Le tiering exempte partiellement les réserves excédentaires des banques de la zone euro du taux négatif de la facilité de dépôt (-0,5%). Il s’applique dans la limite d’un montant égal à six fois leurs réserves obligatoires. Les banques dont les réserves excédentaires ne dépassent pas ce multiple peuvent, en outre, convertir tout ou partie de leur facilité de dépôt en réserves excédentaires. Le montant de la facilité de dépôt des 19 systèmes bancaires de la zone euro a d’ailleurs reculé de 59% entre septembre et décembre 2019, retombant à son niveau du printemps 2016. Nous estimons que le tiering réduit le coût des intérêts négatifs de EUR 4,0 mds en zone euro et de EUR 825 m en France[1]
Le vieillissement de la population pose des défis majeurs aux systèmes de retraite par répartition des pays de l’OCDE. Pour assurer leur durabilité, des réformes s’imposent, qui s’orientent dans deux directions différentes : la baisse des pensions ou le recul de l’âge de départ à la retraite. D’après les réglementations actuellement en vigueur dans la plupart des pays, les pensions versées aux générations futures seront moins généreuses. En Pologne, le taux de remplacement – pourcentage du dernier revenu d’activité que conserve un salarié lorsqu’il part à la retraite – pourrait être plus que divisé par deux par rapport à ceux qui prennent leur retraite aujourd’hui. L’autre possibilité est le recul de l’âge légal de départ à la retraite
D’après les premières estimations, l’activité mexicaine a reculé pour le troisième trimestre consécutif au T4, de 0,3% en g.a. L’industrie manufacturière a été la plus touchée, enregistrant un recul de près de 2%. Sur l’ensemble de l’année 2019, le PIB réel a reculé de 0,1%, après avoir progressé de 2% en 2018. La croissance devrait légèrement rebondir en 2020 (+0,6%), mais restera nettement inférieure à son potentiel (estimé à 2,5% par le FMI). En effet, un an après son arrivée au pouvoir, la politique économique d’Andres Manuel Lopez Obrador reste difficile à lire et pèse sur l’investissement. L’avenir du secteur énergétique soulève également de nombreux doutes, renforçant la méfiance des investisseurs, domestiques et étrangers
En période de baisse des taux, la marge d’intérêt sur les opérations avec la clientèle s’élargit car le rendement des actifs bancaires présente une plus grande inertie à la baisse que le coût des ressources. Les banques portugaises détiennent toutefois une forte proportion de prêts à taux variable qui tend à accélérer l’ajustement à la baisse du rendement du portefeuille de prêts. Dans un contexte de taux durablement bas et de coût des ressources clientèle désormais proche de zéro, la pérennité de la marge d’intérêt dépendra essentiellement de la capacité des banques portugaises à maintenir les taux pratiqués actuellement sur les nouveaux prêts [1]
Tandis que le chômage se stabilise sous l’effet du ralentissement économique (14,1% en novembre 2019), la population active enregistre, enfin, un rebond qui doit beaucoup à la stabilisation du nombre de jeunes actifs de moins de 30 ans, après des années de baisse. Cette baisse a été forte à partir de 2009, de même que celle des 30-40 ans à partir de 2011-2012. Pour ces derniers, elle se poursuit encore aujourd’hui. À l’inverse, la population active des plus de 40 ans et de 55 ans n’a jamais cessé de croître, même pendant la crise. Ces évolutions reflètent surtout l’évolution de la participation au marché du travail
Le Mozambique doit d’urgence nouer un nouvel accord avec le FMI qui a suspendu sa coopération en 2016, après la découverte d’une dette cachée d’environ 1,2 milliard de dollars. Un premier défaut sur un Eurobond émis en 2013 pour un montant de 850 millions des dollars, destiné à financer des patrouilleurs militaires, avait conduit à une première restructuration. Après un nouveau défaut en janvier 2017, un autre accord de restructuration (environ 900 millions de dollars) a été passé en septembre dernier. Malgré tout, la solvabilité de l’Etat Mozambicain reste très fragile
Notre indicateur mesure la surface achetable moyenne comme le ratio du montant empruntable (fonction du revenu moyen par ménage, du taux fixe moyen et de la durée moyenne pratiqués1) au prix moyen du m2 des logements anciens. Au cours des dix dernières années2, la surface achetable a crû de 30,4% en province mais elle a reculé de 12,2% à Paris
S’il n’est pas aussi marqué qu’entre 2004 et 2007 (+4,8% par an en moyenne), le dynamisme de l’investissement des entreprises non financières (ENF) françaises depuis 2014 est tout de même remarquable (+3,4%). En 2018, sa contribution à la croissance (0,5 point de pourcentage) a été très légèrement supérieure à celle de la consommation des ménages (à la faveur aussi du manque de dynamisme de celle-ci) et en 2019, sur la base de nos prévisions, elle serait à peine inférieure. Cette configuration où l’investissement des entreprises est le principal moteur de la croissance française est rare
