien restent centrées sur les projets d’infrastructures et les aides aux entreprises. Sur le plan monétaire, les taux d’intérêt ont été réduits depuis le début de l’année, et les programmes de prêts ciblés étendus. L’efficacité de l’action de la banque centrale se heurte toutefois à la faiblesse de la demande de prêts
À la fin de l’année budgétaire 2021/2022 (achevée au 31/03/2022), le PIB indien a dépassé son niveau d’avant-crise. De plus, les indicateurs d’activité des mois d’avril et mai ont été favorables. L’activité a été soutenue par la demande intérieure et le dynamisme des exportations. Confrontées à la hausse de l’inflation et aux pressions sur la roupie (induites par les sorties de capitaux et le creusement du déficit commercial), les autorités monétaires ont relevé les taux directeurs en mai et juin, et de nouvelles hausses sont à prévoir. Inversement, la politique budgétaire est plus expansionniste que prévu. Les organisations internationales et la banque centrale ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance (entre 6,9% et 7,5% pour l’année budgétaire 2022/2023 vs
Grâce à ses solides fondamentaux macroéconomiques, la Corée du Sud figure parmi les pays ayant le mieux résisté à la crise liée à l’épidémie de Covid-19. Ses perspectives de croissance restent relativement bien orientées. Le nouveau gouvernement, en fonction depuis le mois de mai dernier, a l’intention de poursuivre les réformes engagées au cours du précédent mandat et d’accroître les dépenses de recherche et développement. La dette des ménages a augmenté rapidement en 2021 et est élevée, mais les mesures macro-prudentielles mises en place par les autorités semblent porter leurs fruits : la hausse a ralenti et les risques qui pèsent sur la stabilité financière sont contenus.
L’économie taiwanaise a très bien résisté aux multiples chocs extérieurs des deux dernières années. Le secteur exportateur a largement tiré parti de la forte hausse de la demande mondiale de biens de haute technologie. En outre, la demande domestique a bénéficié du soutien budgétaire et de la politique monétaire accommodante. En 2022, de nombreux freins devraient contraindre la croissance économique (vague d‘Omicron du printemps, ruptures d’approvisionnement liées à la conjoncture chaotique en Chine, accélération de l’inflation et durcissement de la politique monétaire, environnement international moins favorable). Le ralentissement de la croissance n’entraînerait qu’une dégradation limitée de la qualité des prêts bancaires
Les derniers résultats de l’enquête Tankan soulignent des perspectives économiques fragiles mais stables pour l’industrie japonaise (le solde d’opinions passe de 2 à 1), tandis que la confiance dans les services reprend un peu de couleurs (le solde passe de -2 à 4). Le solde d’opinions total progresse de 0 à +2. Au sein des grandes entreprises, le redressement de la confiance est le plus marqué dans le secteur des services à la personne (+32 points, à +18) et dans l’hôtellerie et la restauration (+25 points, à -31), même si la confiance dans ce secteur reste à un niveau très bas.
L’activité s’est contractée en avril et mai 2022 en raison de sévères restrictions à la mobilité imposées dans des régions industrielles comme Shanghai. Depuis fin mai, ces restrictions sont progressivement levées, et l’activité a commencé à rebondir. Cependant, les risques baissiers restent élevés, et les autorités continuent d’assouplir les politiques budgétaire et monétaire. Alors que la demande de crédit ne se redresse que légèrement malgré la baisse des taux d’intérêt, l’environnement international et les risques de sorties de capitaux pourraient limiter la marge de manœuvre de la banque centrale.
