Dans ce nouvel AudioBrief, Guillaume Derrien, économiste de l'équipe OCDE, revient sur la relation étroite qui existe entre la croissance mondiale et l'évolution du commerce international.
En ce début d’année 2023, les signes de résistance des économies des principaux pays de l’OCDE se confirment.
Les modèles de prévision du PIB en quasi-temps réel (nowcast), aussi appelés « modèles de prévision du PIB par approche directe », sont communément utilisés par les conjoncturistes qui suivent au quotidien les évolutions de la croissance du PIB avant la publication des comptes nationaux trimestriels. Ils permettent une estimation de la croissance du PIB sur la base des indicateurs déjà publiés au moment de la prévision.
Les indices PMI mondiaux se sont légèrement améliorés en janvier mais ils restent très bas. On ne peut donc pas en déduire un regain de vigueur de l’activité en ce début d’année 2023.
Croissance, inflation, taux d'intérêt et taux de change
Le calendrier des dernières publications des principaux indicateurs économiques avec les chiffres actualisés de la semaine écoulée
Dans le secteur manufacturier, l’indice PMI des directeurs d’achat a enregistré, au niveau mondial, une légère amélioration en janvier, après dix mois de baisse. Il reste toutefois en zone de contraction (49,1 points). À l’exception du Japon, où il est resté stable, l’indice s’est redressé dans 26 des 33 pays pour lesquels les données de janvier sont disponibles.
Le calendrier économique actualisé au 13 février 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Malgré les messages encore restrictifs de la Fed et de la BCE, les marchés anticipent déjà une baisse des taux avant la fin de l’année. Comment expliquer ces anticipations apparemment prématurées d'assouplissement monétaire ? Il se pourrait qu'elles traduisent des écarts de vues sur les perspectives économiques, mais la faible ampleur de ces écarts ne justifie pas les niveaux actuels des marchés. Le fait que les investisseurs gèrent de manière rationnelle leur exposition au risque pourrait être une autre explication. Ils savent que si les banques centrales créaient la surprise en adoptant une orientation accommodante, un rallye sur les marchés actions et obligataires s’ensuivrait
Aux États-Unis, les conditions financières se sont assouplies ces derniers mois, réduisant ainsi l’efficacité du resserrement monétaire de la Réserve fédérale. Pour autant, Jerome Powell n’a pas semblé trop s’en inquiéter si bien que les marchés ont rebondi et que les conditions financières ont poursuivi leur détente malgré le discours ferme du FOMC. Dans la zone euro, le nouveau relèvement des taux par la BCE et l’engagement de cette dernière en faveur d’une nouvelle hausse en mars ont fait nettement reculer les rendements obligataires, les marchés anticipant le pic cyclique des taux directeurs. Ces évolutions traduisent la crainte de ne pas avoir investi dans la bonne catégorie d’actifs quand les banques centrales changeront leurs discours
Le calendrier économique actualisé au 6 février 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Les derniers relevés font apparaître quelques divergences. En haut à gauche de l’encadré des graphiques, l’incertitude concernant la politique économique américaine, fondée sur la couverture médiatique, demeure sur une tendance haussière depuis la mi-avril 2021. L’indice d’incertitude économique de la Commission européenne a légèrement baissé, sous l’effet de la diminution d’incertitude dans les différents secteurs d’activité.
Le reflux de la Covid-19 se poursuit pour la cinquième semaine consécutive dans le monde. L’indicateur de substitution hebdomadaire du PIB s’est nettement redressé en Allemagne, en France, en Belgique et en Italie, alors qu’il demeure relativement stable en Espagne. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon, l’indicateur se distingue par une hausse sur les derniers points.
Le calendrier économique actualisé au 23 janvier 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre
Quels sujets domineront l’économie mondiale en 2023 ? Après une année de chocs majeurs avec le grand retour de l’inflation et du resserrement monétaire, le moment est venu de se tourner vers l’année 2023 qui devrait être une année de transition en deux temps : la première moitié sera placée sous le signe de la désinflation et la seconde devrait nous permettre d’entrevoir les grandes tendances de 2024. Un vrai dynamisme tout au long de cette année qui influencera donc les décisions des ménages, des entreprises, mais également les marchés financiers.
Nous venons de traverser une période très chaotique, en effet les trois dernières années ont été marquées tout d'abord par la pandémie de Covid-19 en 2020 — et le choc récessif massif qu’elle a provoqué — puis par le rebond économique de 2021 qui a surpris par sa vigueur, et enfin par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le choc inflationniste et la crise énergétique en 2022. De quel bois l’année 2023 sera-t-elle faite ? À quoi peut-on et à quoi doit-on s’attendre ? Hélène Baudchon, responsable de l’équipe OCDE nous répond.
La seconde partie de l’année 2022 aura été marquée par un reflux significatif et généralisé des coûts de transport mondiaux, accompagné d’une décongestion des chaînes d’approvisionnement. Le fret maritime mondial est ainsi retombé à des niveaux près de cinq fois inférieurs à ceux constatés lors du pic de l’automne 2021. Seuls les coûts d’acheminement du gaz naturel liquéfié (GNL) ont connu une progression importante, liée aux pénuries de gaz russe.
Entre le 4 et le 10 janvier 2023, 3,4 millions de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés dans le monde, soit une baisse de -3% par rapport à la semaine précédente. Il s’agit de la troisième semaine consécutive de baisse des contaminations après sept semaines de hausse quasi continue. Le nombre de nouveaux cas continue de fléchir nettement en Amérique du Sud (-24%) et, dans une moindre mesure, en Europe (-12%).
Le calendrier économique actualisé au 16 janvier 2023 et les nouveaux indicateurs à suivre