La croissance française connait un cycle en stop and go depuis près de 4 ans. Si la période Covid a initié ce phénomène au gré des confinements et des réouvertures successifs de l’économie, la suite des évènements a été marquée par de nouveaux chocs entourés d’un comportement de précaution : déstockage et arrêt de la croissance au moment du choc (crise énergétique, impact de la remontée des taux d’intérêt), puis restockage et redémarrage de la croissance ensuite. Un phénomène qui pourrait initier le retour à une croissance significative courant 2024, après la stagnation enregistrée au 2nd semestre 2023.
L’annonce, le 6 mars prochain, du budget de printemps par Jeremy Hunt constituera un jeu d’équilibriste pour le chancelier de l’Échiquier britannique. Il a la tâche difficile de devoir soutenir une économie dont l’activité patine et les besoins en investissement s’accroissent tout en parvenant à inverser la trajectoire du déficit public qui s’est détériorée en 2023.
En dépit de l'élan positif, il serait prématuré de dire que la reprise a commencé dans la zone euro, mais au moins nous allons dans la bonne direction.
En 2024, 24 nouveaux pays se joindront à l’Initiative de Commerce Guidé de la Zone continentale de libre-échange africaine (ZLECAf). Avec l’ambition d’accélérer le commerce intrarégional, la ZLECAf pourrait augmenter les revenus de l’Afrique et accroître sa résilience aux chocs extérieurs. Toutefois, au-delà des barrières tarifaires, des obstacles structurels doivent d’abord être résolus pour pouvoir observer le plein potentiel de la plus grande zone de libre-échange au monde.
Alors qu’en 2022, la France a importé de l’électricité, elle est redevenue exportatrice nette en 2023. Ce résultat a été initié par une baisse de la consommation de près de 6% observée à partir de l’automne 2023, avant que le rebond partiel du nucléaire et la montée en puissance du renouvelable ne permettent un accroissement de la production. Des efforts qui devront être complétés pour tenir les objectifs assignés à 2050, mais qui constituent un bon point de départ.
Plusieurs éléments ont marqué l'année 2023 et ces éléments sont pertinents dans l'analyse que nous ferons pour les perspectives de 2024. 2023 est l'année de la grande résilience du marché du travail face à la hausse des taux d'intérêt. C'est l'année de la résilience de l'économie américaine qui a connu une performance en termes de croissance absolument impressionnante. C’est également l'année de la stagnation en zone euro ou encore l'année de la désinflation. Mais le fait qui a le plus marqué 2023 est le pic des taux d'intérêt officiels qui a été atteint aux États-Unis et en zone euro. En conséquence, on a terminé l'année sur une note positive, une note d'espoir que 2024 devrait être marquée par un début d'assouplissement monétaire.