Croissance du PIB, inflation, taux d'intérêt et de change.
Dans les quatre zones couvertes (États-Unis, zone euro, Royaume-Uni, Japon), la progression des salaires se maintient au-dessus de l’inflation, ce qui soutient les gains de pouvoir d’achat des ménages mais contribue, Japon mis à part, à maintenir l’inflation dans les services à des niveaux élevés. Les indices de pressions sur les prix (page 19) et les prix à la production remontent modérément.
Aux États-Unis, l’incertitude sur la politique économique, basée sur la couverture médiatique, a légèrement baissé en mai, après deux mois de hausse. Cette diminution peut probablement être imputée, au moins en partie, à la baisse encourageante de l'inflation en avril et mai, qui vient nourrir les anticipations de baisses de taux de la part de la Fed.
Parce qu’elle a recours aux énergies fossiles - encore 80% du mix énergétique dans le monde - l’activité économique produit des gaz à effet de serre - principalement du dioxyde de carbone - qui contribuent à réchauffer l’atmosphère.Ce phénomène, théorisé par le mathématicien français Joseph Fourier il y a tout juste deux-cents ans et sur lequel le GIEC - le Groupe d'experts intergouvernemental sur l’évolution du climat - alerte depuis plus de trente ans n’est plus contesté scientifiquement
Comme prévu, la BCE a abaissé son taux directeur, malgré la révision à la hausse des anticipations d’inflation de ses prévisionnistes. Aux États-Unis, le très bon rapport sur le marché du travail pour le mois de mai rendra probablement la Fed encore plus prudente dans sa décision d’une première baisse de taux. Tant que nous n’aurons pas de resynchronisation (et que les deux banques centrales ne seront pas toutes deux engagées dans un cycle de baisse de leurs taux), la désynchronisation devrait s’accentuer. Cela reflète la différence dans le cycle de désinflation observée actuellement entre les États-Unis et la zone euro. On redoute que cela n’affaiblisse l’euro par rapport au dollar et ne pèse sur l’autonomie politique de la BCE. Ces craintes ne sont pas justifiées
Selon la dernière enquête de S&P Global, l’indice PMI composite mondial s’est nettement redressé en mai (+1,3 point), pour s’établir à 53,7, son niveau le plus élevé depuis mai 2023. Après le gain plus modeste en avril (+0,1 point), c’est un nouveau signal encourageant pour l’activité mondiale du deuxième trimestre, d’autant plus que cette amélioration est portée par le secteur manufacturier comme celui des services, avec un indice mondial PMI à son plus haut niveau depuis mai 2023 et juillet 2022, à 54,1 et 50,9, respectivement.
Après une accalmie, les tensions sur le commerce maritime mondial refont surface. Selon l’indice Freigthos, le fret mondial a rebondi de 40% entre la dernière semaine du mois d’avril et la dernière semaine du mois de mai. Celui-ci est ainsi revenu sur les niveaux observés en février, lorsque le conflit en mer Rouge avait gagné en intensité. La remontée des cours varie toujours nettement entre les différentes voies maritimes et s’avère plus marquée entre les échanges allant de la côte ouest des États-Unis à la côte est de la Chine.
Les données conjoncturelles des mois d’avril et de mai présagent d’un 2e trimestre relativement bon en termes de croissance, même si des dichotomies persistent.
De tous temps, le climat a varié. La Terre n’ayant ni orbite ni inclinaison fixes (elle subit l’influence des autres planètes du système solaire, comme Jupiter et Saturne), la température à sa surface évolue avec les quantités d’énergie radiative qui lui parviennent et qui déterminent, par exemple, les grands cycles de glaciation du quaternaire. Véritable machine à remonter le temps, la paléoclimatologie (l’analyse des carottes océaniques ou glaciaires) retrace toujours plus finement les fluctuations passées du climat, depuis l’apparition d’homo sapiens, il a 300 000 ans environ, et bien au-delà encore.
Cette année, il est fort probable que la BCE abaissera son taux directeur avant la Fed. Cette suite d’événements est devenue un sujet de débat parmi les observateurs des banques centrales, comme si la BCE allait sauter la file d’attente et refuser d’attendre que la Fed ait assoupli sa politique. Mais est-ce important si la BCE baisse ses taux avant la Fed ? La réponse est non.
