La croissance au deuxième trimestre 2023 a surpris favorablement, avec une hausse du PIB réel de 0,2% t/t, portée par l’investissement des entreprises, et en particulier par les dépenses en équipements de transport. Néanmoins, les signes de dégradation de l’activité se multiplient et s’étendent à l’ensemble des secteurs.
L’économie britannique s’est contractée en mai (-0,1% m/m) selon l’ONS, après une croissance de 0,2% m/m en avril. Le secteur des services a stagné alors que la production industrielle et la construction ont chuté respectivement de 0,6% et 0,2% m/m. Selon l’enquête PMI du mois de juin, l’activité, se serait accrue dans le secteur des services, mais aurait décru dans le secteur manufacturier. Si le jour férié supplémentaire lié au couronnement du roi Charles III a probablement participé au repli de l’activité en mai, l’économie britannique reste néanmoins sur une phase de ralentissement plus étendue dans le temps. L’économie a, du reste, stagné en moyenne sur 3 mois en mai.
À l’occasion des élections présidentielles et législatives du mois de mai dernier, la livre turque s’est de nouveau fortement dépréciée et les taux d’intérêt domestiques se sont tendus. Le calme est revenu au cours des dernières semaines avec le revirement monétaire de la Banque centrale (CBRT), désormais dirigée par Hafize Gaye Erkan, et le retour de Mehmet Simsek, caution du gouvernement vis-à-vis des marchés et investisseurs étrangers, à la tête du ministère du Trésor et des Finances. Mais la tâche qui leur est confiée de rééquilibrer une économie réelle en état de surchauffe et confrontée à une inflation toujours vive s’annonce difficile. Plus que le ralentissement récent de la croissance, c’est le risque – assez probable - d’une aggravation des déficits jumeaux qui inquiète
Le PIB du Royaume-Uni a crû de 0,1% t/t au T1 2023. La récession hivernale annoncée à l’automne 2022 n’a pas eu lieu grâce à l’investissement public, au dynamisme des services et à la résilience de l’industrie. Cette vigueur est une bonne nouvelle mais risque de rendre l’inflation plus persistante à moyen terme, alors que les derniers chiffres ont encore surpris à la hausse. La Banque d’Angleterre (BoE) devra poursuivre sa hausse de taux. Cela pèsera sur la croissance qui devrait être nulle en 2024, après déjà seulement 0,4% en 2023.
L’activité économique britannique a rebondi de 0,2% m/m en avril. Ce redressement succède à une contraction de 0,3% m/m en mars. Il est à relativiser puisque le PIB mensuel reste inférieur de 0,1% au niveau atteint en janvier et février.
Les données relatives à la balance des paiements et à l’emploi des travailleurs étrangers permettent de relativiser l’idée, pourtant communément admise, que le Brexit aurait réduit l’attractivité du Royaume-Uni.Il est vrai qu’encore en mars 2023, une entreprise britannique sur quatre classait le Brexit parmi ses trois principales sources de préoccupation. Ce niveau est certes en baisse depuis 2019, mais il montre néanmoins que l’inquiétude ne s’est pas totalement résorbée
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre a annoncé en avril dernier une revue du régime britannique de garantie des dépôts. Une révision était déjà en cours pour accélérer l’indemnisation des déposants en cas de faillite.
L’économie britannique a crû de 0,1% t/t au T1 2023, soit au même rythme qu’au T4 2022. La croissance a connu des hauts et des bas au cours du premier trimestre. Le PIB réel a d’abord rebondi en janvier (+0,5% m/m) après un mois de décembre difficile (-0,5% m/m), porté par le secteur des services (+0,8% m/m). L’économie a ensuite stagné en février.
Au Royaume-Uni, la normalisation de la politique monétaire de la Banque d’Angleterre (BoE), entamée en décembre 2021, a contribué à augmenter le coût des prêts hypothécaires aux ménages : il est passé en moyenne de 1,5% en novembre 2021 à 4,4% en mars 2023.
