L’enquête de la Commission européenne sur la confiance des ménages fait état, depuis quatre mois, d’une amélioration très nette du côté des ménages allemands, portée par le redressement de leurs anticipations au regard de la situation économique. À l’inverse, la confiance des ménages français, déprimée, ne donne encore aucun signe de redressement. Leurs évaluations de la situation passée divergent également puisque celle de l’Allemagne s’améliore aussi, bien que dans une moindre ampleur.
Le 22 février dernier, le Trésor sud-africain a présenté son cadre budgétaire à la veille de la nouvelle année fiscale qui débutera au 1er avril. Après une légère réévaluation à la hausse du solde budgétaire depuis le mois d’octobre 2022, le Trésor table désormais sur un excédent primaire dès l’année fiscale en cours. Cette performance devrait se consolider progressivement au cours des trois prochaines années.
Polluer n’a jamais coûté aussi cher. Depuis mi-février 2023, la tonne de CO2 se négocie à plus de 100 euros dans l’Union européenne (UE), une première depuis la création du système communautaire d’échange de quotas d’émission (SCEQE) en 2005.
Les défaillances d’entreprises dans l’Union européenne ont sensiblement augmenté au quatrième trimestre 2022, atteignant leur niveau le plus élevé depuis 2015, selon les chiffres publiés le17 février par Eurostat. La dynamique d’ensemble dissimule toutefois de fortes disparités sectorielles.
Alors que la désinflation sur les biens devrait s'intensifier au cours des prochains mois, l’inflation des services devrait, en revanche, marquer plus d’inertie et mettre un frein à la baisse globale de l’inflation.
La situation économique de la Tunisie suscite l'inquiétude. La prime de CDS sur les obligations souveraines à 5 ans est passée de moins de 730 points de base (pb) fin novembre à 1072 pb actuellement. À ce stade, le pays rejoint la catégorie des émetteurs émergents considérés comme proches du défaut par les investisseurs.
La guerre en Ukraine a eu pour conséquence de contraindre l’Union européenne à trouver des alternatives aux combustibles russes, ce qui a fait gonfler sa facture énergétique.
Depuis un an, les tirages des institutions de dépôt à la fenêtre d’escompte de la Réserve fédérale américaine se sont intensifiés. Leur encours s’élevait à USD 4,6 mds le 18 janvier dernier, certes loin des USD 110 mds empruntés au plus fort de la crise financière de 2008, mais bien au-dessus des USD 360 millions empruntés en moyenne depuis 15 ans.
En France, les défaillances d’entreprises ont atteint 41 020 unités en 2022 selon l’estimation provisoire de la Banque de France. Sur l’ensemble de l’année, elles s’inscrivent en forte hausse par rapport à 2021 (+49%) mais elles restent inférieures de 20% à leur niveau de 2019.
La Croatie est devenue le vingtième membre de la zone euro depuis le premier janvier 2023. En réduisant le risque de change, l’adoption de la monnaie unique améliore significativement la solidité macroéconomique du pays.
D’Adam Smith à nos jours, la richesse des nations s’est bâtie sur les énergies fossiles. Le charbon, le pétrole, le gaz, sont devenus consubstantiels à nos modes de vie. En 2022, ils représentent encore 83% du mix primaire mondial, autant dire l’essentiel de ce qui nourrit l’activité économique.
En 2021, 28% de l’encours des crédits à l’habitat accordés aux particuliers par les banques françaises étaient garantis par hypothèque. Cette sûreté réelle consiste à affecter le bien immobilier financé en garantie au profit du prêteur, de manière à pallier les conséquences de la défaillance de l’emprunteur pour les sommes non couvertes par l’assurance emprunteur (en cas de décès, incapacité ou invalidité).
L’indice de production du bâtiment défie les plus pessimistes. Il a atteint, en octobre, son meilleur niveau depuis janvier 2021, en hausse de 1,1% m/m et de 2,6% a/a, alors que les nouvelles commandes s’érodent. Toutefois, les carnets de commandes cumulés (8,7 mois selon l’Insee, proches du record historique de 9 mois) restent conséquents et leur mise en œuvre accuse un certain retard.