Au premier trimestre, la croissance économique dans les pays d’Europe centrale s’est améliorée comme attendu (Pologne : +0,4% t/t au T12024 ; Hongrie : 0,8% t/t ; Rép. tchèque : 0,5% t/t ; Slovaquie : 0,7% t/t ; Roumanie : +0,5%). Bien que le détail des comptes ne soit pas encore disponible, tout porte à croire que la croissance a reposé essentiellement sur la consommation, à l’image du dynamisme des ventes au détail.
Aux États-Unis, dans un environnement de resserrement monétaire drastique, la résilience des entreprises a contribué à celle de l’économie tout entière via différents canaux (niveaux d'effectifs, investissements, croissance des résultats et des dividendes, etc.). Cette résilience des entreprises s'est appuyée sur différents facteurs financiers : rentabilité des entreprises, niveaux de trésorerie accumulée au cours de la pandémie de COVID-19, assouplissement des conditions de financement sur les marchés, important volume d’émission de dette à taux fixe bas au cours de la pandémie
Aux États-Unis, l’incertitude sur la politique économique, basée sur la couverture médiatique, a augmenté en avril, pour la deuxième fois consécutive. Cette hausse est probablement en lien avec la dernière réunion du Federal Open Market Committee (FOMC) au cours de laquelle les membres du FOMC ont voté pour un maintien des taux entre 5,25 et 5,50%. Comme lors des six réunions précédentes, les gouverneurs ont choisi de maintenir un statu quo sur les taux directeurs. Selon le président de la Fed, l’inflation reste élevée et la progression vers l’objectif de 2% n'est pas assurée.
La désinflation sur les biens alimentaires et les biens manufacturés se poursuit, dans son ensemble, tandis que la déflation sur les prix de l’énergie s’est – à l’exception du Royaume-Uni- largement atténuée. Hormis au Japon, les indicateurs de pression sur les prix (côté offre) ont rebondi ces derniers mois (page 19) et la progression des salaires dépasse celle de l’inflation dans l’ensemble des zones couvertes (page 27).
En avril, l’indice PMI composite de S&P Global sur l’activité mondiale a de nouveau, légèrement, progressé (+0,1 point) pour atteindre 52,4, soit son niveau le plus élevé depuis juillet 2023. Cette hausse résulte exclusivement de celle dans les services, dont l’indice a atteint son plus haut niveau depuis juillet 2023 (52,7 contre 52,4 en mars). En revanche, l’indice relatif au secteur manufacturier a légèrement reculé en avril (50,3 contre 50,6 en mars) après trois mois de hausse, mais il reste en zone d’expansion.
L’empreinte carbone d’un pays ne se mesure pas seulement à l’aune de ce qu’il produit mais aussi de ce qu’il importe. Sur les 9,2 tonnes de gaz à effet de serre (GES) émises annuellement par chaque Français, plus de la moitié (5,1 tonnes) sont attribuables à des biens et services achetés à l’étranger.
Le débat sur la souveraineté monétaire au sein des pays émergents refait surface, avec d’un côté le projet du président argentin Javier Milei de dollariser son économie, et de l’autre la tentation de plusieurs dirigeants de pays d’Afrique de l’Ouest d’abandonner le franc CFA. D’un point de vue strictement économique, la dollarisation est efficace pour éteindre les incendies inflationnistes. Mais, pour être soutenable dans la durée, elle impose des contraintes fortes sur la politique budgétaire et la nature des investissements étrangers
D’après le dernier Moniteur des finances publiques du FMI, entre 2023 et 2029, la dette publique rapportée au PIB devrait augmenter dans beaucoup d’économies avancées. L’augmentation du ratio de dette publique des États-Unis est la deuxième plus importante (+ 11,7 % du PIB), ce qui obligera le gouvernement et le Congrès américains à réduire de façon structurelle le déficit budgétaire. Toutefois, une telle politique représente un défi considérable compte tenu de l’impopularité des hausses d’impôt, de la difficulté de réduire les dépenses publiques et des obstacles majeurs que constituent la hausse des charges d’intérêt et, à moyen terme, le ralentissement de la croissance du PIB