La Banque d’Angleterre (BoE) a procédé à une nouvelle hausse de 25 points de base de son taux directeur lors de la réunion du 11 mai, portant celui-ci à 4,5%. La forward guidance est restée restrictive, et le rapport du comité de politique monétaire (MPC) laisse présager que le cycle de hausse des taux pourrait se poursuivre.
Le PIB britannique a stagné en février selon l’ONS, après une hausse de 0,4% m/m en janvier. Le rebond du secteur de la construction (+2,4% m/m), qui s’était nettement contracté en janvier (-1,7% m/m), a compensé la contraction dans les services (-0,1% m/m) et dans l’industrie (-0,2% m/m). L’économie a donc bien résisté malgré l’impact négatif des grèves
L’économie britannique a évité la récession au 2nd semestre 2022, grâce à l’investissement des entreprises et à la consommation (publique et privée). Les chiffres d’inflation de février se maintiennent à un niveau exceptionnellement élevé, ce qui devrait éroder le pouvoir d’achat des ménages. La récession pourrait ainsi n’avoir été que reportée. Nous tablons désormais sur une contraction du PIB de -0,3% t/t au T1 puis de -0,2% au T2 2023. La Banque d’Angleterre (BoE) ne devrait pas relever son taux directeur au-delà d’une dernière hausse de 25 points de base en mars. Cela, et une désinflation qui irait en s’accélérant, permettrait un rebond de la croissance au 2nd semestre.
Le PIB britannique a rebondi de 0,3% m/m en janvier selon l’ONS, après -0,5% en décembre. Les services ont contribué à hauteur de 0,4 point, en partie grâce à la normalisation des jours travaillés.
Après un repli du PIB de 0,5% m/m en décembre selon l’ONS, l’activité britannique s’est dégradée en janvier avant de rebondir nettement en février selon l’enquête PMI, notamment dans les services.
D’après les dernières enquêtes de conjoncture auprès des entreprises, l’activité économique continue de se contracter au Royaume-Uni. Selon la Confederation of British Industry (CBI), le solde de confiance dans les secteurs de l’industrie et du commerce (ventes au détail et en gros) se détériore nettement alors qu’il rebondit légèrement dans le secteur des services.
La Turquie bénéficie d’une accalmie financière depuis la mi-2022 avec une plus grande stabilité du taux de change par rapport au premier semestre, une baisse des primes de risque et des rendements obligataires. La croissance a stagné au T3 2022 mais l’inflation mensuelle ralentit et les indicateurs conjoncturels disponibles sur le T4 2022 restent bien orientés. Pour 2023, un essoufflement est inévitable compte tenu du ralentissement de l’activité attendu chez les principaux partenaires commerciaux du pays. Mais la demande intérieure pourrait atténuer le choc extérieur et la baisse des prix du pétrole devrait permettre de réduire le déficit courant
L’inflation britannique a enfin baissé en novembre pour atteindre +10,7% a/a (+0,4% m/m), contre +11,1% en octobre (+2% m/m). Autre bonne nouvelle, l’inflation sous-jacente recule également, et ce pour la première fois depuis septembre 2021 (-0,2 point, soit 6,3% a/a). Face à une inflation qui demeure toutefois très élevée, le Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre (BoE) a décidé d’une nouvelle hausse de son taux directeur, de 50 points de base, le portant ainsi à 3,5%.
La croissance britannique s’est nettement contractée au T3, marquant l’entrée de l’économie en récession. Au regard des enquêtes de confiance auprès des ménages et des entreprises, le repli de la consommation et celui de l’investissement devraient se poursuivre dans les prochains mois. Face à une inflation persistante qui se diffuse dans les différents secteurs, la Banque d’Angleterre poursuit le resserrement de sa politique monétaire, malgré la contraction de l’économie. Le plan de soutien aux ménages et les mesures de consolidation budgétaire, annoncés simultanément par le nouveau gouvernement de Rishi Sunak, devraient faciliter la lutte contre l’inflation tout en soutenant les ménages les plus modestes.
