En Arabie saoudite, l'activité économique est contrastée. On a d'un côté une baisse de la production pétrolière étant donné le rôle moteur de l'Arabie saoudite dans la politique restrictive de l'OPEP et de l'autre côté, des secteurs non pétroliers qui sont très dynamiques, notamment les services et l'investissement dans les infrastructures. En 2023, l'activité a été orientée négativement avec une récession de 0,8 % en raison de la baisse de la production de pétrole et d'une demande chinoise en produits pétrochimiques qui a été plus faible qu'attendu.
En 2024, la croissance devrait être très légèrement positive. On s'attend à 1,2 %. En effet, la production pétrolière ne devrait repartir à la hausse qu'à la fin de l'année 2024. Et du côté des secteurs non pétroliers, un certain nombre de contraintes pourraient ralentir le rebond de ce secteur. En effet, le taux de chômage s'est stabilisé et le taux de participation de la population active a arrêté de progresser depuis environ deux ans, malgré la forte hausse du taux de participation des femmes depuis plusieurs années.
Une autre source de contraintes à la reprise économique des secteurs non pétroliers est la hausse des coûts de production, qui est notamment liée aux perturbations du trafic maritime en mer Rouge.
À moyen terme, la croissance des secteurs non pétroliers devrait rester soutenue, notamment grâce au dynamisme de la consommation des ménages et à l'investissement, dans le cadre du programme Vision 2030. Dans ce contexte, la diversification de l'économie devrait progresser, notamment dans les secteurs des services et de l'industrie. Cette diversification pourra s'appuyer sur la puissance financière et la forte capacité d'endettement des fonds souverains saoudiens.