Indices PMI : la pression exercée sur les prix atteint des sommets
Le PMI manufacturier mondial n’a guère évolué en mai, ce qui n’a rien d’étonnant au vu du niveau élevé déjà atteint. L’indice a poursuivi son embellie aux États-Unis et a progressé dans la zone euro, où la Grèce, l’Irlande, l’Italie, les Pays-Bas et l’Espagne ont affiché une amélioration notable. Il a accusé un repli en Allemagne et a fortement augmenté au Royaume-Uni. Il a peu évolué en Chine et il a décroché en Inde.
Le PMI mondial des services a poursuivi son accélération rapide en mai, soutenu par le bond enregistré aux États-Unis et dans la zone euro. Dans la zone euro, l’indice relatif à la France a marqué une hausse considérable. Il s’est révélé également en nette hausse en Irlande, en Italie et en Espagne. L’amélioration en Allemagne a été moins importante. Le chiffre pour le Japon a été décevant avec un PMI baissant de 3 points. La PMI de la Chine a également été plus faible. L’indice a plongé en Inde, ce qui n’est pas une surprise compte tenu du niveau des nouvelles infections.
Le PMI composite mondial a connu une nouvelle augmentation vigoureuse en mai, dopé par l’augmentation significative enregistrée aux États-Unis et dans la zone euro, où les indices nationaux se sont améliorés dans tous les pays pour lesquels les données du PMI composite étaient disponibles. Si l’indice allemand a quelque peu augmenté, il s’est révélé en forte hausse en France, en Irlande, en Italie et en Espagne. Le chiffre pour le Japon, après avoir franchi la barre des 50 en avril, est de nouveau passé sous ce niveau clé en mai. Les données en Chine ont accusé une baisse, mais restent encore bien au-dessus de 50 alors que l’indice a plongé en Inde.
La composante « nouvelles commandes à l’exportation » a peu bougé au niveau mondial. L’indice a continué à progresser aux États-Unis et en Chine, tandis qu’il a légèrement reculé dans la zone euro, sous l’effet du repli observé en Allemagne, mais aussi de meilleurs chiffres en France, en Grèce en particulier, en Irlande, en Italie, aux Pays-Bas – où ils sont en forte hausse, atteignant un niveau élevé – de même qu’en Espagne. Les commandes à l’exportation ont fortement bondi au Royaume-Uni tandis qu’elles ont reculé en Turquie, passant en dessous du seuil de 50.
La composante « emploi » du PMI manufacturier a atteint des niveaux très élevés dans les pays développés, ces derniers mois, de sorte qu’un essoufflement de la dynamique n’aurait rien d’étonnant. En mai, l’indice a peu évolué au niveau mondial mais il s’est replié aux États-Unis. Il a progressé pour la zone euro dans son ensemble, s’inscrivant en hausse en Autriche, en Allemagne, en Grèce – où il est en forte augmentation -, en Irlande, en Italie et aux Pays-Bas, mais en retrait en France. Le tableau est mitigé dans les pays émergents, où le niveau moyen est inférieur à celui des pays développés. L’indice a légèrement diminué en Chine.
Les prix des intrants manufacturiers ont poursuivi leur ascension : la carte thermique est rouge, tous pays confondus. En mai, l’augmentation a été particulièrement impressionnante dans la zone euro, avec des bonds en Autriche, en Allemagne et aux Pays-Bas ainsi que pour la zone euro dans son ensemble. Le Royaume-Uni et la République tchèque ont aussi enregistré une envolée spectaculaire. Les prix des intrants grimpent également en Chine. Les prix des intrants dans les services ont enregistré une forte hausse au niveau mondial. Tous les pays, sauf le Japon, où les pressions sur les prix ont légèrement diminué, se situent nettement dans la zone rouge. L’indice a connu une forte hausse aux États-Unis, en Irlande et en Italie. Il a également progressé en Allemagne et au Royaume-Uni, mais a accusé une légère baisse en France. Les prix à la production flambent au niveau mondial, aux États-Unis et, en particulier, dans la zone euro, où ils ont enregistré un bond considérable en Allemagne et une forte augmentation dans plusieurs autres pays. Il en va de même au Royaume-Uni, en République tchèque et en Pologne.