La crise financière de 2008 a marqué de son empreinte l’environnement macroéconomique, réglementaire et légal du Royaume-Uni. S’en est suivie une longue période de consolidation du secteur bancaire. Si les grandes banques britanniques sont parvenues à améliorer leurs performances au cours de la période récente, elles sont désormais exposées à de nouveaux défis, à commencer par l’incertitude entourant le Brexit. Cette incertitude ne devrait pas se dissiper immédiatement après le dénouement du Brexit, car il leur faudra encore s’adapter à la perte du passeport européen et éventuellement faire face à une contraction de la demande sur leur marché.
A l’approche du 31 octobre 2019, nouvelle date limite avant une sortie britannique de l’Union européenne (Brexit), qui peut dire où le Royaume-Uni se dirige ? Sans doute pas le premier ministre lui-même, Boris Johnson, qui, après s’être aliéné une partie de son Parlement en tentant d’y interdire les débats, a nourri le scepticisme de ses partenaires européens en leur présentant comme à prendre ou à laisser un « compromis » sur l’Irlande du Nord aussi peu réaliste qu’acceptable. Resteraient, en bout de course, l’option d’un Brexit sans accord, qu’une loi britannique interdit toutefois, ou celle, plus vraisemblable mais non totalement acquise, d’un nouveau report, assorti d’élections générales anticipées.
L’économie norvégienne devrait afficher une croissance soutenue du PIB jusque fin 2019 grâce à la bonne tenue de l’investissement dans le secteur pétrolier en Norvège et à l’étranger. La croissance devrait ensuite ralentir sous l’effet d’une conjoncture internationale moins favorable. L’investissement dans le secteur pétrolier norvégien pourrait, par ailleurs, marquer le pas en 2020. La consommation des ménages devrait néanmoins continuer à croître à un rythme relativement soutenu grâce à l’accélération des salaires. La Banque centrale de Norvège ne devrait pas relever son taux directeur au cours des prochains trimestres. Le taux d’inflation resterait en effet proche de sa cible de 2% alors que les risques à l’étranger se sont accrus.
En proie à la stagflation, l’économie turque pourrait déroger à sa tradition de « stop and go » compte tenu du nécessaire désendettement du secteur privé et du contexte international moins favorable. La désinflation se poursuit mais demeure vulnérable aux accès de volatilité du taux de change. Les aléas (géo)politiques et la dollarisation de l’économie complexifient la gestion de la politique monétaire. Le creusement du déficit public et l’incertitude quant à l’orientation de la politique budgétaire inquiètent. La réduction du déficit du compte courant ne suffit pas à rassurer dans la mesure où les flux de capitaux et les réserves de change ont suivi la même tendance, face à des besoins de (re)financements extérieurs substantiels.
Le Brexit aura été la cause de trente-sept démissions au sein du gouvernement chargé de le mettre en œuvre, la dernière en date étant celle de la première ministre elle-même, Mme Theresa May. Ayant échoué par trois fois à faire ratifier par son Parlement l’Accord de retrait, celle-ci n’a eu d’autre choix que de demander un report du Brexit, puis finalement de se retirer. Restent en lice pour lui succéder les ancien et actuel ministres des Affaires étrangères, Boris Johnson et Jeremy Hunt. Alors que l’un prétend pouvoir se passer d’un accord et déclencher le Brexit après le 31 octobre 2019 (nouvelle date butoir), l’autre envisage un délai supplémentaire pour négocier et, finalement, obtenir un retrait ordonné.
Qu’indiquent les résultats des élections européennes ? La démission de Mme May change-t-elle la donne ? L’Accord de retrait peut-il encore être sauvé ? Y a-t-il toujours un risque de « hard Brexit » ? Va-t-on vers des élections générales anticipées ? Comment se comporte l’économie britannique ?
