L’encours brut avant dépréciation[1] des prêts garantis par l’État (PGE[2]), accordés dans la zone euro en raison de la pandémie de Covid-19, s’est stabilisé à EUR 375 mds au deuxième trimestre 2021. Cette stabilisation s’explique notamment par la baisse - une première depuis leur mise en place au deuxième trimestre 2020 - des encours de PGE accordés par les banques françaises (EUR -13 mds) et espagnoles (EUR -2 mds) ; celles-ci ayant contribué à elles seules à 64% des PGE de l’ensemble de la zone euro au premier trimestre 2021.
Cette baisse, associée à celle sensiblement moins prononcée des encours de PGE accordés par les banques belges et lettones, ont neutralisé les effets de la poursuite de l’augmentation des encours de PGE observée dans les autres pays, plus particulièrement en Italie et en Allemagne (EUR 10 mds et EUR 1,5 mds, respectivement), sur l’encours global de PGE dans la zone euro.
En France, depuis la mise en place des PGE, seules 0,6% des entreprises bénéficiaires (0,3% de l’encours[3]) ont déclaré une cessation de paiement tandis que 12% de l’encours a été remboursé durant le deuxième trimestre 2021. Ces remboursements, qui sont en premier lieu le fait d’entreprises relativement solides, induisent une augmentation mécanique de la part des prêts non performants dans l’encours total des PGE et s’ajoutent à l’effet lié à la matérialisation des difficultés de certains débiteurs. Le ratio des PGE non-performants est ainsi passé en France de 2,2% au premier trimestre 2021 à 3,2% au deuxième trimestre 2021, soit un niveau comparable au ratio médian observé en zone euro.
[1] Plus précisément, la valeur comptable brute.