Croissance du PIB, inflation, taux d'intérêt et de change.
Marchés obligataires, indices des actions, et taux de change des matières premières.
Au programme de cette édition spéciale des Études Économiques consacrée aux baisses de taux, nous vous proposons en introduction de faire la connaissance d’Isabelle Mateos y Lago, elle succède à William De Vijlder en tant que Cheffe économiste du groupe BNP Paribas et directrice des Études Économiques. La Fed et la BCE baissent leur taux, jusqu’à quel point est-ce un bon signe ? C’est le sujet que nous abordons ensuite avec Hélène Baudchon, avant de parler des effets de la baisse des taux sur les banques européennes avec Laurent Quignon. Enfin, nous terminons avec Christine Peltier qui analysera les effets du ralentissement chinois sur les pays émergents.
Faites la connaissance d’Isabelle Mateos y Lago, elle succède à William De Vijlder en tant que Cheffe économiste du groupe BNP Paribas et directrice des Études Économiques.
La BCE a enclenché la première baisse de taux au début de l'été, suivie par la FED qui avait abaissé ses taux de 50 points de base. Après trois baisses de 25 points de base de la BCE, Hélène Baudchon fait le bilan. Est-ce un bon ou un mauvais signe ?
Le ralentissement de la croissance de la Chine et la mise en œuvre de sa stratégie industrielle auront des conséquences importantes sur le reste du monde, variables selon les pays et les canaux de transmission. Pour les pays émergents, l'effet global ne sera pas nécessairement négatif, notamment grâce aux flux d'investissements directs, qui pourraient bien changer la donne. Nous en discutons avec Christine Peltier.
Après Katrina en 2005, l’ouragan Hélène, qui a touché le Sud-Est des États-Unis fin septembre, est entré au palmarès des évènements climatiques les plus destructeurs jamais connus outre-Atlantique (plus de 200 morts et quelque USD 50 mds de dégâts matériels recensés à ce jour). Comme un symbole, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a compté parmi les victimes collatérales de la catastrophe. Conséquence, les relevés de températures qu’elle effectue, et qui font référence au niveau mondial, ont temporairement cessé d’être publiés.
D’après les données conjoncturelles récentes, l’hétérogénéité des situations économiques se confirme, voire s’accentue, entre les États-Unis, dont la croissance resterait au beau fixe au 3e trimestre (0,7% t/t au T3 selon notre prévision) et les autres zones, notamment la zone euro, où la reprise semble s’essouffler (0,2% de croissance au T3 selon notre prévision et notre nowcast).
Sur le marché mondial du pétrole, la demande est actuellement faiblement dynamique, notamment celle provenant de Chine, qui représente environ 15% de la demande mondiale de pétrole.
Le sujet des finances publiques et de leur rééquilibrage est revenu sur le devant de la scène, en particulier en France mais pas seulement. Cette problématique concerne de nombreux autres pays, au premier rang desquels on peut citer les Etats-Unis.
Préféreriez-vous courir à toutes jambes vers un précipice ou marcher sur une pente glissante ? La réponse semble évidente. La première situation se termine généralement par des traumatismes multiples, la seconde, au pire, par des ecchymoses, même si persister dans cette voie mène immanquablement tout en bas. Les décideurs politiques européens ont fait preuve de talent, au fil des ans, pour faire volte-face au bord du précipice. Ils doivent maintenant apprendre à se sortir des pentes glissantes. Cela pourrait se révéler encore plus difficile.
Dans ses dernières prévisions en date du 10 octobre, l'OMC a révisé légèrement à la hausse ses chiffres de croissance du commerce mondial de marchandises en 2024 à 2,7% (contre une estimation initiale de 2,6%) et à 3,0% en 2025 (contre 3,3% précédemment). Bien qu’en repli de 0,6% m/m en juillet, les exportations mondiales en volume se sont en effet maintenues sur une trajectoire ascendante jusqu’à cet été. On note toutefois des divergences importantes entre les zones géographiques.
Aux États-Unis, l’incertitude relative à la politique économique, basée sur la couverture médiatique, a rebondi en septembre, après une courte baisse en août. Cette hausse s’explique par l’incertitude politique qui règne dans le pays à l'approche des élections présidentielles du 5 novembre prochain.
En miroir de la déclaration, et du passage à l'acte, de Jerome Powell selon lesquels il est temps d'ajuster (c'est-à-dire d'assouplir) la politique monétaire, il est également temps d'ajuster la politique budgétaire en Europe et aux États-Unis, dans le sens d’un durcissement dans les deux cas. Le moment est favorable, sur fond de détente monétaire, de baisse de l’inflation et de croissance économique positive. Plus encore que le desserrement monétaire, cette consolidation budgétaire devra être progressive pour ne pas trop peser sur la croissance
Moins de 2 ans après avoir atteint des sommets inédits depuis plusieurs décennies, l’inflation se rapproche des objectifs des banques centrales dans la plupart des pays du monde. Il est toutefois trop tôt pour crier victoire, car les décideurs de politique monétaire devront encore faire face à des courants contraires. Ils ont toutefois déjà fait la preuve de leur savoir-faire, et disposent par ailleurs de marges d’action, si nécessaire
La semaine écoulée (16-22 septembre) a été dense en réunions monétaires et en rapports d’inflation. Si la première baisse des taux directeurs de 50 points de base par la Réserve Fédérale américaine a été plus franche que ce que nous anticipions, le statu quo du côté de la BoE et de la BoJ est en ligne avec nos attentes. Avec une inflation ancrée sous les 3%, les taux d’intérêt réels des deux côtés de l’Atlantique demeurent largement en territoire restrictif. La modération attendue de l’inflation dans les services devrait inciter les banquiers centraux en Europe et aux États-Unis à poursuivre le desserrement monétaire au cours des prochains trimestres. La progression des salaires dans le secteur privé s’est légèrement accentuée aux États-Unis, tandis qu’elle a ralenti en Europe (page 27)
L’incertitude portant sur la politique économique américaine, basée sur la couverture médiatique, a baissé pour le deuxième mois d’affilée en août. Cette diminution est à mettre en lien avec le discours de Jerome Powell le 23 août à Jackson Hole, où le président de la Fed a estimé que le moment était venu pour une baisse des taux directeurs. Cette annonce concorde avec les opinions de certains responsables de la Fed, exprimées dans le compte rendu des « minutes » de la Réserve fédérale, publié le 21 août.