En Turquie, la croissance a bien résisté (+3,9% en glissement sur un an au T3 2022) en dépit de l’envolée de l’inflation. La consommation des ménages en a été le principal soutien avec une progression de 19%. Pourtant, l’accélération de l’inflation (de 19% en glissement sur un an au T3 2021 à 74% au T2 2022) a entrainé une contraction de la masse salariale en termes réels jusqu’au T2 2022 malgré une forte reprise de l’emploi. Depuis la mi-2022, l’inflation a continué d’accélérer (+84,4% en novembre) mais un rattrapage salarial a eu lieu consécutivement à la revalorisation du salaire minimum. Il ne saurait cependant expliquer l’écart entre la consommation et le pouvoir d’achat de la masse salariale.
La sortie du Royaume-Uni du marché commun européen et de l’union douanière le 31 janvier 2020 a provoqué un choc économique important qui pèse sur la croissance et l’inflation outre-Manche, et tout particulièrement sur le commerce extérieur. Depuis le 1er janvier 2021 et l’entrée en vigueur de l’Accord de coopération commerciale (ACC) consécutif au Brexit, le commerce bilatéral de biens entre le Royaume-Uni et l’Union européenne a nettement reculé. Le Royaume-Uni a réorienté une partie de ses importations de biens vers les pays hors Union européenne.
Selon l’estimation préliminaire de l’Office for Nation Statistics (ONS), la croissance trimestrielle du PIB britannique a chuté de 0,2 (t/t) au T3 (contre +0,7% au T1 et +0,2% au T2). Cette contraction s’explique principalement par un déstockage plus important que prévu, notamment dans les secteurs manufacturiers et des ventes au détail.
L’inflation a nettement rebondi en septembre pour revenir au-dessus du niveau symbolique à deux chiffres (10,1% a/a), légèrement au-dessus des anticipations (10%). Largement diffusée au sein de l’économie, la hausse de l’inflation devrait, en outre, se poursuivre. Preuve en est, la composante sous-jacente de l’inflation a fortement augmenté en septembre (+0,5 point) pour s’établir à 7,5% a/a. Cette forte inflation continue, par ailleurs, de peser sur l’activité économique.
Au Royaume-Uni, les marchés financiers ont été récemment confrontés à une « ruée sur les liquidités » qui a amené les investisseurs à céder des actifs, y compris sûrs, comme les obligations d’État, pour obtenir des liquidités. Le catalyseur a été l'annonce d'une politique budgétaire expansionniste. Celle-ci pourrait obliger la Banque d'Angleterre à relever plus fortement les taux d'intérêt compte tenu de possibles conséquences inflationnistes. L’effet de levier et les appels de marge qui en ont découlé ont accéléré la hausse des rendements du Gilt. Cette situation montre la nécessité de coordonner les politiques économiques
Malgré un marché du travail tendu, l’économie britannique montre des signes évidents de ralentissement de la croissance alors que l’inflation atteint un plus haut depuis 40 ans. En moyenne mobile sur trois mois, d’après l’estimation mensuelle du PIB publiée par l’ONS, la croissance britannique a été nulle en juillet, légèrement en dessous des attentes (+0,1%). Ce chiffre masque des évolutions mensuelles plus marquées.
La croissance britannique s’est légèrement contractée au T2 mais l’économie ne devrait pas entrer en récession avant le T4. D’une part, le marché du travail continue d’opérer au plein-emploi, ce qui permet d’amortir en partie le choc d’inflation sur le pouvoir d’achat. D’autre part, le nouveau plan gouvernemental de soutien aux ménages et aux entreprises devrait atténuer la hausse des prix de l’énergie à venir. Face à une inflation persistante, la Banque d’Angleterre (BoE) accélère encore sa normalisation monétaire, au risque de précipiter la contraction de l’économie.