Dans de nombreux pays développés, les prix de l’immobilier ont très fortement augmenté depuis la crise de la Covid-19. Aux États-Unis, ils ont bondi de 37% entre le 4e trimestre de 2019 et le 2e trimestre 2022. En Allemagne et au Royaume-Uni, la hausse est également importante avec, respectivement, +23,8% et +18,6% sur la même période. L’Italie (+7,4%) ou l’Espagne (+10,8%) sont davantage épargnés, tandis que la France (+14,1%) et le Japon (+15%) se trouvent dans des situations intermédiaires. De telles augmentations de prix peuvent-elles se justifier au regard des fondamentaux ou s’apparentent-elles à une bulle immobilière ? Pour quantifier ce phénomène, la Réserve fédérale (Fed) de Dallas publie chaque trimestre un indice d’exubérance des prix de l’immobilier
Ces derniers mois, l’écart considérable et croissant entre l’inflation observée et l’objectif a fini par créer, au sein des banques centrales, un sentiment d’urgence à agir. On peut parler de phase de panique du cycle de resserrement. Il s’est ensuivi une succession rapide de hausses de taux. Le resserrement est rapide au lieu d’être progressif afin d’éviter un désancrage des anticipations d’inflation. Cette phase de persévérance cèdera la place à une attitude attentiste une fois le taux final – le pic cyclique du taux d’intérêt – atteint. Lors de cette phase de patience, les banques centrales attendront de voir comment les données évolueront
La dynamique baissière du nombre de nouveaux cas de Covid-19 se poursuit pour la septième semaine consécutive dans le monde. 3,6 millions ont été signalés entre le 6 et le 12 septembre, soit 16% de moins que la semaine précédente (graphique 1). D’une façon générale, la situation continue de s’améliorer fortement en Amérique du Sud (-33%), en Amérique du Nord (-20%) et en Asie (-18), alors qu’elle s’est stabilisée en Europe après huit semaines de baisse. En Afrique, le nombre de cas repart à la baisse (-12%) après avoir légèrement augmenté la semaine précédente.
L’année 2022 n’est pas terminée mais il est probable qu’elle marquera, après le pic de 2019, un record absolu en termes de rejets de gaz à effet de serre (GES). La reprise du trafic, aérien ou routier, l’intensification du recours au charbon comme substitut au gaz russe, ou tout simplement le fait que l’économie mondiale soit restée en expansion malgré une Chine et des États-Unis moins allants, laissent peu de place au doute. Dans sa dernière Global Energy Review, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) note que 2021 avait déjà vu les émissions de CO2 augmenter fortement par rapport à 2020 (+6%) du fait de la reprise post-Covid. Le charbon, encore lui, avait été l’un des principaux animateurs du rebond
Selon un large consensus, 2023 devrait être une année de désinflation. Le resserrement monétaire jouera à cet égard un rôle important. Cependant, il est difficile, voire impossible de déterminer quand et à partir de quel niveau atteint par les taux d’intérêt directeurs, l’inflation aura suffisamment convergé vers l’objectif. C’est pourquoi la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne procèdent à une succession rapide de hausses significatives de taux. Cela devrait réduire le risque d’une inflation supérieure aux prévisions. Beaucoup dépendra de la manière dont les anticipations d’inflation évolueront
La tendance à la baisse de l’indice PMI manufacturier s’est poursuivie en août. Dans la plupart des économies avancées, l’indice est inférieur à 50, signe d'une contraction de l’activité dans le secteur manufacturier. Le Royaume-Uni a accusé un détérioration significative le mois dernier. L’indice chinois est également passé sous la barre des 50. La baisse des nouvelles commandes est particulièrement importante depuis le mois de mai. De plus, elle est généralisée. Au sein de la zone euro et dans la plupart de ses pays membres, ainsi qu’au Royaume-Uni, l’indice est passé sous la barre des 46 points. Les chiffres sont également très faibles au Mexique, en République tchèque, en Pologne et en Turquie. La situation s’est aussi détériorée en Chine.
La tendance baissière du nombre de nouveaux cas de Covid-19 se poursuit dans le monde. Pour la première fois depuis la fin du mois de juin dernier, le nombre de contaminations est repassé sous la barre symbolique des 5 millions hebdomadaires (en moyenne sur sept jours glissants) : 4 millions de nouveaux cas ont été enregistrés entre le 1er et le 7 septembre, soit une baisse de 15% par rapport à la semaine précédente. Plus globalement, la situation continue de s’améliorer fortement en Amérique du Sud (-32%), en Amérique du Nord et en Asie (-18), mais aussi en Europe (-5%), alors qu’elle s’est stabilisée en Afrique après deux mois de baisse quasi continue.
