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COP26 : la neutralité carbone à l’horizon 2050 passe par un doublement des investissements dans le système énergétique mondial

16/11/2021
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Investissements dans le système énergétique mondial

À la clôture de la COP26, le 13 novembre, les pays participants ont renouvelé leurs engagements pour contenir le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. Au cours de la phase préparatoire et lors de la conférence elle-même, de nombreux pays se sont engagés à atteindre le « zéro émission nette » d’ici 2050, mais sans proposer des mesures concrètes dans ce sens.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a estimé que, pour parvenir à cet objectif, les investissements annuels dans le système énergétique mondial doivent être portés d’USD 2?000 mds en moyenne, au cours des cinq dernières années, à près de USD 5?000 mds d’ici 2030 et à USD 4?500 mds d’ici 2050[1]. L’investissement annuel dans la production d’électricité doit passer d’un peu plus de USD 500 mds sur les cinq dernières années à plus de USD 1?600 mds en 2030, avant de retomber du fait de la baisse continue du coût des technologies renouvelables. La part des énergies renouvelables dans la production d’électricité devrait grimper à près de 90 %, contre 30 % aujourd’hui.

Seuls de lourds investissements dans les sources d’énergies renouvelables et les économies d’énergie permettront d’y parvenir. Les marchés financiers ont pris conscience du défi. Au cours de la dernière décennie, ils ont développé des instruments visant à faciliter la transition énergétique en créant, par exemple, des obligations vertes. De plus, les investisseurs institutionnels ont redoublé d’efforts pour réduire l’empreinte carbone de leurs portefeuilles. Avec la baisse continue des prix des énergies renouvelables par rapport aux combustibles fossiles, les responsables politiques ne devraient pas tarder à réaliser que l’investissement dans un environnement plus propre n’est pas une charge, mais une opportunité.

[1] AIE, “Net Zero by 2050: A Roadmap for the Global Energy Sector”, Paris 2021.

LES ÉCONOMISTES AYANT PARTICIPÉ À CET ARTICLE