Malgré une remontée importante en mai (+1,98%), l’inflation en zone euro reste tirée par deux composantes de l’indice des prix à la consommation (IPC) en lien avec le coût de l’énergie. Ainsi, avec une contribution de 0,87 point de pourcentage (p.p.), soit près de la moitié de l’inflation totale, l’IPC pour les « dépenses d’utilisation des véhicules » est de loin le plus important contributeur, et reflète la remontée du prix des carburants automobiles. Il est suivi de la catégorie « électricité, gaz et autres combustibles » qui ajoute 0,43 p.p. à l’IPC total de la zone euro. Ces chiffres n’indiquent pas, pour le moment, de réelles pressions sous-jacentes sur les prix à la consommation en zone euro, d’autant que les IPC de certains services, tels que l’hébergement, les transports (à différencier de l’achat et de la maintenance de véhicules) ou la communication, étaient en déflation en mai. Davantage de pressions inflationnistes dans les services n’est pas à exclure au second semestre 2021, avec une accélération probable de l’activité économique dans ce secteur. La dynamique actuelle des prix en zone euro conforte néanmoins, pour l’heure, la BCE dans son choix de patienter avant de procéder à d’éventuels ajustements de politique monétaire.