Depuis le début de l’année 2022, le Japon fait face à une remontée de l’inflation, certes modérée, mais inédite depuis 2014, tandis que sa croissance a reculé au T1. Le yen s’est déprécié significativement en raison de la politique très accommodante de la Banque du Japon (BoJ), en décalage avec les autres grandes banques centrales qui ont entamé leur resserrement monétaire. En juin 2022, son gouverneur, Haruhiko Kuroda, jugeait encore la poursuite de la politique de contrôle des taux « nécessaire » pour rehausser l’inflation sous-jacente à un niveau « stable et durable ». Or, la déprécation de la devise accentue l’inflation importée et détériore davantage le pouvoir d’achat des ménages
Le pays sort fragilisé de l’épidémie de Covid-19. Deux ans après la crise, le PIB indonésien a retrouvé son niveau de 2019. Néanmoins, le marché du travail demeure fragile, les ménages se sont appauvris et les investissements restent modestes. Selon la Banque mondiale, l’épidémie va coûter 0,1 point de croissance potentielle au pays en raison de ses conséquences durables sur l’éducation et le marché de l’emploi. Aujourd’hui, le pays doit faire face à un nouvel environnement économique extérieur complexe avec la hausse des prix des matières premières induite par le conflit en Ukraine et les sanctions prises à l’encontre de la Russie. Même si le conflit en Ukraine ne sera pas sans conséquence sur la croissance, les comptes extérieurs devraient rester solides et la hausse des prix contenue
L’importante contraction de la zone bleue par rapport à la zone en pointillés illustre l’ampleur du choc subi par l’économie chinoise depuis le mois de mars 2022. La résurgence de l’épidémie de Covid-19 a conduit plusieurs provinces à introduire de nouvelles restrictions à la mobilité, les confinements les plus stricts étant imposés dans des régions industrielles et portuaires majeures du pays, à Shanghai en particulier. Les restrictions ont affaibli les dépenses des ménages, interrompu l’activité des usines, gêné le transport et l’exportation de marchandises et provoqué des difficultés d’approvisionnement en Chine et à l’étranger.
En 2021, près d’un quart des ventes des entreprises industrielles japonaises provenaient des filiales étrangères. La Chine est le principal pays d’ancrage, en particulier pour l’industrie automobile. Malgré cela, le Japon a conservé sur son sol un socle industriel bien plus important que dans la plupart des autres pays de l’OCDE. Le secteur représentait toujours plus de 20% de la valeur ajoutée totale nationale. La part des exportations de biens dans le PIB a également progressé pour atteindre 16,4% au T1 2022. Cette structure de production des entreprises japonaises, qui repose sur la complémentarité entre le territoire national et les filiales à l’étranger, a soutenu les profits qui ont atteint, en part du PIB, un nouveau record au T1 2022
La croissance économique chinoise avait commencé à ralentir en mars puis l’activité s’est contractée en avril (production industrielle : -2,9% en glissement annuel, production de services : -6,1% en g.a.). Cette dégradation rapide résulte essentiellement des restrictions à la mobilité imposées dans diverses régions du pays en réponse à l’importante vague épidémique. Surtout, des confinements stricts ont été imposés dans des régions industrielles et portuaires majeures du pays (Shanghai en particulier), ralentissant l’activité des usines et perturbant le transport de marchandises et l’approvisionnement dans de nombreux secteurs. Dans leur ensemble, la situation épidémique et le niveau des restrictions à la mobilité en Chine montrent des signes d’amélioration au mois de mai
En Chine, l’activité économique s’est contractée au mois d’avril et les perspectives de croissance à court terme restent incertaines. Dans cet environnement compliqué, comment évoluent les risques de crédit ?
Après une performance extrêmement solide en 2020 et 2021, les exportations vont ralentir fortement en 2022. Leur croissance se normalise déjà depuis quelques mois, et le ralentissement devrait s’accentuer au T2 2022. En cause : les contraintes sur l’offre résultant des perturbations dans les usines, des difficultés d’approvisionnement du secteur manufacturier et des problèmes de transport des marchandises dus aux confinements dans plusieurs grandes régions industrielles et portuaires du pays (Shanghai en particulier). Les exportations à destination des pays d’Asie (47% des exportations chinoises), premiers touchés par les problèmes logistiques de la Chine, ont particulièrement ralenti en mars