Pour se faire une idée de l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’activité en 2020, il suffit de se reporter à un seul graphique, celui du PMI composite. Les données ont plongé à l’échelle mondiale en mars et ont atteint un creux à de très bas niveaux en avril. L’activité s’est montrée très dynamique au troisième trimestre avec des chiffres supérieurs au seuil crucial de 50 dans la plupart des pays. Cependant, sous l’effet d’une nouvelle vague de contaminations, la confiance a de nouveau reculé dans la zone euro en novembre. Aux Etats-Unis, en revanche, l’indice est resté bien au-dessus de la barre des 50. L’évolution a été très différente en Chine. Après une forte baisse du sentiment en février, le PMI composite s’est maintenu nettement au-dessus de 50, à partir du mois de mai, reflétant la reprise en « V » qu’a connue le pays. En Inde, le redressement a aussi été impressionnant. Au Japon, en revanche, l’indice est resté inférieur à ce seuil tout au long de l’année, à l’exception du mois de janvier.
L’indice PMI manufacturier mondial s’est stabilisé à 53,8 en décembre. Plusieurs pays ont connu une nouvelle amélioration, à partir de niveaux déjà très élevés : le Canada, les Etats-Unis, la zone euro, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, le Royaume-Uni et la République tchèque. En France, l’indice a dépassé le seuil de 50. Il s’est stabilisé à un niveau élevé en Inde mais il s’est quelque peu replié en Chine. Les indices des « nouvelles commandes à l’export » sont restés inférieurs au PMI manufacturier. L’indice mondial a légèrement reculé en décembre mais tout en se maintenant au-dessus de la barre de 50. La situation s’est améliorée dans la zone euro à la faveur de meilleurs chiffres en France, en Italie, en Espagne et, en particulier, aux Pays-Bas. Le Japon a accusé un nouveau fléchissement. Les données ont aussi reculé en Chine et encore plus en Inde, en Indonésie et à Hong Kong.
En décembre, le PMI des services a enregistré une forte chute aux Etats-Unis alors que l’indice ISM de ce secteur s’inscrivait en nette hausse. Dans la zone euro, l’indice s’est redressé à 46,4 avec le bond enregistré en France et en Espagne. En Chine, le PMI du secteur des services a légèrement baissé, mais tout en restant à un niveau élevé (56,3).
Comme on s’y attendait, l’indice de l’emploi manufacturier demeure bien inférieur à celui du PMI manufacturier. Il reflète la prudence à l’embauche des entreprises dans les secteurs affichant une bonne dynamique tandis que dans les secteurs toujours impactés par la pandémie, le risque de nouvelles baisses des niveaux de l’emploi reste élevé. En décembre, une légère amélioration a été observée aux Etats-Unis et dans la zone euro. Alors qu’il a fléchi en Allemagne, l’indice a progressé en France – dépassant la barre de 50 -, ainsi qu’en Irlande, en Italie et aux Pays-Bas. En Inde et en Indonésie, il reste bien en deçà de ce seuil.