La Finlande, à l’instar des autres pays nordiques, s’est montrée particulièrement résistante jusqu’ici aux chocs actuels, mais le ciel s’assombrit sur le « pays du soleil de minuit ». Après cinq trimestres consécutifs de croissance, portée par une demande intérieure robuste, l’activité devrait fortement ralentir au second semestre 2022 sous l’effet des tensions géopolitiques persistantes, du resserrement des conditions financières et des hausses de prix. Celles-ci pèsent sur les marges des entreprises et le pouvoir d’achat des ménages. En parallèle d’une conjoncture de moins en moins clémente, la Finlande peut cependant se réjouir de ses efforts structurels, et en particulier du succès de sa politique du logement
Dans de nombreux pays développés, les prix de l’immobilier ont très fortement augmenté depuis la crise de la Covid-19. Aux États-Unis, ils ont bondi de 37% entre le 4e trimestre de 2019 et le 2e trimestre 2022. En Allemagne et au Royaume-Uni, la hausse est également importante avec, respectivement, +23,8% et +18,6% sur la même période. L’Italie (+7,4%) ou l’Espagne (+10,8%) sont davantage épargnés, tandis que la France (+14,1%) et le Japon (+15%) se trouvent dans des situations intermédiaires. De telles augmentations de prix peuvent-elles se justifier au regard des fondamentaux ou s’apparentent-elles à une bulle immobilière ? Pour quantifier ce phénomène, la Réserve fédérale (Fed) de Dallas publie chaque trimestre un indice d’exubérance des prix de l’immobilier
Le marché immobilier espagnol fait de nouveau preuve de dynamisme après sa forte correction de 2008 à 2013 qui a effacé une partie des excès créés au début des années 2000. Le volume des transactions a atteint en 2021 son niveau le plus élevé en douze ans. Les prix des logements enregistrent depuis six ans une croissance proche de 5% par an en moyenne. L’activité bénéficie aujourd’hui de multiples soutiens : rebond économique post-Covid, épargne des ménages plus importante, progression de l’emploi, taux d’emprunt bas. La hausse des prix immobiliers s’explique surtout par une limitation sur l’offre de logement qui risque de perdurer avec l’accroissement des coûts de construction lié au renchérissement des matières premières
Après un bon début d’année 2022, la croissance économique chinoise a ralenti en mars. Les freins à la croissance vont persister à très court terme. D’abord, la forte hausse du nombre de cas de Covid-19 a conduit de nombreuses régions à imposer de sévères restrictions à la mobilité. Ensuite, la correction dans le secteur immobilier se poursuit. Enfin, les effets de la guerre en Ukraine sur les prix des matières premières et le commerce mondial vont pénaliser les producteurs et les exportations. Dans ce contexte, l’objectif de croissance fixé par Pékin à 5,5% pour 2022 semble très ambitieux. Les autorités accélèrent l’assouplissement de leurs politiques budgétaire et monétaire.
L’évolution des prix immobiliers et le volume des transactions sont fortement corrélés en Espagne. En période de reprise d’activité, ces dernières sont soutenues par des conditions d'emprunt attrayantes et une confiance dans les perspectives économiques. Ainsi, les prix des biens immobiliers augmentent ce qui, à son tour, peut alimenter les anticipations de nouvelles hausses et augmenter le volume des transactions. L’activité immobilière en Espagne a rebondi de façon spectaculaire en 2021, après une chute en 2020 en raison de la crise sanitaire. Le nombre de transactions immobilières s’est établi au-delà de 674 000 l’an passé, du jamais-vu depuis 2007. C’est néanmoins près de 30% inférieur au record de 2006
Notre baromètre met en évidence une dégradation conjoncturelle de l’économie chinoise sur la période août-octobre 2021 par rapport aux trois mois précédents. Alors que la situation du secteur industriel s’est améliorée en octobre après le fort ralentissement du mois de septembre, la correction dans le secteur immobilier s’est poursuivie.
Notre indicateur mesure la surface achetable moyenne comme le ratio du montant empruntable (fonction du revenu moyen par ménage, du taux fixe moyen et de la durée moyenne pratiqués1) au prix moyen du m2 des logements anciens. Au cours des dix dernières années2, la surface achetable a crû de 30,4% en province mais elle a reculé de 12,2% à Paris
La part des prêts immobiliers aux particuliers, dont la valeur à l’origination représente plus de 90% de la valeur du bien acquis, a continué de progresser au 1er trimestre 2019. Cette catégorie de crédits représentait alors 4,5% de l’encours des prêts à l’habitat, contre 4,4% au trimestre précédent et 3,3% un an auparavant. L’augmentation de leur poids au 1er trimestre 2019 prolonge la tendance observée depuis le point bas de 2009. Elle va, en outre, de pair avec l’augmentation de la proportion des prêts immobiliers dont la valeur représente entre 75% et 90% de la valeur du logement. L’augmentation de la part des emprunts avec un ratio prêt/revenu élevé illustre également la contrainte financière croissante des ménages