Après une chute vertigineuse de 42% par rapport à la moyenne euro-dollar entre janvier et août 2018, dont la moitié sur le seul mois d’août, la livre turque (TRY) a rebondi de 15% entre septembre et décembre, dans le sillage de la hausse massive des taux d’intérêt par la banque centrale (CBRT). Mais elle s’est de nouveau dépréciée de 10% au cours des deux derniers mois, sur fond de stagflation. La volatilité du taux de change s’est accentuée du fait notamment de l’incertitude quant au niveau réel des réserves de change dites « libres ». Les sorties nettes d’investissements de portefeuille de la part des non-résidents en monnaie locale ont atteint USD 1,4 md en mars-avril, les investisseurs étrangers s’étant de nouveau désengagés du marché actions et encore davantage du marché obligataire
En optant pour une sortie de l’Union européenne (UE) sans même imaginer où aller, le Royaume-Uni s’est mis face à un choix impossible. L’impasse du Brexit s’est révélée, semaine après semaine, dans l’incapacité du Parlement britannique à acter la moindre décision, à commencer par celle consistant à ratifier les termes du divorce, pourtant négociés pendant deux ans par la Première ministre, Mme Theresa May. L’échéance en vient finalement à être repoussée: d’abord fixée au 29 mars, puis au 12 avril, la date limite de sortie est désormais celle du 31 octobre 2019, jour d’Halloween. Elle pourrait être anticipée si, d’aventure, le Royaume-Uni parvenait à ratifier l’accord de retrait rejeté jusqu’ici. Mais le plus probable est que son maintien dans l’UE se prolonge.
Le Brexit a d’abord constitué une surprise le 23 juin 2016 lors de sa victoire au referendum britannique. Pour la sphère financière plus spécifiquement, le Brexit signifie la perte pour le Royaume-Uni du passeport européen, et donc une intégration moins forte entre l’Union européenne et Londres, place financière de premier plan. Les échanges de services financiers entre ces deux zones devront désormais se conformer aux exigences de deux ensembles d’autorités de réglementation et de supervision distinctes, contre un seul corpus réglementaire jusque-là. Avec à la clé, a minima, le maintien d’incertitudes opérationnelles durant quelques temps encore
Alors que se profilent les élections municipales (31 mars), test important pour le gouvernement, celui-ci a relancé les grandes manœuvres pour soutenir l’économie et faire valoir ses intérêts en Syrie, au prix d’un regain de tensions diplomatiques avec les Etats-Unis. Les tensions financières se sont apaisées depuis la crise de change d’août dernier, mais la situation conjoncturelle reste dégradée. Le scénario d’une récession sur plusieurs trimestres se précise avec comme principale inquiétude la situation financière des entreprises non financières. La réduction rapide du déficit courant et la décélération de l’inflation sur les tous derniers mois attestent de l’ampleur de l’ajustement macroéconomique en cours.
L’économie serbe bénéficie d’une d’accélération de la croissance depuis 2017, soutenue par la consommation et l’investissement. L’inflation reste modérée, aidée par l’appréciation du dinar. Dans ce contexte favorable, le surplus budgétaire donne au gouvernement une certaine marge de manœuvre. La dette publique se réduit même si elle reste relativement élevée et vulnérable aux variations du change et à l’appétit des investisseurs internationaux. Par ailleurs, le potentiel de l’économie serbe reste contraint par une évolution démographique défavorable, des réformes du secteur public qui progressent lentement et un environnement politique difficile.
Le 15 janvier 2019, les députés britanniques ont rejeté le projet d’accord sur le Brexit auquel les chefs d’Etat de l’Union européenne étaient parvenus deux mois auparavant. Avec 432 voix contre sur 634 suffrages exprimés, ce vote fragilise nettement la première ministre, Theresa May, en vue de ses prochaines discussions avec l’Union européenne et les membres de son Parlement. Tout paraît aujourd’hui possible, à commencer par un report de la date officielle de retrait, prévue le 29 mars.
Au vu de la réaction des marchés, le rejet à une forte majorité, par le Parlement britannique, de l’accord de Brexit négocié avec l’Europe réduit la probabilité d’une sortie de l’UE sans accord. Le soulagement est-il appelé à durer ? Cela dépendra de l’évolution des discussions sur les issues possibles. Le vent contraire, que constitue cette prolongation de l’incertitude, pour la croissance du Royaume-Uni mais aussi pour les entreprises de l’UE, ne s’apaisera pas de sitôt.