Si l’on considère les créanciers de la Colombie par lieu de résidence et par type d'institution au cours des 10 dernières années, trois dynamiques apparaissent : premièrement, les non-résidents ont accru leur exposition à la dette souveraine, à la fois en termes relatifs et absolus, puisque le poids de la dette du gouvernement général a augmenté de 20 points de PIB sur la période observée. Deuxièmement, une grande partie de cette hausse est due aux sociétés non-bancaires étrangères (essentiellement gestionnaires d’actifs). Ces dernières se sont en effet substituées aux banques locales pour financer la dette souveraine
La réforme des fonds monétaires américains de 2014 avait conduit à une réallocation massive des liquidités placées auprès des fonds investis en dette privée (prime funds) vers les fonds investis en dette publique (government funds)*. Les banques étrangères, emprunteuses traditionnelles auprès des prime funds, avaient ainsi été privées d’un accès au dollar, tandis que le Trésor américain, les agences fédérales et les banques américaines avaient bénéficié d’un afflux de ressources**. Au cours des deux dernières années, à la faveur d’une amélioration des rendements offerts, l’épargne collectée, tant par les government funds que par les prime funds, s’est nettement accrue (+ USD 450 mds et + USD 430 mds, respectivement)
Certains gaz présents dans l’atmosphère, tel le dioxyde de carbone (CO2), sont largement opaques au rayonnement infrarouge de la Terre et maintiennent, tel un couvercle, la chaleur à sa surface. C’est l’effet de serre, un processus identifié dès 1824 par le mathématicien français Joseph Fourier, qui a toujours varié en intensité, mais s’est emballé du fait des activités humaines. Depuis l’ère préindustrielle (par convention, la période 1850-1900), celles-ci ont occasionné le rejet de 2.000 milliards de tonnes de CO2 dans l’atmosphère, provoquant une augmentation de 1°C de la température globale. Cette hausse, désormais, s’accélère. Elle atteindra 3 à 5°C à l’horizon 2100 si les émissions de carbone maintiennent leur rythme actuel de progression
La croissance économique n’a pas dépassé 1% par an en moyenne depuis 2015, et s’est encore affaiblie au S1 2019. Les exportations souffrent du ralentissement de la demande mondiale et les contraintes structurelles internes pèsent sur l’investissement, en chute constante depuis début 2018. D’importantes coupures d’électricité ont affecté l’activité en 2019 : conséquences des difficultés de l’entreprise publique Eskom, elles illustrent l’énorme déficit d’infrastructures du pays. Seules des avancées dans le processus de réformes structurelles permettront de redresser l’investissement à moyen terme. En attendant, la croissance du PIB réel devrait rester faible (attendue à 0,4% en 2019 et 0,8% en 2020) et la marge de manœuvre des autorités pour stimuler la demande est très réduite
En septembre 2019, l’encours des dépôts à vue collectés par les établissements de crédit demeurait particulièrement dynamique (+11,9% en glissement annuel) et atteignait plus de EUR 1 106 Mds. Cette évolution concerne l’ensemble des clientèles et surtout les sociétés non financières (SNF). Premières contributrices à la croissance des dépôts à vue totaux chaque année depuis 2011, leur proportion au sein de ces derniers a nettement progressé. Plusieurs explications à cela. Le contexte de taux d’intérêt bas, voire négatifs, rend les autres supports de placement peu attractifs et annule le coût d’opportunité lié à la détention de dépôts non rémunérés
Les revenus des personnes âgées sont principalement constitués des retraites publiques et professionnelles et des revenus de l'épargne et du travail. Dans les pays où les régimes de retraite sont comparativement plus généreux, le taux d'activité des seniors est relativement faible. En France, seulement 3% des personnes âgées de plus de 65 ans travaillent, contre près de 20% aux États-Unis et 25% au Japon. Par ailleurs, le taux de pauvreté des seniors en France, le pourcentage de personnes âgées de 66 ans et plus dont le revenu est inférieur à 50% du revenu médian des ménages, figure parmi les plus bas de la zone de l'OCDE.Le graphique montre qu’en général, concernant les seniors, la relation entre le pourcentage des revenus du travail et le taux de risque de pauvreté est positive
Le 25 octobre dernier, la Banque centrale russe a abaissé pour la quatrième fois depuis le mois de juin ses taux d’intérêt directeurs de 50 points de base, les ramenant à 6,5% soit le plus bas niveau depuis 2014. Cet assouplissement monétaire intervient dans un contexte de baisse des pressions inflationnistes (+4% en g.a. en septembre) alors que l’activité économique reste morose. Selon la banque centrale, la croissance sera comprise entre 0,8% et 1,3%, un rythme proche des prévisions du FMI et de la Banque mondiale (respectivement 1,1% et 1% vs 2,3% en 2018)
Des graphiques hebdomadaires illustrant des points saillants dans l'économie