En Turquie, la croissance a bien résisté (+3,9% en glissement sur un an au T3 2022) en dépit de l’envolée de l’inflation. La consommation des ménages en a été le principal soutien avec une progression de 19%. Pourtant, l’accélération de l’inflation (de 19% en glissement sur un an au T3 2021 à 74% au T2 2022) a entrainé une contraction de la masse salariale en termes réels jusqu’au T2 2022 malgré une forte reprise de l’emploi. Depuis la mi-2022, l’inflation a continué d’accélérer (+84,4% en novembre) mais un rattrapage salarial a eu lieu consécutivement à la revalorisation du salaire minimum. Il ne saurait cependant expliquer l’écart entre la consommation et le pouvoir d’achat de la masse salariale.
Notre indicateur de capacité d’achat immobilier montre l’évolution de la surface achetable maximale d’un ménage représentatif en France. Avant rebasage (T1 2000=100), il rapporte la capacité d’emprunt, exprimée en montant (calculée en fonction du revenu moyen par ménage, des taux fixes et de la durée moyenne des prêts), au prix des logements anciens au mètre carré. En régions, le pouvoir d’achat immobilier était, au deuxième trimestre 2022, sensiblement supérieur à sa moyenne 1990-2021 (+21%) ; en revanche, à Paris, où la moyenne de longue période tient compte de la bulle immobilière de 1990, qui avait mis à mal la capacité d’achat, celle-ci était quasiment égale à sa moyenne 1990-2021 (+2%)
Le pic d’inflation semble avoir été atteint aux États-Unis en juin. La poursuite du mouvement et le rythme de la désinflation seront, en partie, dépendants de la diminution des tensions sur le marché du travail qui continuent de soutenir les salaires. En octobre, la légère augmentation du taux de chômage et le ralentissement des créations d’emplois salariés non agricoles pourraient bien indiquer le début d’une détente. Qu’en est-il de la dynamique des salaires ? D’après le Wage Growth Tracker de la Réserve fédérale d’Atlanta, un début de ralentissement s’esquisse. Cet indicateur mesure, en moyenne mobile sur 3 mois, la variation médiane sur 12 mois du salaire horaire des personnes en emploi
La Roumanie affiche un solde courant structurellement déficitaire depuis plusieurs années. Cette année, le déficit devrait se dégrader et pourrait avoisiner 10% du PIB après s’être établi à -7,3% en 2021. Sur les neuf premiers mois de l’année, il a déjà atteint EUR 20,2 mds, dépassant largement le chiffre observé pour l’ensemble de l’année 2021. Il s’agit du déficit le plus élevé au sein des pays d’Europe centrale. La raison principale est la détérioration du solde énergétique qui a atteint EUR -4,5 mds en cumul sur la période janvier-juillet selon les derniers chiffres. Les importations de biens alimentaires, ainsi que celles des biens industriels y ont aussi contribué mais dans une moindre mesure. En revanche, les importations de biens de consommation durables sont restées en berne
En seulement sept mois, la part des taux variables dans le total des crédits nouveaux à l’habitat aux ménages italiens a plus que triplé. Elle est passée de 15,8% en février 2022 à 60,9% en septembre 2022. Ce dernier niveau est inédit depuis février 2015 (où, dans un contexte de forte baisse, la part des taux variables était passée de 81,1% en février 2014 à 37,7% en août 2015). Le récent regain d’intérêt des ménages italiens pour les crédits à l’habitat à taux variable procède, à l’évidence, de la hausse de 136 points de base (bp), en moyenne, des crédits à taux fixe entre janvier 2022 (1,48%) et septembre 2022 (2,84%). La hausse enregistrée depuis le début de l’année 2022 par les crédits à l’habitat à taux variable est plus modeste (55 bp)
Les industriels japonais se reposent de plus en plus sur l’activité de leurs filiales basées à l’étranger comme source de débouchés. Les ventes des entreprises manufacturières, réalisées par ces filiales, s’élevaient en effet, au deuxième trimestre 2022, à JPY 38,8 trilliards (USD 299,7 mds), un record. Cela représentait 28% des ventes totales des entreprises manufacturières japonaises si l’on additionne les ventes des filiales à l’étranger et celles des entreprises implantées sur le territoire national. Ce pourcentage constitue également un nouveau pic historique
