Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires en termes de portée comme de méthodologie. Les derniers relevés font apparaître des divergences persistantes dues aux goulets d’étranglement, qui créent, pour les entreprises, une situation d’incertitude en termes de délais de livraison, de production future et de capacité à pourvoir les postes vacants. En lisant les graphiques ci-dessus dans le sens des aiguilles d’une montre, l’incertitude sur la politique économique, fondée sur la couverture médiatique, poursuit son repli. Elle a désormais retrouvé un niveau observé au printemps 2019 ainsi qu’en 2018. En Allemagne, cependant, l’incertitude basée sur les enquêtes auprès des entreprises, continue d’évoluer à la hausse – après une baisse considérable en début d’année – sous l’effet des problèmes liés aux approvisionnements. Aux Etats-Unis, l’incertitude relative à la croissance des ventes a diminué, après avoir temporairement augmenté au cours des derniers mois, tandis que l’incertitude sur la croissance de l’emploi a fait un bond. Compte tenu de la dynamique du marché du travail, ce bond reflète la difficulté à trouver du personnel, comme le documentent très bien les enquêtes auprès des entreprises. Le risque géopolitique – basé sur la couverture médiatique – a légèrement évolué à la hausse mais tout en se maintenant à un bas niveau. Enfin, l’écart-type des rendements journaliers des composantes de l’indice boursier – une mesure de l’incertitude financière – a affiché une certaine volatilité, mais sans qu’une tendance claire ne se dégage.