La pandémie de Covid-19 continue de battre des records dans le monde, avec 825 721 nouvelles infections recensées pour la seule journée du 28 avril. C’est à l’Inde que l’on doit cette flambée épidémique, avec 349 378 nouveaux cas, soit 42% des cas mondiaux, tandis qu’en Asie (à l’exception de l’Inde), en Europe et sur le continent américain, on observe une tendance à la baisse du nombre de cas depuis plusieurs jours (graphique 1). Par ailleurs, les campagnes de vaccination progressent dans le monde mais restent particulièrement hétérogènes (graphique 2). Environ 9% de la population indienne a reçu au moins une dose depuis le début de la campagne (janvier). Un chiffre qui reste très bas par rapport à la flambée actuelle de la pandémie dans le pays. Les États-Unis vont fournir à l’Inde les composés nécessaires à la production du vaccin et intensifieront leur aide financière, rejoignant le soutien des pays européens pour endiguer la plus forte augmentation de cas. Dans l’Union européenne, le rythme de la vaccination continue d’accélérer ; le seuil de 20% de la population ayant reçu au moins une dose a ainsi été dépassé.
Au Royaume-Uni, la campagne de vaccination a permis l’allègement des restrictions sanitaires, avec un effet visible sur la fréquentation des commerces et des lieux de loisirs. Elle a fortement progressé entre le 11 avril (veille de l’allégement) et le 23 avril, passant de -48,7 % à -30% par rapport à la référence*. En Allemagne, en Belgique et en France, où les restrictions sanitaires sont toujours en vigueur, la fréquentation continue lentement de s’améliorer. Au Japon, on enregistre une tendance baissière, conséquence du renforcement des restrictions à quelques mois du début des Jeux olympiques de Tokyo. Par ailleurs, on note une hétérogénéité de l’indicateur de substitution hebdomadaire de la croissance en glissement annuel du PIB, établi par l’OCDE, dans les principaux pays avancés. En Allemagne, en Belgique, en France et aux États-Unis, il continue de fléchir, alors qu’il s’est stabilisé au Royaume-Uni, au Japon et en Espagne. En Italie, on note une récente dynamique de l’indicateur (graphique 3). Il y a lieu d’être prudent dans l’interprétation de cet indicateur, réalisé par l’OCDE à partir de données issues de Google Trends (requêtes portant sur la consommation, le marché du travail, l’immobilier, l’activité industrielle ainsi que sur l’incertitude) en raison d’un possible effet de base (comparaison avec le début de la pandémie il y a un an).