L’activité économique chinoise s’est redressée au T3 2022 (+3,9% en rythme trimestriel et +3,9% en glissement annuel) après la contraction enregistrée pendant les confinements au T2 (-2,7% t/t et +0,4% en g.a.). La reprise a été essentiellement tirée par le secteur industriel et aidée par les mesures de soutien prises par les autorités. La hausse de l’investissement public a notamment stimulé l’activité de construction dans les projets d’infrastructure et des incitations fiscales ont encouragé les ventes de voitures. En revanche, les effets de l’assouplissement des conditions de crédit et les mesures de soutien aux promoteurs immobiliers ont été très limités, et la contraction dans le secteur immobilier s’est poursuivie
La liquidité du marché des titres du Trésor américain (Treasuries) s’est fortement dégradée depuis le début de l’année. Sur fond de resserrement monétaire et de craintes de récession, l’appréciation du dollar et la grande volatilité des rendements freinent l’appétence des investisseurs, résidents ou non, alors même que la Fed a engagé la réduction de son portefeuille. Compte tenu de l’ampleur de la dette à financer (USD 23 000 mds de dette négociable à la fin juin 2022), les contraintes prudentielles qui limitent les capacités d’intermédiation des primary dealers sont un facteur aggravant. Depuis de nombreuses années déjà, l’attrait des non-résidents pour les Treasuries fléchit
L’inflation en zone euro a atteint le seuil des 10% a/a au mois de septembre selon l’estimation préliminaire d’Eurostat, un plus haut historique depuis que le taux d’inflation de la zone est mesuré. Les prix de l’énergie y jouent un rôle majeur (+40,8% a/a). En parallèle, la dynamique des prix alimentaires pèse de plus en plus, avec une hausse de 11,8% a/a de l’indice harmonisé (incluant également l’alcool et le tabac) au mois de septembre. Une partie de cette hausse des prix alimentaires provient de l’impact de l’envolée des prix de l’énergie sur les coûts de production du secteur. Toutefois, des contraintes d’offre, du fait de difficultés de production, semblent également à l’œuvre
Au lendemain des élections générales au Kenya, l’incertitude demeure forte. Dans un contexte socio-économique sensible, le nouveau président William Ruto devra d’abord poursuivre la consolidation budgétaire et la réduction de l’endettement public. S’il exclut une restructuration préventive de la dette, le niveau élevé du risque souverain requiert de freiner la dégradation des finances publiques. Le déficit budgétaire s’est élevé à -7,7% du PIB en moyenne sur la période 2015/21 et la dette publique a atteint près de 70% du PIB en 2021 (vs. 49% en 2015). En outre, la charge d’intérêt sur la dette publique représente désormais plus de 20% des revenus budgétaires et son service total absorbe 50% des revenus (vs. 38% en 2015)
La part des taux fixes dans le total des crédits nouveaux à l’habitat aux ménages espagnols se maintient à un niveau historiquement élevé : elle atteint 80% en juillet 2022 après un pic à 81% en juin 2022. C’est le résultat d’une inversion complète du modèle de financement de l’immobilier résidentiel en Espagne en une douzaine d’années, portée par le contexte de taux bas. Les taux fixes représentaient en effet une part très faible et relativement stable du total des crédits à l’habitat avant 2010 (11% en moyenne entre janvier 2003 et décembre 2009). Or, accroître leur proportion prémunit davantage d’emprunteurs contre l’augmentation des échéances découlant des hausses de taux et préserve leur solvabilité, ce qui est de nature à freiner la hausse du coût du risque pour les banques
Dans de nombreux pays développés, les prix de l’immobilier ont très fortement augmenté depuis la crise de la Covid-19. Aux États-Unis, ils ont bondi de 37% entre le 4e trimestre de 2019 et le 2e trimestre 2022. En Allemagne et au Royaume-Uni, la hausse est également importante avec, respectivement, +23,8% et +18,6% sur la même période. L’Italie (+7,4%) ou l’Espagne (+10,8%) sont davantage épargnés, tandis que la France (+14,1%) et le Japon (+15%) se trouvent dans des situations intermédiaires. De telles augmentations de prix peuvent-elles se justifier au regard des fondamentaux ou s’apparentent-elles à une bulle immobilière ? Pour quantifier ce phénomène, la Réserve fédérale (Fed) de Dallas publie chaque trimestre un indice d’exubérance des prix de l’immobilier
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