Les données économiques récentes dressent un tableau de la montée des inquiétudes concernant les perspectives économiques. Aux États-Unis, l'inflation élevée et la hausse des taux d'intérêt jouent un rôle central. Dans la zone euro, ces mêmes facteurs entrent en jeu - même si les taux d'intérêt y sont inférieurs qu’aux États-Unis - mais deux autres, la flambée des prix de l'énergie et les ruptures d'approvisionnement en gaz, devraient aussi freiner la croissance. L'atténuation des pressions sur les prix dans les enquêtes de conjoncture est encourageante. Néanmoins, les anticipations en matière de prix de vente restent exceptionnellement élevées au vu de la baisse des carnets de commandes
Le premier graphique indique une hausse récente de l’incertitude au niveau de la politique économique américaine, telle que mesurée par la couverture médiatique. Cette évolution reflète le ton agressif adopté par la Fed et, par conséquent, les inquiétudes relatives à l’ampleur et à l’impact des mesures de resserrement monétaire à venir. Le deuxième graphique montre qu’aux États-Unis, l’incertitude des entreprises quant à la croissance du chiffre d’affaires a légèrement diminué, rompant ainsi avec une tendance haussière de plusieurs mois.
Lors du symposium de Jackson Hole, Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, et François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, ont insisté sur le caractère inconditionnel de leur responsabilité dans la stabilisation des prix. Dans le contexte actuel d'incertitude liée à la persistance d'une inflation élevée, la Fed comme la BCE augmenteront leurs taux afin de maîtriser l’inflation, quel que soit le coût à court terme pour l’économie, car ne pas faire assez maintenant entraînerait un coût économique encore plus élevé par la suite. En réaction, les marchés actions ont chuté tandis que les rendements obligataires ont bondi. Durcir les conditions aidera le resserrement monétaire à freiner la croissance
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 continue de reculer pour la troisième semaine consécutive dans le monde. 5,5 millions de nouveaux cas ont ainsi été enregistrés entre le 18 et le 24 août, soit un recul de 6% par rapport à la semaine précédente. L’ensemble des régions sont concernées par cette baisse : Afrique (-21%), Amérique du Nord et Amérique du Sud (-18%), Europe (-8%) et Asie (-5%). Toutefois, ces chiffres doivent être interprétés avec prudence car plusieurs pays ont modifié leurs stratégies de dépistage de la Covid-19. Cela a engendré une diminution du nombre de tests effectués et, par conséquent, des cas détectés.
Même si les délais d’approvisionnement restent historiquement longs, l’indice PMI s’est progressivement amélioré depuis l’automne dernier. Selon l’enquête sectorielle PMI, la réduction des délais s’observe dans la plupart des industries, notamment dans l’automobile, les équipements électroniques ainsi que dans l’agroalimentaire. Résultats de ces délais raccourcis, l’indicateur des arriérés de travail a enregistré sa plus forte chute en plus de deux ans. L’indice agrégé des tensions sur les chaînes de valeur, publié par la Réserve fédérale de New York, corrobore ces évolutions positives. Il est retombé à son plus bas niveau depuis mars 2021
6,9 millions de nouveaux cas de Covid-19 dans le monde ont été confirmés entre le 13 et le 20 juillet, soit 9% de plus que la semaine précédente. Il s'agit de la cinquième semaine consécutive de hausse. C’est en Asie que la plus forte progression hebdomadaire a été enregistrée (45%). Dans le même temps, la fréquentation des commerces et des lieux de loisirs se maintient à son niveau pré-Covid en France, en Belgique et en Allemagne, alors qu’en Italie elle n’en est plus très loin. En revanche, la fréquentation demeure inférieure au niveau pré-pandémique aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne et au Japon.
Entre le 5 juillet et le 12 juillet, 6,2 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le monde, soit une augmentation de 15% par rapport à la semaine précédente. Il s’agit de la quatrième semaine consécutive de hausse des contaminations. L’ensemble des régions du monde est concerné, l’Europe se distinguant par une recrudescence nettement plus importante.
La tendance à la baisse du PMI manufacturier mondial s’est poursuivie en juin. L’indice a reculé aux États-Unis comme dans la zone euro, respectivement, à 52,7 et 52,1, s’approchant du seuil fatidique des 50. On observe un repli dans tous les pays de la zone euro pour lesquels des données sont disponibles. Les chiffres ont également baissé au Royaume-Uni et au Japon. L’indice a progressé en Australie, au Mexique et, en particulier, en Chine. Le reflux des nouvelles commandes du secteur manufacturier s’est également poursuivi et il est plus prononcé que celui de l’indice global. Les prises de commandes ont sensiblement baissé aux États-Unis et dans la zone euro en général ainsi qu’au niveau de chaque pays. Les chiffres sont particulièrement déprimés en Allemagne et en Italie
Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires, en termes de portée et de méthodologie. En commençant en haut à gauche et en continuant dans le sens des aiguilles d’une montre, l’incertitude sur la politique économique aux États-Unis, fondée sur la couverture médiatique, a quelque peu reflué ces dernières semaines. Cela fait suite à une hausse significative qui reflétait en partie les préoccupations liées à la perspective d’un resserrement agressif de la politique monétaire par la Réserve fédérale.
Aux États-Unis comme dans la zone euro, le niveau d’activité est très élevé mais la croissance a déjà nettement marqué le pas. Elle devrait rester faible en glissement trimestriel jusqu’à la fin de l’année. Les doutes sur les perspectives conjoncturelles se renforcent en raison de la conjonction d’une inflation élevée, de l’incertitude géopolitique et du resserrement des politiques monétaires. D’après les enquêtes, les prix des intrants et les délais de livraison se replient mais demeurent à des niveaux élevés. La croissance des salaires reste forte aux États-Unis et elle se redresse dans la zone euro, laissant craindre une baisse de l’inflation plus lente que prévu.
Si une amélioration du transport maritime semble se dessiner sur certaines routes commerciales – notamment entre la Chine et la côte ouest des États-Unis – la situation est encore loin de se normaliser dans son ensemble. Le confinement à Shanghai continuera d’avoir, au second semestre 2022, des répercussions importantes sur le fonctionnement des ports chinois et ailleurs en Asie.
L’économie mondiale subit de nombreux chocs cette année : la résurgence de cas de Covid-19 en Chine, la guerre en Ukraine, la hausse des taux d’intérêt. Le comportement des marchés financiers et l’enquête américaine auprès des prévisionnistes professionnels traduisent l’inquiétude croissante entourant le risque de récession. Or, celle-ci a un coût pour l’économie et pourrait aggraver le ralentissement de la croissance. Un certain degré d’inquiétude contribue à la transmission efficace d’une politique monétaire restrictive. Au-delà d’un certain seuil, néanmoins, les craintes de ralentissement deviennent auto-réalisatrices. Un mécanisme qu’il serait difficile d’endiguer si l’inflation ne convergeait pas suffisamment vers l’objectif des banques centrales.
L’épidémie de Covid-19 continue de ralentir dans le monde. Selon l’université Johns-Hopkins, 3,3 millions de nouveaux cas ont été enregistrés entre le 1er et le 7 juin, soit une baisse de -4% par rapport à la semaine précédente. Au niveau régional, l’épidémie continue de fortement refluer en Afrique (-24%) et en Asie (-18%), alors que le nombre de nouvelles contaminations s’est stabilisé en Europe, après deux mois de forte baisse.
Le PMI manufacturier mondial poursuit son mouvement latéral depuis mars, période à laquelle il avait décliné en raison de la guerre en Ukraine. Le mois de mai a été marqué par un affaiblissement des données aux États-Unis et dans la zone euro, où l’Italie, tout particulièrement, a enregistré un recul considérable. En Australie, l’indice PMI a enregistré une forte baisse. Celui de la Chine a connu un rebond après l’assouplissement des restrictions de mobilité. En Inde, le PMI se stabilise à un niveau élevé depuis plusieurs mois et le Vietnam a connu une amélioration sensible en mai.
La situation épidémiologique liée à la Covid-19 continue de s’améliorer dans la plupart des régions du monde. Pour la première fois depuis mi-novembre 2021, le nombre de contaminations est repassé sous la barre symbolique des 3,5 millions hebdomadaires (en moyenne sur sept jours glissants). Dans le même temps, la fréquentation des commerces et des lieux de loisirs se maintient à son niveau pré-pandémique en Belgique, en Allemagne et en France, alors qu’en Italie, on s’en approche. En revanche, la fréquentation demeure toujours inférieure au niveau pré-Covid dans les autres pays (États-Unis, Espagne, Royaume-Uni et Japon).
D’après les données historiques, aux États-Unis comme dans la zone euro, la relation est étroite entre, d’une part, l’indicateur des pressions sur les prix, basé sur les enquêtes relatives aux délais de livraison et aux prix des intrants dans l’industrie manufacturière et, d’autre part, l’inflation sous-jacente. Au regard des récents indices « flash » des directeurs d’achat, les pressions sur les prix pourraient atteindre un pic, ce qui laisse espérer que l’inflation leur emboîtera le pas d’ici quelques mois. L’attention se concentrera dès lors sur la vitesse de décélération de l’inflation. Un processus très lent nécessiterait une hausse plus nette des taux d'intérêt, alimentant des craintes de récession
Nos différents indicateurs d’incertitude sont complémentaires, en termes de portée et de méthodologie. L’incertitude sur la politique économique aux États-Unis, fondée sur la couverture médiatique, a quelque peu reflué après avoir enregistré une hausse significative, reflétant les préoccupations liées à l’impact du resserrement agressif de la politique monétaire.
Les indices PMI globaux indiquent un ralentissement de plus en plus marqué de l’activité mondiale. L’indice relatif aux nouvelles commandes à l’exportation est repassé au mois de mars sous la barre d’expansion (48,1) avant de se stabiliser à ce niveau en avril. Plus particulièrement, les nouvelles commandes à l’exportation en provenance de Taiwan enregistrent une chute marquée en avril (-17,2% m/m), la plus importante depuis quatorze mois. Si un repli était attendu, compte tenu de la hausse importante en mars (+21,6%), son ampleur a néanmoins surpris.